Tanzania · 8 février 2017 · 5 min
Dar es Salaam, Tanzanie, le 8 février 2017 - Les futurs diplômés de la 12e cérémonie de remise des diplômes de l'Université Aga Khan (AKU) à Dar es Salaam ont été invités à tirer le meilleur parti de leur éducation en relevant le défi d'améliorer la qualité de vie des autres.
Dans son discours, Lila Mkila, Vice-gouverneur de la Banque de Tanzanie, a recommandé aux diplômés de célébrer leur réussite aujourd'hui, mais de ne pas oublier la manière dont ils peuvent utiliser les connaissances et les compétences acquises grâce à l'enseignement supérieur pour contribuer à la prospérité future de la Tanzanie et de l'Afrique.
M. Mkila a tenu à préciser que l'importance de l'enseignement supérieur ne pouvait guère être exagérée, avant de continuer en parlant du cas de son collègue, le Dr Benno Ndulu, Gouverneur de la Banque de Tanzanie, qui, avec ses confrères de la Banque mondiale, a rédigé un rapport intitulé « The Challenges of African Growth » (Les défis de la croissance africaine). Dans ce rapport, il est expliqué qu'il existe quatre domaines dans lesquels l'investissement est essentiel pour accélérer la croissance économique et améliorer le bien-être de la population, dont l'innovation et, dans ce même domaine, l'enseignement supérieur. En substance, voilà ce qu'a déclaré M. Mkila : « Plus une personne est instruite et qualifiée, plus elle a tendance à être productive et innovante, et donc plus elle contribue à la croissance économique. »
« Pourtant, nous faisons toujours face à un dilemme, car si nous n'avons pas assez de personnes pour agir sur la base de ces connaissances ou pour utiliser cette technologie, très peu de choses changeront. Comme dit le Dr Ndulu dans son rapport : ‘Tel un grand livre s'ouvrant dans le ciel, la connaissance et les inventions technologiques sont un bien public mondial. Mais on ne peut les utiliser que si l'on peut atteindre le livre, tourner ses pages et le lire.’ » a-t-il ajouté.
Dans son discours de bienvenue à l'attention des futurs diplômés, le président de l'AKU, Firoz Rasul, les a encouragés à se rappeler comment leur cursus les a dotés des compétences nécessaires pour relever les défis qui les entourent. « Nous sommes humains, il est donc naturel pour nous de poursuivre un objectif ultime. Nous cherchons à accomplir une tâche ou à répondre à un appel d'importance, un défi qui donne un sens à notre vie, et qui laisse son empreinte sur celle des autres. »
M. Rasul a vivement conseillé aux diplômés de ne jamais se laisser submerger par les défis qui les entourent. Pour illustrer ses propos et montrer l'importance des partenariats avec des institutions internationales et des organisations du secteur public pour élargir et approfondir l'impact des initiatives de chacun, il a cité l'exemple du travail de l'AKU auprès des organismes de soins infirmiers du secteur public et de Johnson & Johnson.
« Avec l'appui du Trust Johnson & Johnson Corporate Citizenship, qui offre des bourses d'études à nos infirmières depuis 15 ans, nous avons pu conduire une importante étude sur l'École d'infirmières et de sages-femmes et ses anciens étudiants. Cette étude a révélé que nos diplômés ont un impact significatif sur les systèmes de santé et la qualité des soins infirmiers. Près de quatre anciens élèves sur dix sont hauts responsables, directeurs, éducateurs ou chercheurs, tandis que les autres sont au chevet des patients, directement impliqués dans les soins qui leur sont prodigués. »
En Tanzanie, l'Université, le Conseil des infirmières et sages-femmes et le Ministère de la santé évoquent ensemble la mise en place d'un diplôme de sage-femme au niveau licence ou master pour aider les femmes enceintes et leurs bébés à obtenir les soins dont elles ont besoin avant, pendant et après l'accouchement.
Il a ajouté que l'Université s'emploie également à améliorer la qualité de l'enseignement dans les écoles du pays. « Notre Institut pour le développement de l’éducation, Afrique de l'Est (IED, EA) collabore avec d'autres agences du Réseau Aga Khan de développement (AKDN) sur un projet de cinq ans visant à améliorer l'apprentissage des élèves du pré primaire et du primaire dans les communautés marginalisées d'Afrique de l'Est. Grâce à ce projet, déjà plus de 1 000 éducateurs et fonctionnaires ont été formés en Tanzanie. »
« L'IED, EA a vu aujourd'hui 30 élèves recevoir leur diplôme de master. Après la remise des diplômes d'aujourd'hui, l'Institut compte désormais plus de 300 diplômés pratiquant dans toute l'Afrique de l'Est, au sein d'un programme véritablement régional notamment représenté par la Tanzanie, le Kenya et l'Ouganda. L'École d'infirmières et de sages-femmes a également remis 17 diplômes de licence, portant à 623 le nombre total de diplômés à ce jour en Tanzanie. En médecine, un élève a également été diplômé du programme de formation médicale postdoctorale », a déclaré M. Rasul.
