Switzerland · 24 avril 2019 · 6 min
Genève, Suisse, 25 Avril 2019 – La présélection de 20 projets pour le Prix Aga Khan d’Architecture 2019 a été annoncée aujourd’hui. Ces projets sont en compétition pour un Prix global de 1 million de Dollars américains.
En Janvier dernier, un Jury indépendant a revu plusieurs centaines de nominations. Les 20 projets présélectionnés font actuellement l’objet d’études rigoureuses menées par un groupe d’experts qui se rendent sur les sites pour les visiter et mener leurs évaluations. Leurs rapports fourniront aux membres du Jury les informations nécessaires pour ensuite sélectionner les lauréats. Il est important de noter qu’aucun projet dans lequel seraient impliqués son Altesse l’Aga Khan ou une des entités du Réseau Aga Khan de développement (AKDN) n’est éligible pour concourir au Prix d’Architecture. Par ailleurs, pour être éligible pour le Prix 2019, un projet doit être terminé entre le 1er Janvier 2012 et le 31 décembre 2017, et être en usage depuis au moins une année.
Une dossier de presse complet, incluant les descriptions des projets et des images en haute définition, est disponible ici.
Les 20 projets présélectionnés sont :
Bahreïn
- La Revitalisation de Muharraq offre un témoignage sur le commerce de la perle dans la Péninsule arabique à travers les siècles et plus particulièrement à l’époque prospère du Bahreïn au 19è siècle.
Bangladesh
- Le Projet Educatif Arcadia, au Sud Karnachor, une structure amphibie et modulable, incorporant des espaces pour une école maternelle, un dortoir, une crèche et un centre de formation, est installée sur les berges d’une rivière et subit des inondations 5 mois par an.
- Le Amber Denim Loom Shed à Gazipur, combine l’architecture résidentielle traditionnelle avec des éléments contemporains dans un large espace ouvert, lequel accueille des métiers à tisser, un salon pour les acheteurs, un espace de prière et des toilettes.
Chine
- Le Module pour Maison à Cour à Pékin, un système modulaire préfabriqué développé initement comme un prototype pour les maisons sur cour du quartier traditionnellement musulman de Dahsilar, et qui abrite des familles qui n’ont pas les moyens de les rénover.
Djibouti
- Le Village d’enfants SOS de Tadjourah, en reprenant la forme traditionnelle de la médina et en favorisant la ventilation et les espaces à l’ombre par un réseau de ruelles étroites, fournit un abri aux plus vulnérables.
Ethiopie
- Le Warka Water, est un prototype d’abord installé à Dorza, dont l’élégante forme triangulaire faite en bambou local soutient un filet en polyester qui capture l’humidité de l’air.
Iran
- La Réhabilitation de la Rue Enghelab à Téhéran, concerne à la fois la rénovation des façades de 114 bâtiments et la création d’espaces publics entre le Théâtre national et l’Opéra.
Indonésie
- La Micro-bibliothèque Taman Bima à Bandung, a pour objectif d’aider à lutter contre le faible taux de lecture en installant une bibliothèque au-dessus d’un espace existant utilisé par la communauté pour ses événements.
- La Résidence AM à Jakarta, s’inspire de l’architecture vernaculaire des maisons à pilotis indonésiennes dans lesquelles la ventilation naturelle est privilégiée ; les murs et les fenêtres sont réduits à leur plus simple expression pour favoriser une relation harmonieuse de l’intérieur à l’extérieur.
Liban
- L’Ecole de Jarahieh à El Marj, apporte un enseignement aux enfants de 300 familles de réfugiés syriens, est le centre d’activité pour la communauté et offre le seul abri du camp en cas de tempête de neige ou de tremblement de terre.
Oman
- Le Marché aux Poissons de Muttrah, met en lumière les traditions de commerces et de pêche de la région tout en procurant un lieu nouveau pour le tourisme croissant d’Oman.
Palestine
- Le Musée Palestinien à Birzeit, installé au sommet d’une colline et face à la Méditerranée, a reçu la certification Gold LEED pour sa construction écoresponsable.
Qatar
- Les Musées de Msheireb à Doha, investissent quatre maisons historiques sur cour du début du 20è siècle pour en faire un élément de développement culturel du centre de Doha.
Fédération Russe
- Le Programme de Développement des Espaces Publics au Tatarstan, a permis à ce jour de développer 328 espaces publics à travers tout le Tatarstan, pas seulement dans les grandes villes mais aussi dans les villages.
Sénégal
- Le Centre de Conférence de l’Université Alioune Diop de Bambey, où des stratégies bioclimatiques pallient au manque de ressources : un large double toit et un treillis permettent d’éviter le rayonnement direct du soleil tout en laissant l’air circuler.
Turquie
- La Rénovation de la Bibliothèque d’Etat Beyazıt à Istanbul, met en valeur tout à la fois une collection de manuscrits rares et le patrimoine architectural de ce bâtiment du 16è siècle, rénové et transformé en bibliothèque au 19è siècle.
