Egypt · 27 octobre 2008 · 2 min
Assouan/Le Caire, Égypte, le 27 octobre 2008 - La Première Fondation de Microfinance (FMF), une filiale de l’Agence Aga Khan pour la microfinance (AKAM), et l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) ont signé un accord qui augmentera le soutien microfinancier aux familles démunies et à faible revenu et aux petites entreprises dans le gouvernorat d'Assouan. Actuellement, le gouvernorat d'Assouan a l’un des plus faibles niveaux d'accès à la microfinance en Égypte.
Depuis 2006, la FMF a octroyé 23 000 prêts pour 45 millions de livres égyptiennes (environ 8 050 000 dollars) aux petites entreprises d’Assouan et affiche un taux de remboursement de 99 %. L'USAID contribuera à soutenir et élargir ces activités en proposant des garanties de crédit pour 20 millions de livres égyptiennes (environ 3 580 000 dollars), ce qui permettra à la FMF d'accorder 80 000 nouveaux prêts. Le réseau régional de la FMF s'étendra à neuf villes et couvrira 75 % des villages du gouvernorat d'Assouan.
Le 27 octobre 2008, l'AKAM et la Deutsche Bank ont organisé la Conférence des dirigeants de la microfinance en Égypte en présence de Son Altesse Royale la princesse Máxima des Pays-Bas et du prince Rahim Aga Khan. L'événement a attiré plus de 40 participants issus du gouvernement, du secteur privé, d’associations de développement et de la communauté internationale.
Dans son discours, la princesse Máxima, au titre de représentante du Groupe consultatif des Nations Unies sur les secteurs de la finance inclusive, a souligné l'importance de l'accroissement de l'accès à l'épargne sans risque pour les familles démunies et à faible revenu. M. Jacques Toureille, directeur général de l'AKAM et membre du Groupe, a parlé de l'importance d'étendre les services de microfinance aux zones rurales, où vit une grande partie de la population défavorisée d'Égypte.
Le but de la conférence était d'offrir aux participants la possibilité de discuter des défis à affronter pour poursuivre le développement de la microfinance en Égypte. Les acteurs impliqués ont souligné la nécessité de créer un cadre réglementaire adapté qui permettrait aux institutions de se constituer en sociétés à responsabilité limitée et de diversifier leur offre de services et leurs sources de financement, particulièrement par la mobilisation de l'épargne.
Le Groupe consultatif se compose de 25 représentants de gouvernements, de banques centrales, d’organismes de réglementation, d’institutions de microfinance, d’institutions financières du secteur privé, de la société civile, d’agences de développement, de donateurs, et d’universités du monde entier. Le rôle principal du Groupe est de conseiller le système des Nations Unies et les États membres sur des questions globales relatives à la finance inclusive.