À noter, l’importance de l'impact de l'AKU en Tanzanie au fil des années permettant au pays de bénéficier aujourd'hui d'une amélioration considérable de son système d'éducation publique. Selon M. Rasul, « entre 2003 et aujourd'hui, le Renforcement des systèmes éducatifs en Afrique de l'Est (SESEA), qui est maintenant pleinement implanté à Mtwara et Dar es Salaam, a permis de former plus de 1 000 enseignants, ce qui touche au moins 75 000 élèves. Le programme ‘Fursa Kwa Watoto’ à Mwanza forme des directeurs d'établissement, des directeurs adjoints et des enseignants du pré primaire. À ce jour, environ 600 d'entre eux en bénéficient, bénéfice qui a eu un impact sur près de 10 000 élèves en Tanzanie au cours de la dernière année seulement. Au moins 90 écoles publiques de Mwanza et de la région du Kilimandjaro bénéficient des projets du programme. »
M. Rasul a continué en évoquant la manière dont l'AKU, en collaboration avec ses homologues de l'AKDN, relevait les défis locaux.
« Le Service de santé Aga Khan, Tanzanie (AKHS,T) procure des soins de santé à près de 400 000 personnes en Tanzanie chaque année, et l'hôpital Aga Khan de Dar es Salaam est prêt à doubler sa capacité, à ouvrir de nouvelles unités spécialisées, et à créer 22 établissements de soins. » a-t-il déclaré. « Dans le cadre de la transformation de l'hôpital, l'Université a élargi son programme de formation médicale postdoctorale. En plus de former des spécialistes en médecine familiale, nous formons désormais des chirurgiens et des spécialistes en médecine interne, qui contribueront à rendre les soins avancés plus facilement accessibles. »
Pour conclure son discours, M. Rasul a expliqué comment les efforts personnels de chacun pour résoudre les problèmes d'ordre public procurent un grand sentiment d’accomplissement personnel.
« Il n' y a pas de plus grande récompense que de savoir que vos efforts ont eu un impact important et positif sur la vie d'un grand nombre de personnes. La chance de pouvoir ressentir cela est une opportunité en or, une opportunité que je vous conseille de ne pas laisser passer. »
Lors de cette cérémonie, 48 élèves ont été diplômés.
Contact média
Victoria Nyamunga,
Directrice, Communications régionales, Afrique de l'Est
Université Aga Khan
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Skype: victoria.nyamunga
Site internet: www.aku.edu
NOTE
Créée en 1983, l'Université Aga Khan (AKU) est une université privée et autonome qui favorise le bien-être humain par la recherche, l'enseignement et les initiatives de services communautaires. Fondée sur les principes de qualité, d'accessibilité, d'impact et de pertinence, l'Université dispose de campus et de programmes au Kenya, en Tanzanie, en Ouganda, au Royaume-Uni, en Afghanistan et au Pakistan. Ses infrastructures comprennent des centres hospitaliers universitaires, des facultés des sciences de la santé avec des écoles d'infirmières et de sages-femmes et des écoles de médecine, des instituts pour le développement de l’éducation (IED), un Comité d'examen et un Institut pour l'étude des civilisations musulmanes (ISMC). Une École supérieure des médias et de la communication (GSMC), un Institut de l'Afrique de l'Est (EAI) et un Institut pour le développement humain sont en cours de développement, tandis que des facultés des arts et des sciences vont être créées au Pakistan et en Afrique de l'Est. Grâce à sa politique d'admission sans égard aux ressources des candidats, l'Université inculque aux dirigeants et penseurs les plus prometteurs l’éthique du service rendu à autrui et leur fournit des compétences pour aider les communautés à résoudre leurs défis les plus pressants.
L'AKU est l'une des neuf agences du Réseau Aga Khan de développement (AKDN), un groupe d'agences de développement privées dont les missions vont de la santé et de l'éducation à l'architecture, la culture, la microfinance, le développement rural, la prévention des catastrophes, la mise en avant des entreprises du secteur privé et la revitalisation des villes historiques. www.aku.edu