Afghanistan · 10 avril 2013 · 5 min
Kaboul, Afghanistan, le 19 octobre 2012 – Son Excellence Hamid Karzai, Président de la République d’Afghanistan et Son Altesse l’Aga Khan ont présidé aujourd’hui l’ouverture officielle du mausolée restauré de Timur Shah.
Ce monument historique, qui s’était dégradé durant les décennies de guerre civile, a été restauré par le Trust Aga Khan pour la culture dans le cadre de son programme permanent de conservation du patrimoine culturel de l’Afghanistan. Commencés en 2003, les travaux concernaient le mausolée et la réhabilitation de son parc d’un hectare. Timur Shah, le roi Durrani, fit de Kaboul la capitale de l’État afghan moderne.
Lors de la cérémonie, l’Aga Khan a rappelé que lorsque les collaborateurs du Réseau Aga Khan de développement ont été impliqués dans les travaux de restauration, ils ont été impressionnés par l’abondance et la qualité des biens culturels de l’Afghanistan. Il a également rappelé l’engagement du Réseau envers l’Afghanistan : « La restauration des biens culturels de l’Afghanistan représentera toujours une part importante du travail du Réseau Aga Khan de développement. »
Conformément aux plans d’origine, des mûriers ont été replantés dans le parc qui est désormais ouvert au public. L’espace central du mausolée a déjà accueilli des conférences, séminaires et expositions.
Le mausolée de Timur Shah s’inscrit dans une série de programmes entrepris depuis 2002 par le Trust Aga Khan pour la culture, en vertu de l’accord signé avec le gouvernement d’Afghanistan visant à restaurer et réhabiliter plusieurs bâtiments historiques et espaces publics de la ville de Kaboul.
De concert avec une vaste gamme d’initiatives prises par les autres agences du Réseau Aga Khan de développement, les travaux du Trust se concentrent sur l’amélioration de la qualité de vie générale à Kaboul, avec la restauration du Bagh-e Babur (le jardin de Babur) datant du 16e siècle et plusieurs autres programmes de réhabilitation urbaine dans le quartier Ashequan wa Arefan. En 2005, une entreprise similaire a vu le jour à Herat.
Le Bagh-e Babur du 16e siècle, lieu de sépulture du premier empereur moghol Babur, s’était beaucoup détérioré pendant la guerre. Aujourd’hui, c’est un espace de loisirs et de culture pour les Kaboulis. Les divers équipements – notamment le complexe piscine, pavillon, caravansérail et palais de la Reine – sont ouverts au public depuis la fin des travaux en 2007. Parallèlement à la restauration du Bagh-e Babur, des travaux d’écoulement des eaux et d’assainissement ont été entrepris dans le quartier environnant.
Le quartier Asheqan wa Arefan, qui fut très fortement endommagé au début des années 1990, est également le théâtre de nombreux projets. Depuis début 2003, onze demeures et quinze bâtiments historiques publics ont été conservés pour servir de modèles de restauration. Depuis huit ans, un système de drainage, souterrain et de surface, de près de 7,5 kilomètres a été réparé ou reconstruit, et plus de 16 000 mètres carrés de voies piétonnes et de rues ont été pavés dans la partie historique. Le parc Zarnegar, au nord de la vieille ville, et le Bagh-e Qazi, ont également été réhabilités.
Les divers programmes, qui ont nécessité plus de 365 000 jours de travail de main-d’œuvre qualifiée et non qualifiée, ont bénéficié directement à plus de 30 000 Kaboulis. Plus de 150 jeunes hommes ont suivi un apprentissage de charpentier, maçon ou plâtrier en travaillant aux côtés d’artisans afghans hautement qualifiés. Plus de 2200 femmes du quartier ont pris des cours de couture, broderie et tissage de kilim, ainsi que d’alphabétisation.
Le Réseau Aga Khan de développement a commencé à travailler en Afghanistan à la fin des années 1990, procurant une aide alimentaire et toute une gamme de services de subsistance et de soutien aux réfugiés afghans qui avaient fui leur pays suite au conflit permanent.
Lors de la Conférence de Tokyo de janvier 2002, qui marquait le début officiel de la reconstruction afghane, Son Altesse l’Aga Khan avait promis de consacrer 75 millions USD au soutien des initiatives internationales de reconstruction. Cet engagement signait la transition des interventions de l’AKDN en Afghanistan, qui allaient passer de l’aide humanitaire au développement global, et le début d’un partenariat officiel entre l’AKDN et le gouvernement afghan.
Dix ans plus tard, l’aide fournie à l’Afghanistan par l’AKDN dépasse de plus de 80 % l’engagement initial de Son Altesse. Des partenariats officiels avec le gouvernement afghan, des investissements communs avec des sociétés afghanes et des partenariats nationaux et régionaux de développement avec d’autres acteurs et bailleurs de fonds internationaux ont permis à l’AKDN de diriger plus de 700 millions USD vers la reconstruction économique, sociale et culturelle de l’Afghanistan. En juin 2008, Son Altesse l’Aga Khan a promis 100 millions USD supplémentaires pour l’exercice 2008-2012.
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Sam Pickens
Réseau Aga Khan de Développement
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NOTES
Le Trust Aga Khan pour la culture (AKTC), agence culturelle du Réseau Aga Khan de Développement (AKDN) très active dans la préservation et la promotion de l’héritage spirituel et matériel des sociétés musulmanes, travaille en Afghanistan depuis 2002. Ses activités incluent notamment le Programme Aga Khan de soutien aux villes historiques (HCP), qui a pour mission de revitaliser culturellement et socioéconomiquement les villes historiques du monde musulman. Au cours de la dernière décennie, il a œuvré à la réhabilitation de sites historiques au Caire, à Kaboul, Herat, Aleppo, Delhi, Zanzibar, Mostar, dans le nord du Pakistan, à Tombouctou et Mopti. Le Trust apporte également son soutien au Programme Aga Khan d’architecture islamique (AKPIA) à l’université de Harvard et au Massachusetts Institute of Technology (MIT) de même qu’à www.ArchNet.org, importante ressource sur l’architecture islamique disponible sur Internet. Les activités du Trust s’étendent à la préservation et à la promotion de la musique traditionnelle par le biais de l’Initiative Aga Khan pour la musique, et à la création de musées et expositions dédiés à l’art islamique.
Les agences de l’AKDN sont des organismes privés, internationaux et non confessionnels. Elles œuvrent pour le bien-être et les perspectives de croissance des populations du monde en développement, en particulier en Asie et en Afrique. Si ces agences ont chacune leur mission spécifique, elles collaborent sous la houlette du Réseau, afin d’interagir et de se renforcer mutuellement. L’AKDN opère dans une trentaine de pays dans le monde et emploie près de 80 000 personnes. Le budget annuel dédié par l’AKDN aux activités de développement à but non lucratif s’élève à près de 625 millions USD. Les sociétés de projet de l’AKFED génèrent des revenus annuels d’environ 2,3 milliards USD. Tous les excédents de l’AKFED sont réinvestis dans ses activités de développement.