Tajikistan · 31 octobre 2011 · 5 min
AKDN / Gary Otte
La tradition et la culture tadjikes mises à l’honneur dans un hôtel moderne
Douchanbé, Tadjikistan, le 1er novembre 2011 – Son Excellence Emomali Rahmon, Président de la République du Tadjikistan, et Son Altesse l’Aga Khan, fondateur et président du Réseau Aga Khan de développement (AKDN), ont inauguré aujourd’hui l’Hôtel Serena de Douchanbé.
Le prince Amyn Aga Khan, directeur général du Fonds Aga Khan pour le développement économique (AKFED), le prince Rahim Aga Khan, fils aîné de Son Altesse l’Aga Khan, ainsi que différents dignitaires du gouvernement et des secteurs du développement et du tourisme ont participé à la cérémonie qui s’est déroulée dans la salle de réception Millat de l’établissement.
« L’ouverture de l’Hôtel Serena de Douchanbé, situé au cœur de la capitale, dont les motifs architecturaux conjuguent notre patrimoine culturel avec des éléments modernes, constitue une remarquable réussite », a déclaré le Président Rahmon, qui exprimait ainsi sa reconnaissance envers Son Altesse l’Aga Khan, les agences de l’AKDN et « tous les architectes, concepteurs, ingénieurs et tous ceux qui ont été impliqués dans le projet et ont participé activement à la construction de ce bâtiment moderne ».
L’Aga Khan a déclaré qu’il espérait que l’établissement « accueille avec professionnalisme » les « commerçants, banquiers, promoteurs et chefs d’entreprises, fonctionnaires, diplomates, dirigeants de la société civile, voyageurs, vacanciers, artistes et écrivains, des personnes aux origines diverses et venant des confins de notre monde ». Évoquant l’histoire de la Route de la Soie, il a souligné que « tous découvriront lors de leur visite le potentiel prometteur de ce pays et de cette région, et peut-être même que certains d’entre eux souhaiteront s’y établir d’une quelconque manière. N’est-ce pas exactement ce qui s’est passé à l’époque de la Route de la soie ? »
Situé au cœur de la capitale du pays, sur l’Avenue Rudaki, l’hôtel s’inscrit dans le cadre plus large du travail de l’AKDN, qui met en œuvre diverses activités de développement à but non lucratif dans tout le Tadjikistan, dont des initiatives de microfinance, la construction d’un campus pour l’Université d’Asie centrale et d’autres investissements commerciaux similaires à l’Hôtel Serena, comme le projet de barrage hydroélectrique de Pamir Energy, qui ont été conçus pour apporter les infrastructures nécessaires au développement économique du pays.
L’hôtel, qui a coûté 58 millions de dollars, a nécessité l’intervention de plus de 300 ressortissants tadjiks au plus fort des travaux de construction. Il emploie actuellement près de 200 personnes, dont 93 % de Tadjiks, et permet d’aider quelque 300 personnes d’une manière indirecte. Le gouvernement tadjik, la Deutsche Investitions-und Entwicklungsgesellschaft mbH (DEG) et la Société financière internationale (IFC) se sont associés au Fonds Aga Khan pour le développement économique afin de construire l’Hôtel Serena de Douchanbé.
Le prince Amyn Aga Khan, qui s’est également exprimé au cours de la cérémonie, a confirmé l’intention « de faire de l’Hôtel Serena de Douchanbé l’établissement phare de ce pays, alliant la conception, la chaleur et l’hospitalité traditionnelles du pays à une offre de services de haute qualité pour les visiteurs et touristes internationaux ou étrangers, et les citoyens tadjiks eux-mêmes ».
Tout en soulignant la recherche qui a été effectuée sur les expressions artistiques et culturelles du pays dans un souci « d’échapper à cette expression architecturale artificielle soi-disant internationale, mais essentiellement étrangère, qui caractérise tant de paysages architecturaux actuellement admirés ailleurs », il a expliqué espérer que « dans les gravures sur verre de l’édifice, les peintures complexes de ses murs, les illustrations et les ornements de l’hôtel et les uniformes du personnel, nous aurons réussi à mettre en valeur les motifs, les couleurs et la culture du Tadjikistan d'une manière authentique. Nous avons été grandement aidés par de nombreux artistes locaux talentueux et consciencieux, que j’aimerais remercier pour leur travail. Leur enthousiasme et leur créativité nous inspirent tous. Ils font honneur à leur pays. »
L’hôtel associe l’architecture contemporaine au riche patrimoine culturel traditionnel tadjik. L’inspiration maîtresse vient du chaikhana, le salon de thé traditionnel, avec son volume élevé, sa structure faite de minces colonnes, ses plafonds peints à la main et ses portes en bois sculpté ornées de moucharabiehs. Le chaikhana donne sur les jardins et leur canal d’eau central, agencés dans la plus pure tradition du chahâr-bâgh. Chacun des espaces intérieurs de l’hôtel rappelle la riche tradition culturelle du pays. Les productions artisanales locales, telles que les plâtres sculptés ou Ganj, les motifs textiles (Ikat ou Abr), les broderies suzani sur soie, les murs peints par des artistes locaux, les tapis aux motifs floraux colorés et les plafonds aux couleurs vives peints à la main, ont été conçues pour recréer la chaleur de l’hospitalité tadjike.
