United Kingdom · 28 octobre 2021 · 2 min
Genève, Suisse, le 29 octobre 2021 - La série de films documentaires Voices from the Roof of the World (Les voix du Toit du monde), une initiative conjointe de l’Université Aga Khan (AKU), de l’Agence Aga Khan pour l’habitat (AKAH), de la Fondation Aga Khan (AKF) et de l’Université d’Asie centrale (UCA), sera lancée ce dimanche 31 octobre à la télévision et en ligne dans le cadre des préparatifs de la COP26 , organisée à Glasgow.
Les 10 épisodes de la première saison, produits par des réalisateurs pakistanais, kirghizes, tadjiks et indiens, traitent de la crise climatique dans la région des plus hautes montagnes de la planète, qui s’étend du Pamir à l’Himalaya. Abritant 240 millions de personnes et d’innombrables espèces rares et menacées, ces montagnes constituent également la plus grande réserve de glace au monde derrière les régions polaires et fournissent de l’eau à environ un quart de la population mondiale.
« …Ces réalisateurs ont capturé les histoires poignantes de personnes et de cultures menacées par les déluges, mais également par la dessiccation de leur environnement », explique Andrew Tkach, producteur exécutif de la série.
« Ils se sont rendus en aval pour documenter la façon dont la fonte des glaciers de l’Himalaya allait affecter 1,5 milliard de personnes vivant au sein des communautés de pêcheurs et d’agriculteurs menacées d’Asie centrale et d’Asie du Sud. D’autres montreront comment la déforestation, la pollution atmosphérique et les vagues de chaleur toujours plus meurtrières feront des villes les plus denses du monde des environnements bientôt invivables. »
Cette semaine, des scientifiques des Nations Unies ont annoncé qu’en l’état actuel, les émissions de gaz à effet de serre entraîneront une augmentation moyenne de la température de 2,7 °C au cours de ce siècle, un chiffre loin de l’objectif de 1,5 °C que les représentants qui se réuniront à Glasgow s’efforceront d’atteindre dans leurs pays respectifs.
« Nous pourrions blâmer un bon nombre de personnes pour la situation difficile que vit l’humanité, mais nous devons garder à l’esprit qu’à chaque fois que nous manquons un objectif de régulation des émissions de CO2, nous nous mettons nous-mêmes une cible dans le dos », souligne Andrew Tkach.
« Il est temps de montrer que, même dans un monde en proie à des conflits insolubles, il est possible de travailler au-delà des frontières et des segments sociaux pour sauver notre habitat commun. C’est un combat que les personnes vivant dans certaines des conditions les plus extrêmes mènent tous les jours. Nous devons les écouter et apprendre auprès d’elles. »
Le premier épisode Bears on the Brink (Les ours au bord du gouffre), produit par le réalisateur pakistanais Abdullah Khan, montre l’impact du changement climatique et de la sécheresse sur les ours bruns et les marmottes à longue queue de l’Himalaya, deux espèces menacées que l’on trouve dans le parc national de Deosai, dans le Gilgit-Baltistan. Il traite également de l’impact du changement climatique sur les communautés locales vivant dans la zone tampon, des conflits humains, de la faune sauvage et de l’écotourisme.
Cette série a pour objectif de faire entendre les voix de ceux qui subissent de plein fouet les conséquences du changement climatique. Au moins deux saisons sont prévues, et tous les épisodes seront disponibles sur la chaîne YouTube de l’AKDN.