Kenya · 20 juin 2021 · 4 min
Depuis ses 4 ans, Ayaan Allarakhia sa passionne pour la musique qui, selon lui, a façonné toute sa vie. Au fil des années, cet élève de 14 ans, actuellement en troisième à l’Académie Aga Khan (AKA) de Mombasa, au Kenya, a développé et renforcé ses compétences musicales et techniques. Aujourd’hui, après avoir écrit et publié sa propre chanson, ainsi que son clip, Ayaan s’est donné pour mission de transmettre son amour de la musique autour de lui.
Le « Soul Prince », son nom de scène, est né et a grandi à Mombasa. Il considère la musique non seulement comme une source de divertissement, mais également comme une partie essentielle dans les différents aspects de la vie de chacun. Ce qu’il aime particulièrement dans la musique, c’est son pouvoir qui, selon lui, peut renforcer les liens entre les personnes et permettre à chacun de mieux apprécier les cultures des autres.
« La musique joue un rôle essentiel dans ma vie émotionnelle, intellectuelle et physique. Elle a un impact sur ma façon de travailler, de me détendre, de me comporter et de ressentir les émotions. Elle m’aide également à tisser des liens avec les autres, car elle me permet d’interagir avec d’autres musiciens du monde entier qui partagent les mêmes intérêts que moi. Ce que j’aime particulièrement dans la musique, c’est son pouvoir et la façon dont elle peut changer l’esprit de millions de personnes si elle est abordée de la bonne façon, mais également l’impact qu’elle a sur nos émotions. »
C’est à son quatrième anniversaire qu’Ayaan a commencé à développer la passion qui n’allait plus jamais le quitter, lorsqu’il a reçu son premier instrument de musique, un petit piano pour enfant. Depuis, avec le soutien de ses enseignants, de ses camarades et des responsables de l’AKA de Mombasa, Ayaan s’est produit lors de nombreux événements scolaires, notamment à l’occasion d’une conférence TEDx organisée à l’Académie, où il a interprété sa chanson « I Take a Vow ».
Il explique également que les cours de musique qui sont dispensés à l’Académie lui sont d’une grande aide, tout comme les ressources que l’institution lui met à disposition, un soutien global qui lui ouvre de nouvelles perspectives. Il a par exemple eu l’occasion d’apprendre à jouer de différents instruments et de participer à des activités extrascolaires et à des concours musicaux, comme le Festival de musique du Kenya, lors duquel il a gagné plusieurs prix. Selon Ayaan, toutes ces initiatives lui ont été bénéfiques à mesure qu’il progressait dans le programme du Baccalauréat International (IB) de l’Académie et que sa charge de travail augmentait.
« L’Académie m’a aidé à bien des égards depuis que j’ai commencé la musique. Tout d’abord, j’ai eu beaucoup d’occasions de me produire lors de rassemblements scolaires et d’autres événements et de partager mon ambition avec les autres, qui est d’encourager les jeunes comme moi à prendre part à des activités musicales. J’ai renforcé ma confiance en moi et, aujourd’hui, cela me permet de m’exprimer devant de grands groupes de personnes. J’éprouve quelques difficultés à équilibrer mon temps avec ma charge de travail, et malgré tout, je sais que l’Académie soutient ma passion au travers des cours de musique qui y sont dispensés. Grâce à ces cours, je développe mes connaissances musicales et en apprends davantage quant à la théorie de la musique, ce qui m’aide à comprendre et à composer de nouveaux morceaux. »
Michael Lizotte, enseignant de musique de l’Académie qui a rejoint l’équipe en août dernier, explique qu’il a détecté la passion d’Ayaan pour la musique le jour même où il l’a rencontré.
« Lorsqu’Ayaan est arrivé dans ma classe de musique de troisième, je me souviens avoir entendu sa belle voix de ténor et de belles notes de basse, et j’ai eu, l’instant de quelques secondes, l’impression d’écouter le célèbre chanteur, auteur-compositeur et musicien Roy Orbison », explique-t-il. « Ayaan est très curieux vis-à-vis de tout ce qui concerne la musique, et nous nous retrouvons souvent pour échanger à propos des styles, des tendances, de la production et de la représentation de la musique. Il va vraiment au-delà du travail que je leur donne en cours, car il sait que la musique fera toujours partie intégrante de sa vie alors qu’il continuera à étudier, à apprendre et à partager. »
Mais tout cela n’est que le début pour Ayaan. En octobre 2020, alors que la pandémie de COVID-19 frappait, et frappe toujours, des millions de Kenyans, il a écrit et publié sa toute première chanson en kiswahili intitulée « Unaweza », ou « Vous pouvez ». La sortie de sa chanson était accompagnée d’un clip vidéo, qui à l’heure actuelle a été visionné plus de 12 000 fois sur YouTube. Tourné sur le campus de 7 hectares de l’Académie, il met en vedette les enseignants et les élèves de l’institution.
« En raison de la pandémie, de nombreuses personnes dans le monde font face à des difficultés sociales, économiques et mentales majeures », explique Ayaan. « Avec ma chanson, je visais les Kenyans eux-mêmes, car beaucoup souffraient de la situation. Je voulais donc que mes concitoyens sachent que cette pandémie n’est qu’un passage nuageux et que nous pouvons rester soudés pendant cette période difficile. »
Depuis la sortie d’Unaweza, Ayaan dit avoir reçu de nombreux avis positifs, ce qui lui a donné la confiance nécessaire pour lancer d’autres projets musicaux et écrire d’autres chansons qui, selon lui, sortiront bientôt. À l’avenir, il espère continuer de développer sa carrière musicale et de partager son amour de la musique avec les autres.
« J’espère pouvoir continuer de chanter et de composer, mais également d’encourager les gens tout autour du monde à écouter de la musique. Mon rêve est que tous les habitants de notre planète puissent se passionner pour la musique et partager leurs émotions, leur culture et leur identité. »