Kenya · 16 février 2011 · 3 min
Robin Oldacre-Reed
« Les petits producteurs ainsi que le principe de foresterie communautaire devraient être inclus dans le système d’échange des droits d’émission de carbone. »
Genève, Suisse, janvier 2011 – Le Réseau Aga Khan de développement (AKDN), qui a planté plus de 100 millions d’arbres en Asie et en Afrique au cours des 25 dernières années, s’est engagé à planter plus de 10 millions d’arbres supplémentaires.
L’engagement pris par l’organisation de développement basée à Genève coïncide avec le début de l’Année internationale des forêts.
« En plantant des arbres, nous soutenons la biodiversité, régénérons des forêts dégradées, réhabilitons les communautés rurales et contribuons à la séquestration du dioxyde de carbone afin de lutter contre le changement climatique », a déclaré David Boyer, directeur du Fonds Prince Sadruddin Aga Khan pour l’environnement. « Mais la meilleure façon d’augmenter le nombre d’arbres sur la planète est d’encourager leur propagation et leur protection. »
« Dans les régions où la demande en bois de chauffage est importante, par exemple, planter des arbres de manière durable n’est pas seulement utile ; cela peut être perçu comme un moyen de créer des emplois et de constituer un capital. Nous pensons que planter des arbres de manière durable aura un impact significatif à la fois sur l’environnement et dans la lutte contre la pauvreté ».
Au Pakistan, l’AKDN travaille sur l’offre comme sur la demande. Les communautés rurales savent que l’agroforesterie gérée de façon durable présente de nombreux avantages en termes d’alimentation, de chauffage et de fourrage ; ainsi, l’AKDN a collaboré avec un million de personnes dans le nord du Pakistan afin de planter plus de 100 millions d’arbres et de mettre en culture 90 000 hectares de terres isolées.
En parallèle, l’AKDN a fait installer des poêles plus performants qui réduisent à la fois la consommation de biomasse et le temps de collecte du bois de 50 % (ce programme a remporté le Prix Alcan pour la durabilité (2005), ainsi que le Prix mondial de l’habitat (2006)). Plus de 250 micro-usines hydroélectriques qui tirent profit de l’eau en provenance des torrents de montagnes pour fournir de l’électricité aux communautés isolées font partie d’un autre programme primé, qui permet également de réduire la consommation de bois de chauffage (ce programme a remporté de nombreux prix, dont le Prix Ashden, ou « l’Oscar de l’écologie », en 2004).
Près de Nairobi, au Kenya, Frigoken, une société projet du Fonds Aga Khan pour le développement économique (AKFED), traite la production de 75 000 petits producteurs de haricots verts. Toutefois, en 2010, l’entreprise a aussi formé des jeunes sans emploi à cultiver de jeunes pousses d’arbres. Plus d’un demi-million de jeunes pousses ont ainsi été plantées dans des pépinières de village. Le programme a remporté le Challenge Eco Total en 2010. Un autre programme similaire de l’AKDN a permis la production et la plantation de 500 000 jeunes pousses d’arbres sur la côte du Kenya en 2009. En 2010, 1,2 million de jeunes pousses supplémentaires ont été cultivées et plantées.
Tree planting session in Mombasa, Kenya.
AKDN