Uganda
- Le Dortoir Ashinaga Uganda de Nansana, accueille et prépare des étudiants d’exception venus d’Afrique sub-saharienne pour les préparer à entrer à l’Université.
Emirats Arabes Unis
- Concrete à Alserkal Avenue à Dubaï, constitue l’élément majeur de l’ancien complexe industriel transformé en centre culturel.
- Les Espaces d’Art Al Mureijah à Sharjah, à travers la rénovation de cinq bâtiments laissés à l’abandon, offrent désormais le lieu idéal, urbain et architectural, pour recevoir les événements d’art contemporain.
- Le Centre Wasit Wetland de Sharjah, a su transformer une friche en une zone humide et fonctionne comme catalyseur pour la biodiversité et l’éducation à l’environnement.
Le Jury 2019
Les neuf membres du Jury 2019 sont : Anthony Kwamé Appiah, philosophe anglo-americain ; Meisa Batayneh, fondateur et principal architecte de maisam architects & engineers ; Sir David Chipperfield, dont le bureau a construit plusieurs centaines de projets pour le secteur public et privé; Elizabeth Diller, partenaire et fondatrice d’un studio dont la pratique élargit les champs de l’architecture jusqu’aux performances multimedia ; Edhem Eldem, professeur d’histoire à Boğaziçi University (Istanbul) et au Collège de France ; Mona Fawaz, professeur d’Urbanisme à Issam Fares Institute of Public Policy de l’American University of Beirut ; Kareem Ibrahim, architecte égyptien et chercheur urbaniste qui a énormément travaillé sur l’histoire du Caire ; Ali M. Malkawi, professeur à Harvard University’s Graduate School of Design et directeur fondateur du Harvard Center for Green Buildings and Cities ; et Nondita Correa Mehrotra, architecte travaillant en Inde et aux Etats-Unis et directrice de la Fondation Charles Correa. Pour de plus amples informations sur les membres du Jury : https://www.akdn.org/architecture/master-jury/196951
Le Prix Aga Khan d’Architecture est piloté par un Comité directeur présidé par Son Altesse l’Aga Khan. Siègent aussi au Comité directeur les personnalités suivantes : Sir David Adjaye, Architecte principal, Adjaye Associates, Londres ; Mohammad al-Asad, Directeur fondateur, Center for the Study of the Built Environment, Amman ; Emre Arolat, Fondateur, EAA-Emre Arolat Architecture, New York-Londres-Istanbul ; Francesco Bandarin, Conseiller spécial, UNESCO, Paris ; Hanif Kara, Directeur de la conception, AKT II, Londres, et Professeur à la Graduate School of Design, Université Harvard, Cambridge ; Azim Nanji, Conseiller spécial, Université Aga Khan, Nairobi ; Nasser Rabbat, Professeur Aga Khan, Massachusetts Institute of Technology, Cambridge ; Brigitte Shim, Associée, Shim-Sutcliffe Architects, Toronto ; et Marina Tabassum, Architecte principale, Marina Tabassum Architects, Dhaka. Farrokh Derakhshani est Directeur du Prix.
Contact Presse :
Sam Pickens
Téléphone : (41.22) 909.72.00
E-mail : info@akdn.org
Site internet : www.akdn.org/architecture
Notes
Instauré en 1977, le Prix Aga Khan d’Architecture a pour ambition d’identifier et d’encourager des concepts d’architecture qui répondent avec succès aux besoins et aux aspirations de sociétés dans lesquelles les musulmans occupent une place significative. Le Prix récompense des exemples d’excellence architecturale dans les domaines du design contemporain, du logement social, du développement des liens communautaires, de la préservation des bâtiments historiques, de la réhabilitation et la conservation de quartiers, ainsi que du paysagisme et de l’amélioration des conditions environnementales. Depuis sa création, 116 projets ont reçu un prix et plus de 9 000 bâtiments ont été documentés.
Le mandat du Prix Aga Khan d’Architecture diffère de celui de beaucoup d’autres prix d’architecture : il sélectionne des projets – allant de la réhabilitation d’un quartier pauvre à des gratte-ciel « verts » - qui non seulement illustrent l’excellence architecturale mais qui améliorent également la qualité de vie en général. Le Prix ne récompense pas seulement des architectes mais reconnait aussi le mérite des municipalités, maçons, constructeurs, ingénieurs etc. qui ont joué un rôle important dans la réalisation des projets.
Le Prix Aga Khan d’Architecture fait partie du Réseau Aga Khan de Développement (AKDN). Celui-ci opère actuellement quelques 1 000 programmes et institutions dans 30 pays différents, certains depuis plus de 60, voire 100 ans pour d’autres. Il emploie 80 000 personnes, dont la plupart est basée dans les pays en développement. Le budget annuel d’AKDN pour ses activités à but non lucratif est approximativement de 950 millions de US$. Son élément de développement économique, le Fond Aga Khan pour le développement économique (AKFED) génère des revenus annuels de 4.3 milliards de US$, dont les surplus sont intégralement réinvestis dans le développement de nouvelles activités, généralement dans des zones fragiles, éloignées ou en situation d’après-guerre.