France · 26 octobre 2023 · 3 min
Paris, France, le 24 octobre 2023 – Le 18 octobre dernier, c’est devant un public admiratif que des membres du collectif « Aga Khan Master Musicians » (AKMM), l’ensemble résident du Programme Aga Khan pour la musique (AKMP), ont montré comment le patrimoine culturel musulman a le pouvoir d’alimenter l’innovation musicale. Lors de ce concert joué à guichets fermés et organisé par l’Institut du monde arabe (IMA), dont la mission est de nourrir un dialogue interculturel entre l’Europe et le monde arabe, les cinq membres de l’AKMM ont présenté leurs propres compositions, improvisations et arrangements, dont beaucoup figurent sur le premier album de l’ensemble, Nowruz, sorti récemment et produit par l’AKMP et Smithsonian Folkways Recordings.
Mis sur pied par l’AKMP en 2013, le collectif s’inspire de la musique des régions qui communiquaient autrefois par l’intermédiaire des routes commerciales transeurasiennes, un réseau plus connu sous le nom de route de la soie. Son objectif est de créer un ensemble d’œuvres à l’originalité saisissante dans lequel s’épousent les traditions musicales vivantes et diversifiées de ces régions. Le prince Amyn Aga Khan, qui s’est exprimé à l’occasion d’une cérémonie organisée après le concert, a félicité les artistes, ajoutant que « bien que les univers musicaux d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient et d’Asie centrale s’entremêlent assurément, ils présentent également de grandes différences. Créer une musique nouvelle au sein de laquelle ces univers se rencontrent dans une harmonie parfaite sans tomber dans les clichés est un remarquable tour de force. »
Le concert a été présenté par Luis Monreal, directeur général du Trust Aga Khan pour la culture (AKTC), l’agence culturelle du Réseau Aga Khan de développement (AKDN). M. Monreal, qui s’est exprimé en français pour l’occasion, a souligné la capacité de la musique à mettre en lumière « la pluralité des sociétés au sein desquelles elle existe et la diversité des convictions religieuses et des origines ethniques des musiciens qui l’ont créée ». Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe et ancien ministre français de la Culture et de l’Éducation nationale, a salué le travail du Trust Aga Khan pour la culture et « l’extraordinaire générosité avec laquelle il œuvre à la préservation du patrimoine musical vivant de sociétés du monde entier ».
Fairouz Nishanova, directrice du Programme Aga Khan pour la musique, a quant à elle repris les propos du prince Amyn, précisant que « l’AKMM n’est pas un ensemble fixe, mais plutôt un collectif composé des interprètes et des enseignants les plus accomplis avec lesquels l’AKMP a collaboré au cours des vingt dernières années ». Ces artistes, dont les parcours musicaux respectifs les ont menés à travers pays et continents, incarnent une version contemporaine de l’emblématique route de la soie.
Prince Amyn Aga Khan
Pour ce concert intitulé La Musique de la route de la soie et son rayonnement global, l’AKMM se composait de Basel Rajoub (saxophone et duclar), Feras Charestan (kanoun), Jasser Haj Youssef (viole d’amour), Basma Jabr (chant) et Abbos Kosimov (percussions).
Au nombre des invités présents figuraient Shamir Samdjee, représentant officiel de l’Ismaili Imamat en France, Aiaze Mitha, président du conseil ismaili pour la France, d’autres dirigeants de la communauté du Réseau Aga Khan de développement, ainsi que des représentants du corps diplomatique, des autorités nationales et locales et de la société civile française.