France · 11 novembre 2019 · 4 min
AKDN / Cécile Genest
Paris, France, le 12 novembre 2019 - Son Altesse l'Aga Khan, fondateur et président du Réseau Aga Khan de développement (AKDN), s'est aujourd'hui joint à plus de 30 dirigeants mondiaux à l'occasion de la cérémonie d'ouverture de la deuxième édition du Forum de Paris sur la Paix. Lancé à l'initiative du Président français Emmanuel Macron, le Forum est fondé sur le principe que la coopération internationale est essentielle pour relever les défis mondiaux et assurer une paix durable. Il a été créé à l'occasion du centenaire de l'Armistice, qui marque la fin de la Première Guerre mondiale.
« Je pense qu’encourager l'implication des communautés locales, promouvoir le pluralisme et renforcer les organisations de la société civile sont des conditions vitales à la stabilité dans le monde d’aujourd’hui. Je me félicite que le Réseau Aga Khan de développement soit, cette année encore, partenaire du Forum de Paris sur la paix, et que le Centre mondial du pluralisme (GCP) y organise une réception privée. Le pluralisme est sans l’ombre d'un doute une composante essentielle de la paix et du progrès », a déclaré l’Aga Khan.
Hier soir, l’Aga Khan s’est joint à d’autres chefs d’État et de gouvernement à l’occasion d'un dîner organisé par le Président Macron au Palais de l’Élysée en marge du Forum.
L’Aga Khan évoque souvent la nécessité de considérer le pluralisme comme une valeur fondamentale de la société, le qualifiant de « fondation indispensable à la paix et au progrès des humains ». Selon lui, la société humaine étant avant tout pluraliste, « [...] il est essentiel de reconnaître les contributions diverses des peuples, au travers des époques et des cultures, à la civilisation mondiale pour favoriser le respect et la compréhension entre les humains. »
Encourager le pluralisme est ainsi l’un des objectifs de nombreux programmes de l’AKDN, notamment dans le cadre de la création de systèmes ruraux d’irrigation et de développement économique qui réunissent des communautés pakistanaises diversifiées et améliorent leurs conditions de vie, des programmes inclusifs de lecture pour les enfants kenyans, du projet d'intégration des immigrants à Lisbonne ou des récents Prix Aga Khan de Musique, qui illustrent le pluralisme culturel du monde musulman et qui se basent sur le principe que la musique peut, selon l’Aga Khan, « transcender le temps et les lieux ». L'objectif principal de l'AKDN est de cultiver des sociétés civiles prospères dans lesquelles chaque citoyen, indépendamment de ses différences culturelles, religieuses ou ethniques, peut exploiter son plein potentiel.
Convaincu que le pluralisme est une composante essentielle de toute société stable et en paix, l’Aga Khan a également créé le Centre mondial du pluralisme, à Ottawa, en partenariat avec le gouvernement du Canada, afin de promouvoir la recherche, l’éducation et l’échange de connaissances sur ce sujet.
Meredith Preston McGhie, secrétaire générale du Centre mondial du pluralisme, a prononcé le discours d'ouverture d'une réception privée organisée en marge du Forum et intitulée « Comment le pluralisme peut-il renforcer la paix ? Leçons des lauréats du Prix mondial du pluralisme 2019 ». Elle a notamment souligné le besoin urgent d’intégrer le pluralisme dans les initiatives de pacification. Elle a également animé un échange entre deux des lauréats du Prix mondial du pluralisme 2019, Aung Kyaw Moe, directeur général du Centre pour l’intégrité sociale (Myanmar), et Bojana Dujković-Blagojević, représentante de l’équipe « Apprendre l’histoire qui ne fait pas encore partie de l’histoire » (réseau de professeurs d'histoire qui enseignent les conflits de pays de l’ancienne Yougoslavie).
Sur la même journée, Onno Ruhl, directeur général de l’Agence Aga Khan pour l’habitat (AKAH), a quant à lui pris part à la table ronde « Résister aux éléments : construire une infrastructure résistante aux catastrophes à l’ère du changement climatique. » Cet échange a permis de faire progresser le dialogue dans le cadre de la Coalition pour une infrastructure résiliente aux catastrophes (CDRI) et d’ouvrir le dialogue avec plusieurs parties prenantes en vue d’identifier les domaines spécifiques dans lesquels la coopération internationale et les échanges mutuels peuvent promouvoir une infrastructure résistante aux catastrophes et au climat. Des représentants d’Axa Assurance, de l’Autorité nationale de gestion des catastrophes (Inde), de la Fondation européenne pour le climat et de la Direction générale de la coopération internationale et du développement de la Commission européenne (DEVCO), ont également participé à cette table ronde.
Le 13 novembre, Meredith Preston McGhie prendra part à une table ronde sur le sujet « En défense du pluralisme : l’inclusion des minorités dans des sociétés diversifiées », tandis que Najmuddin Najm, Directeur de la Fondation Aga Khan (Afghanistan), prendra part à une table ronde sur le sujet « Attention, État fragile : gouvernance locale, stabilisation et prévention des conflits ».
Pour plus d'informations sur l'AKDN, rendez-vous sur le site internet www.akdn.org ou envoyez un courriel à l’adresse info@akdn.org.
His Highness the Aga Khan today joined over 30 world leaders for the opening session of the second Paris Peace Forum.
Stéphane Sby Balmy / Auditoire
NOTES
Fondé par Son Altesse l'Aga Khan, le Réseau Aga Khan de développement (AKDN) est un groupement d'agences privées, internationales et non confessionnelles qui œuvrent afin d'améliorer les conditions de vie et les perspectives des populations vivant dans certaines régions du monde en développement. Les missions respectives des institutions du Réseau concernent tant la santé (par l'intermédiaire de plus de 200 établissements de santé, dont 13 hôpitaux) et l'éducation (avec plus de 200 écoles), que l'architecture, le développement rural, l'environnement construit et la mise en valeur des entreprises privées. Ensemble, elles travaillent avec l’objectif commun de mettre en place des institutions et des programmes capables de relever les défis du changement social, économique et culturel de manière continue. Le Réseau œuvre dans 30 pays à travers le monde et emploie environ 80 000 personnes, dont la majorité se situe dans les pays en développement. Chaque année, l'AKDN consacre environ 950 millions de dollars aux activités de développement à but non lucratif. Les agences de l'AKDN mettent en place leurs programmes sans distinction d’origine, de sexe ou de confession.