Kyrgyz Republic · 19 mai 2020 · 2 min
Lors du hackathon organisé dans le cadre de la Conférence sur la transformation numérique en Asie centrale (DTCA) en octobre 2019, des étudiants de premier cycle de l’Université d’Asie centrale (UCA) ont développé un projet technologique novateur visant à créer un réseau d’entraide pour femmes et à fournir des ressources aux personnes victimes de maltraitance ou de violence domestique.
Zarastin Kholbash, Aida Yessimova et Manuchekhr Makhsutshoev, qui ont eu l’idée de développer cette application, sont actuellement en licence de communications et médias et d’informatique à l’UCA.
« Le problème de la violence domestique est abordé sous le même angle depuis de nombreuses années en Asie centrale », explique Zarastin Kholbash. « Avec notre application, nous espérons contribuer à la lutte contre la violence domestique et changer la vie des personnes qui en sont victimes. La technologie est partout et permet de résoudre de nombreux problèmes dans le monde entier, alors pourquoi pas en Asie centrale ? »
L’application permettra aux femmes d’échanger entre elles sur les situations qu’elles traversent, d’accéder à des services d’aide et de contacter individuellement une ligne téléphonique d’urgence active 24 heures sur 24. L’équipe du projet envisage également d’intégrer un bouton au sein de l’application qui permettra d’alerter les autorités en cas d’urgence.
John DiMarco, directeur de l’informatique à l’Université de Toronto (UT) et intervenant principal lors de la Conférence DTCA, a manifesté son intérêt pour ce projet et envisage de collaborer avec l’équipe. Il prévoit par ailleurs de proposer des sessions de conseil et d’accompagnement aux étudiants de l’UCA avec l’aide d’autres représentants de l’UT.
L’équipe du projet mène actuellement des recherches sur le type d’utilisateurs qui auront recours à l’application. « Afin de lancer ce projet correctement, nous devons avoir les bonnes informations. L’application doit être adaptée au contexte dans lequel elle est déployée », ajoute Zarastin Kholbash.
L’équipe espère lancer une première version de son application à Naryn (République kirghize) en 2021, avant de la déployer dans les autres pays d’Asie centrale.
« Les victimes de violences n’ont souvent pas connaissance de leurs droits, peinent à accéder à des services d’aide et ne sont que très peu soutenues par leurs familles et communautés », poursuit Zarastin Kholbash. « Notre projet ‘We Also Have a Voice’ (Nous aussi avons une voix) vise à créer un réseau d’entraide et d’échange pour les femmes, notamment dans les régions rurales. »