Bangladesh · 18 mai 2020 · 3 min
Le 26 mars dernier, le gouvernement du Bangladesh a annoncé la fermeture de toutes les écoles du pays afin de lutter contre la propagation de la COVID-19. À l’instar des enseignants du monde entier qui se languissent d’être dans leurs salles de classe avec leurs élèves, Anjuman Ara et ses collègues de l’École Aga Khan de Dhaka (AKSD) n’ont d’autre choix que de dispenser leurs cours en ligne.
« Avant, je me plaignais souvent d’être épuisée et tenais l’école pour responsable », explique Anjuman Ara, une enseignante de CM2. « Aujourd’hui, c’est la chose qui me manque le plus. »
Anjum Ara, grade 5 teacher.
AKDN / Debashish Shutradhor
Pour elle et ses collègues, cette pandémie est source de nombreux défis. « Je ne me voyais pas dispenser mes cours sur Zoom », explique Sabina Yasmeen, enseignante de CE2 qui avait perdu toute confiance en ses compétences informatiques après avoir essayé l’outil pour la première fois. « Chaque jour, un nouveau défi se présentait à moi. J’apprenais petit à petit, comme un bébé. »
Les enseignants ne sont pas les seuls à avoir éprouvé des difficultés face à la technologie. En effet, les élèves et leurs parents ont eux aussi dû développer de nouvelles compétences. « Certains parents n’ont pas d’ordinateur ni d’imprimante, tandis que d’autres ne sont tout simplement pas à l’aise avec la technologie », déclare Sabina Yesmin, enseignante de moyenne section.
« Chaque jour, je trouvais une solution au problème de la veille », explique Sabina Yasmeen. Et lorsque cette dernière réussit enfin à se familiariser avec l’aspect technique de l’enseignement en ligne, le fait de ne pas être présente face à ses élèves fit surgir de nouvelles difficultés. Elle dut alors réfléchir à la meilleure façon d’enseigner la trigonométrie sur Zoom. Grâce à une vidéo préparée par ses soins et à ses explications, ses élèves avaient tous appris à dessiner et à mesurer des angles à la fin du cours. « Mon tableau blanc était mon véritable allié », déclare-t-elle.
Les enseignants sont très conscients de la diversité des élèves et observent quotidiennement les façons différentes qu’ils ont d’apprendre. Pourtant, Sabina Yasmeen et ses collègues ont été surpris de constater que des élèves qui avaient des résultats moyens lors des cours en classe traditionnels avaient de meilleurs résultats dans le cadre des cours en ligne. « Le fait qu’ils soient chez eux, dans un environnement où ils se sentent à l’aise, est peut-être une explication », déclare Afrin Shahid, enseignante de grande section.
Nevertheless, learning in the home is also an opportunity for parents to observe class in an unusual way. “I was able to see how hardworking the teachers are,” gushed the parents of a first grader. “I couldn’t have imagined how beautifully ‘Unit of Inquiry’ classes were taught.”
With the physical classroom being replaced by a virtual one, teachers are making an extra effort to keep a human touch to their lessons.
Grade 1 teacher Roksana Akhter said she did not want to lose the laughter and spontaneous conversations that her physical class enjoyed. That is why her Zoom classes include yoga to soft music, and conversations about daily life.
Teachers also try to build camaraderie between the students by celebrating birthdays and special occasions. Tanjila Habib said her students celebrated Pahela Boishakh, the Bengali New Year, by making handicrafts from reused household items.
The fifth grade teachers had a particularly challenging job, as their International Baccalaureate students were gearing to up for the major exhibition at the end of the year. But they also managed to find a solution online. “We played music, cracked jokes, exchanged general knowledge questions and even held a group presentation,” says Shama Ahmad, a Grade 5 teacher.
There is certainly no place like a physical classroom, but it turns out the online classroom has vast possibilities. AKS, Dhaka teachers learned that this semester.
Ms. Yasmeen says her motto through the whole process has been: “Don’t limit your challenges. Challenge your limits.”
This article was first published on the Aga Khan Schools' website.