Lisbonne, Portugal, 6 septembre 2013 – Son Excellence Aníbal Cavaco Silva, président de la République portugaise et Son Altesse l’Aga Khan remettront aujourd’hui le Prix Aga Khan d’Architecture au Château São Jorge à Lisbonne.
Les cinq projets gagnants sont:
- Centre Salam de Chirurgie Cardiaque, Khartoum, Soudan: Le Centre Salam de Chirurgie Cardiaque, d’une capacité de 63 lits, a soigné plus de 5,4 million de patients depuis son ouverture en 1994. L’architecture accueillante “est un prototype exemplaire pour la région et le terrain”, a souligné le Jury. Le Centre remplit les demandes techniques d’un hôpital avec des fonctions complexes, dont trois salles d’opération, tout en fournissant un nombre de solutions écologiques à des problèmes communs. Un mélange de mode de ventilation et de lumière naturelle rend chaque espace confortable et privé. En plus des panneaux solaires et des techniques spéciales d’isolation, les architectes ont utilisé 90 conteneurs de six mètres qui avaient précédemment servi pour le transport des matériaux de constructions du Centre.
- Revitalisation du Centre Historique de Birzeit, Birzeit, Palestine: Le projet sur cinq ans, qui finira par inclure 50 villages, fait partie d’un plan de réhabilitation initié par Riwaq- Centre pour la Conservation Architecturale. Le projet a transformé la ville en déclin de Birzeit, créant des emplois et ranimant l’artisanat traditionnel. Le Jury a remarqué que le projet avait réuni « intervenants et artisans locaux dans un processus de guérison non seulement physique mais également social, économique et politique ». En se concentrant sur des villes et villages dans une région sous l’autorité civile palestinienne – où on estime que se trouvent 50 pourcent des structures historiques survivantes et où vivent la plupart des palestiniens – Riwaq s’est rendu compte qu’il pourrait sauver une bonne partie du patrimoine local tout en ayant un impact socio-économique plus significatif.
- Projet d’Infrastructure Urbaine Rabat-Salé, Maroc: Reliant Rabat à Salé, le projet est né d’une nouvelle vision de régénération à grande échelle, dans lequel l’amélioration du transport et de la mobilité serait la priorité du plan d’urbanisation. Le projet combine un design de pont exemplaire, une infrastructure améliorée et un plan d’urbanisation. Par conséquent, le Pont Hassan II est devenue une nouvelle icône pour Rabat et Salé, renforçant une identité de villes jumelles modernes et progressistes. Le Jury a observé que le projet était « un modèle sophistiqué et cohésif pour des projets d’infrastructures futures, surtout pour les lieux d’urbanisation rapide ».
- Réhabilitation du Bazar de Tabriz, Tabriz, Iran: Datant en partie du 10ème siècle, le Bazar de Tabriz fonctionne depuis longtemps comme le principal centre commercial de la ville. Mais à la fin du 20ème siècle, il commençait à se détériorer. Afin de réhabiliter les structures, qui couvrent 27 hectares et plus de 5,5 kilomètres de bazar couvert, une plateforme de gestion fut établit, impliquant la communauté du bazar, les autorités municipales, le Patrimoine Culturel et l’Organisation du Tourisme et de l’Artisanat (ICHTO). Pendant le projet de restauration pilote, le gouvernement a contribué à 85 pourcent à la couverture financière et la communauté du bazar a contribué à 15 pourcent; lors des étapes ultérieures, la communauté du bazar – convaincu de l’importance de la restauration – a fournit jusqu’à 90 pourcent du financement. Le Jury a reconnu que le projet était « un exemple remarquable de coordination et de coopération d’intervenants pour restaurer et revitaliser une structure unique ». Depuis 2000, de nombreux complexes à l’intérieur du bazar ont été réhabilités, l’infrastructure a été améliorée et des installations publiques ont été aménagées.
- Cimetière Islamique, Altach, Autriche: Jusqu’a récemment, certains musulmans en Autriche enterraient leurs morts dans leurs pays d’origines. Mais le désir des musulmans d’être enterrés dans leur pays de naissance a conduit à la création d’un groupe multiconfessionnel et multiethnique, notamment les autorités locales et une ONG, à créer un cimetière où les rites funéraires pourraient être pratiqués localement. Le Jury a reconnu la façon avec laquelle le cimetière a pu répondre au « désir d’une communauté immigrante cherchant à créer un espace qui comble leurs aspirations spirituelles et, à la fois, répond au contexte de leur pays d’adoption ». Inspiré du design d’un jardin, il comporte des murs roses en béton, cinq enceintes de cimetière échelonnées, une structure comprenant différentes salle d’assemblée et de prière. Les principaux matériaux utilisés étaient le béton armés pour les murs et le bois de chêne pour la décoration de la façade de l’entrée et l’intérieur de l’espace de prière.
(Pour un dossier de presse complet en ligne comprenant les communiqués de presse sur chaque projets gagnants, des photos hautes-résolutions et vidéo, rendez-vous sur www.akdn.org/Aga_ Khan_Award_2013, qui sera protégé par un mot de passe jusqu’au 6 septembre 2013.)
Le Prix Aga Khan d’Architecture, instauré en 1977 par Son Altesse l’Aga Khan, est décerné tous les trois ans. Il récompense tous types de projets de construction ayant un impact sur l’environnement bâti actuel, des projets modestes de petite taille aux complexes plus importants.
