Kyrgyz Republic · 3 juin 2011 · 2 min
UCA
3 juin 2011
Bichkek, République kirghize, le 3 juin 2011 - Le 3 juin 2011, la directrice générale de la Banque mondiale, la Dre Ngozi Okonjo-Iweala, s’est prononcée devant un parterre de 100 chercheurs, étudiants, fonctionnaires et représentants d’organisations internationales dans le cadre de la série de conférences publiques de l’Université d’Asie centrale (UCA).
Elle s’est exprimée sur les défis de la restauration de la croissance économique en République kirghize après la crise qui frappa le pays en 2010. La Dre Okonjo-Iweala a évoqué les sources possibles de relance de la croissance, dont l’agriculture, l'industrie minière et le commerce international.
Elle a expliqué que « la République kirghize a pris la sage décision, peu de temps après son indépendance, de devenir membre de l’Organisation mondiale du commerce et de s’engager sur la voie de la libéralisation économique. Avec le recul, il est désormais évident qu’un pays avec peu de ressources naturelles et industrielles doit s’en tenir au commerce pour survivre. Toutefois, à cette époque, il fallait avoir un certain courage et une bonne intuition pour rompre de manière aussi décisive avec un passé dirigiste. »
Selon elle, le pays se trouve à un carrefour des possibilités et a le potentiel de relancer la croissance économique à partir d'une plateforme d’institutions transparentes et en luttant contre la corruption.
« Nous avons tiré un important enseignement concernant le rôle central du développement institutionnel lors de la rédaction de notre dernier Rapport sur le développement dans le monde appelé ‘Conflits, sécurité et développement’. Des institutions fortes absorbent les contraintes internes et externes qui pèsent sur la société, alors que des institutions faibles renforcent au contraire ces contraintes, ce qui mène irrémédiablement au conflit et à la violence », a-t-elle ajouté.
Mme Okonjo-Iweala a terminé sa présentation en déclarant : « selon ma propre expérience, je sais pertinemment que c’est un défi compliqué qui requiert du temps. Je suis heureuse d’avoir eu l’occasion de participer à la cérémonie du Prix international de la femme de courage au Département d’État des États-Unis il y a quelques mois et de voir la Présidente Roza Otounbaïeva être distinguée à cette occasion. Il faudra sans aucun doute du courage pour renforcer la gouvernance et les institutions. Mais en à peine deux jours, j’ai été émue par la passion et le patriotisme de très nombreux citoyens kirghizes dans leur détermination à reconstruire une République plus forte et plus juste. »
La Dre Okonjo-Iweala était en visite pour deux jours en République kirghize dans le cadre de son voyage en Asie centrale. Elle y a abordé les moyens d’atténuer la fragilité économique et sociale qui est devenue l’enjeu de développement majeur du pays et a réaffirmé le soutien de la Banque mondiale en faveur de la stabilisation du pays dans le cadre de sa nouvelle stratégie. Elle a rencontré le Président, le Premier ministre et le Ministre de la finance, des parlementaires, des organisations de la société civile et des étudiants et a visité des sites de projets de la Banque mondiale.
Créée en 2009, la série de conférences publiques de l’Université d’Asie centrale à Bichkek est un forum permettant aux chercheurs et aux dirigeants régionaux et internationaux de s’exprimer sur de nombreux sujets, dont les traditions culturelles, l’éducation, la migration de la main-d'œuvre et la gestion des ressources naturelles.