Indisponible · 6 août 2014 · 4 min
AKAA / Raul Pantaleo
Durban, Afrique du Sud, le 4 août 2014 – L'exposition « Building for a Better Life » (Bâtir pour une vie meilleure) a été inaugurée lors du Congrès mondial de l'Union internationale des architectes (UIA) aujourd'hui. Cette exposition comprend un tour d'horizon des programmes du Réseau Aga Khan de développement (AKDN) qui ont pour ambition d'exercer une influence positive sur l'environnement construit.
L’événement met notamment en lumière les projets lauréats du Prix Aga Khan d'Architecture 2013, dont un pont au Maroc et un hôpital au Soudan, plusieurs programmes de conservation, mais aussi d'aménagement de parcs publics entrepris dans le monde en développement par le Programme Aga Khan en faveur des villes historiques (AKHCP), et propose un aperçu de deux nouveaux projets à Toronto, au Canada, à savoir le Musée Aga Khan, conçu par Fumihiko Maki, médaille d'or de l'UIA, et le Centre ismaili, conçu par Charles Correa, médaille d'or de l'UIA, ainsi que le parc qui les sépare, dessiné par Vladimir Djurovic.
Depuis plus de 100 ans, les agences de l'AKDN se consacrent à l'amélioration des conditions de vie des populations dans différentes régions du monde. En Afrique, la première école fut construite à Zanzibar, en 1905. À Nairobi, un hôpital construit depuis plus de 50 ans est désormais l’une des figures de proue des établissements de santé sur le continent. De nombreuses activités de développement menées par l'AKDN ont une incidence sur l'environnement construit en Afrique, qu’il s’agisse de programmes d'éducation de la petite enfance qui nécessitent la construction d'écoles, ou d’une centrale hydroélectrique qui couvre près de 50 % des besoins en énergie en Ouganda.
Les projets culturels de l'AKDN sont des éléments à part entière de ce vaste objectif. En 1977, au lancement du Prix Aga Khan d'Architecture (avec d’autres projets associés tels que le Programme Aga Khan d'architecture islamique de Harvard et du MIT), Son Altesse l'Aga Khan souhaitait créer un prix distinguant des projets – des écoles en boue et bambou novatrices aux tours écoresponsables ultramodernes – qui, non seulement, reflètent une excellence architecturale, mais aussi améliorent la qualité de vie dans son ensemble. En parallèle, le Prix a eu une influence discrète mais soutenue dans le débat architectural, à tel point que ses aspirations ont intégré les conventions internationales.
Les projets culturels de l'AKDN se consacrent également à la revitalisation de cités historiques. Au travers de la création de parcs et de projets de restauration et de préservation, le Trust Aga Khan pour la culture (AKTC) et ses agences sœurs œuvrent en faveur de l'amélioration de la qualité de vie dans de nombreuses villes africaines.
Au Caire, par exemple, un poumon vert de 30 hectares a été créé dans cette ville, qui a l’un des plus faibles taux d'espaces verts par habitant dans le monde. La transformation du site abandonné de Darassa, une décharge de 30 hectares adjacente à la cité historique, a demandé un effort monumental d'excavation, de terrassement et de remblayage approprié. Ce projet de 30 millions de dollars, qui a évolué bien au-delà du parc pour intégrer des initiatives socio-économiques dans le quartier voisin de Darb Al-Ahmar, offre des espaces verts importants dans une ville qui en a peu et attire désormais près de deux millions de visiteurs par an.
Dans Stone Town, située à Zanzibar, deux importants espaces publics ont été réhabilités, le parc Forodhani et la place Kelele. Onze bâtiments dans Stone Town, dont beaucoup étaient sur le point de s'effondrer, ont également été restaurés dans le cadre d'un programme mettant en avant les techniques de construction et de restauration adéquates pour préserver ce site inscrit au patrimoine mondial.
L’AKTC mène d’autres projets en Afrique, dont la restauration de la grande mosquée de Mopti, au Mali, commencée en 2004. Les travaux de restauration ont été étendus pour intégrer des travaux d'assainissement et de réfection des rues, des initiatives sanitaires et d’autres opérations dans le quartier voisin de Komoguel. En 2006, ce programme fut étendu à Tombouctou, où la mosquée Djingareyber a été restaurée, ainsi qu'à Djenné, où la grande mosquée a également été restaurée. En collaboration avec le gouvernement, le parc national du Mali d'une surface de 103 hectares a été créé à Bamako, capitale du pays.
L'exposition met également en lumière quelques-uns des projets en cours de l’AKDN dans les pays développés. À Toronto, par exemple, le Musée Aga Khan, conçu par Fumihiko Maki (ouverture prévue à l'automne 2014), partage un site avec le Centre ismaili de Toronto, conçu par Charles Correa, et le Parc Aga Khan, dessiné par Vladirmir Djurovic.
Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site www.akdn.org/architecture ou contacter :
Sam Pickens
Prix Aga Khan d’Architecture
Case postale 2049, 1211 Geneva 2, Suisse
Téléphone : (41 22) 909 72 30
Courriel : [email protected]
Site internet : www.akdn.org/architecture
NOTES
Le Prix Aga Khan d'Architecture a été créé par Son Altesse l'Aga Khan en 1977 dans le but d'identifier et d'encourager des conceptions qui répondent correctement aux besoins et aux aspirations des sociétés du monde dans lesquelles les musulmans ont une présence significative. Le Prix récompense des modèles d'excellence architecturale dans des domaines tels que le design contemporain, les logements sociaux, le développement et l'amélioration communautaires, la préservation historique, la réutilisation et conservation d'espaces, ainsi que l'aménagement paysager et l'amélioration de l'environnement.
Le Prix Aga Khan d’Architecture fait partie du Trust Aga Khan pour la culture (AKTC), basé à Genève, qui met en place de nombreuses initiatives pour la préservation et la mise en avant du patrimoine matériel et spirituel des sociétés musulmanes. Parmi ses programmes, le Programme Aga Khan en faveur des villes historiques (AKHCP) œuvre à la revitalisation culturelle et socio-économique des villes historiques du monde musulman. Au cours des dernières décennies, ce programme a travaillé au Caire, à Kaboul, Hérat, Alep, Delhi, Zanzibar, Mostar, au nord du Pakistan, à Tombouctou et Mopti. Le Trust soutient également le Programme Aga Khan d’architecture islamique (AKPIA) du Massachusetts Institute of Technology (MIT), ainsi que le site www.ArchNet.org, une importante base de données en ligne sur l’architecture islamique.