Tout comme les gagnants de ce cycle, le mandat du Prix diffère de la majorité des nombreux prix d’architecture: il sélectionne des projets – pouvant aller d’écoles innovantes en terre
et bambou à des bâtiments écologiques ultramoderne – qui présente non seulement une architecture d’excellence et permettent en outre d’améliorer la qualité de vie globale.
La récompense d’un million de dollars, qui sera divisée parmi les cinq gagnants, n’est pas forcément attribuée à l’architecte. Le Prix identifie également des municipalités, maçons clients, maîtres artisans et ingénieurs qui ont joués un rôle important dans la réalisation du projet. Le Jury répartit à sa discrétion la récompense comme il l’entend.
Depuis la création du Prix il y a 36 ans, 110 projets ont été récompensé et près de 8000 projets de constructions ont été documentés.
Le Jury du Prix 2013
Les Prix sont sélectionnés par un Jury indépendant désigné par le Comité de Direction pour chaque cycle triennal du Prix. Les neufs membres du Jury du cycle 2010-2013 sont:
- M. David Adjaye, Architecte principal, Adjaye Associates, Londres, Royaume-Uni
- Dr. Howayda al-Harithy, Professeur, Département d’Architecture et Design, Université
- Américaine de Beyrouth, Liban
- M. Michel Desvigne, Paysagiste et Fondateur, Agence Michel Desvigne, Paris, France
- Professeur Mahmood Mamdani, Professeur and Directeur Executif, Makerere Institut de
- Recherche Social (MISR), Wandegeya, Ouganda
- M. Kamil Merican, Designer Principal et PDG, Group Design Partnership, Kuala Lumpur, Malaisie
- Professeur Toshiko Mori, Architecte principal, Toshiko Mori Architect, New York, USA
- Mme. Shahzia Sikander, Artiste, New York, USA
- M. Murat Tabanlıoğlu, Architecte et Fondateur, Tabanlıoğlu Architects, Istanbul, Turquie
- M. Wang Shu, Architecte et Fondateur, Amateur Architecture Studio, Hangzhou, Chine
La biographie complète des membre du Jury peut être trouvé à l’adresse suivante: http://www. akdn.org/architecture/jury.asp
Comité Directeur
Le Prix est géré par un Comité Directeur présidé par Son Altesse l’Aga Khan. Les membres du Comité Directeur actuel sont:
- Son Altesse l’Aga Khan, Président
- Mohammad al-Asad, Fondateur & Président, Centre pour l’Étude de l’Environnement Bâti, Jordanie
- Homi K. Bhabha, Directeur du Humanities Center, Université Harvard, Cambridge, USA
- Norman Foster, Fondateur et Président, Foster + Partners, GB
- Omar Abdulaziz Hallaj, Architecte, Syrie
- Glenn Lowry, Directeur, Musée d’Art Moderne, New York, USA
- Rahul Mehrotra, Architecte principal, RMA Architects, Inde
- Mohsen Mostafavi, Doyen de la Graduate School of Design, Université Harvard, USA
- Farshid Moussavi, Architecte principal, Farshid Moussavi Arcitecture, GB
- Han Tümertekin, Architecte principal, Mimarlar Tasarim Danismanlik Ltd., Turquie
Farrokh Derakhshani est Directeur du Prix.
Une monographie sur les projets du Prix Aga Khan 2013, intitulé « Architecture is Life », est publiée par Lars Müller Publishers www.lars-mueller-publishers.com (September 2013).
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site www.akdn.org/architecture et dans le dossier de presse www.akdn.org/Aga_Khan_Award_2013 (protégé par un mot de passé jusqu’au 6 septembre 2013) ou contactez:
Sam Pickens
Prix Aga Khan d’Architecture BP 2049, 1211 Genève 2, Suisse Téléphone: (41 22) 909 72 30
E-mail: [email protected]
Site internet: www.akdn.org/architecture
NOTES
Le Prix Aga Khan d’Architecture (AKAA) fut instauré en 1977 par l’Aga Khan afin d’identifier et encourager les concepts de bâtiment qui adressent avec succès les besoins et les aspirations des communautés dans lesquels les musulmans ont une présence significative. Le Prix identifie les exemples d’excellence architecturale dans les domaines du design contemporain, logements sociaux, développement et amélioration de la communauté, protection historique, réutilisation et conservation de lieu, ainsi que paysagisme et amélioration de l’environnement.
Le Prix Aga Khan d’Architecture fait partie du Trust Aga Khan pour la Culture (AKTC), basé à Genève, et dont le large éventail d’activités a pour vocation la préservation et la promotion de l’héritage matériel et spirituel des sociétés musulmanes. Ces programmes comptent le Programme des Villes Historiques, qui met en œuvre des projets de revitalisation de villes
historiques du monde islamique, à la fois culturel et socioéconomique. Ces 10 dernières années, il a travaillé à la réhabilitation de parties historique du Caire, Kaboul, Hérat, Alep, Delhi, Zanzibar, Mostar, le nord du Pakistan, Tombouctou et Mopti. Le Trust soutient également le Programme Aga Khan d’Architecture Islamique (AKPIA) à l’Université d’Harvard et l’Institut Technologique du Massachusetts (MIT) ainsi que www.ArchNet.org, une ressource majeure sur l’architecture islamique.