Conçu par de célèbres architectes canadiens et l’entreprise de décoration intérieure Acorp, l’Hôtel Serena de Douchanbé propose 85 chambres et suites luxueuses ainsi que 10 appartements destinés à de plus longs séjours et 10 espaces de bureaux. Il comprend également des salles de conférences et des boutiques, des restaurants, un espace de remise en forme moderne, un spa et une piscine sur les toits.
Le groupe Serena Hotels a pour mission d’établir des hôtels dans des régions faiblement desservies. Il a construit des hôtels en Afrique de l’Est et au Pakistan et, plus récemment, en Afghanistan et au Tadjikistan. Intégré à part entière à la philosophie de développement de l’AKFED, le groupe Serena est à la fois une entreprise commerciale et un projet de développement. Les hôtels sont conçus pour favoriser la croissance économique du pays grâce à l’emploi d’une main-d’œuvre locale et au développement de ressources humaines, en stimulant les investissements et en se positionnant comme sources de revenus. Dès ses débuts, le groupe Serena a aussi porté son attention sur le respect de la culture et de l’environnement et a reçu de nombreux prix à cet égard. Son portefeuille compte actuellement 34 hôtels, complexes hôteliers et lodges de safari dans 10 pays : Afghanistan, Pakistan, Tadjikistan, Tanzanie, Kenya, Mozambique, Syrie (en cours de développement), Zanzibar, Rwanda et Ouganda.
Pour tout complément d’information, veuillez contacter :
Sulhiya Khaidarova
Directrice des ventes et du marketing
Hôtel Serena de Douchanbé
14 Rudaki Avenue, 734013 Douchanbé, Tadjikistan
Courriel : [email protected]
Téléphone portable : (992) 93 577 01 70
Semin Abdulla
Responsable communication
Réseau Aga Khan de développement
60270 Gouvieux, France
Téléphone : +33 (3) 44 58 40 00
Douchanbé : +992 93 500-82-94
Courriel : [email protected]
NOTES
Son Altesse l’Aga Khan est le 49e imam (chef spirituel) héréditaire des musulmans ismailis, qui comptent des peuples d’origines ethniques et culturelles diverses vivant dans plus de 25 pays autour du monde. Diplômé d’histoire islamique de l’Université Harvard (États-Unis), l’Aga Khan succède à son grand-père et devient imam des ismailis en 1957. Il est le président fondateur du Réseau Aga Khan de développement.
Le Réseau Aga Khan de développement (AKDN) est un groupe privé d’agences de développement qui a pour mission de permettre aux communautés et aux individus, qui vivent souvent dans des conditions précaires, d’améliorer leurs conditions de vie et leurs perspectives d’avenir, particulièrement en Afrique, en Asie centrale, en Asie du Sud et au Moyen-Orient. Les neuf agences du Réseau se consacrent au bien-être de toutes les populations, sans distinction de sexe, d’origine ou de confession et sur la base d’une éthique de compassion envers les membres les plus vulnérables de la société. Le budget annuel de ses activités philanthropiques dépasse les 300 millions de dollars.
La mission du Fonds Aga Khan pour le développement économique (AKFED) est de créer des entreprises économiquement saines qui contribuent au développement économique et participent à la création d’emplois dans des régions qui manquent d’investissements étrangers directs. Il agit comme un réseau de sociétés affiliées comprenant plus de 90 sociétés projets différentes, emploie plus de 30 000 personnes et est présent dans 15 pays en Asie et en Afrique : Afghanistan, Bangladesh, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Inde, Kenya, Madagascar, Mali, Mozambique, Ouganda, Pakistan, République démocratique du Congo, Sénégal, Tadjikistan et Tanzanie.