Tajikistan · 1 juillet 2020 · 2 min
Lorsqu’elle est devenue mère, Favziya Shonazmieva, une habitante du village de Porshnev, dans le district de Shugnan, au Tadjikistan, ne souhaitait pas arrêter de travailler. Ne trouvant pas de crèche ou de maternelle adaptée pour son enfant dans sa région, elle eut l’idée d’établir un centre moderne de développement de la petite enfance (ECD). Elle disposait alors de locaux pour y établir le centre, mais ne savait pas comment lancer ou gérer une entreprise. Déterminée malgré tout à réaliser son rêve, elle s’inscrivit à une formation en développement des entreprises à l’École de formation professionnelle et continue (SPCE) de l’Université d’Asie centrale (UCA), à Khorog.
« Avant de suivre ma formation de six mois à la SPCE, je n’avais pas les connaissances et les compétences nécessaires pour gérer une entreprise », explique Favziya Shonazmieva. « Au cours de cette formation, j’ai appris de nouveaux concepts en matière de finances, de marketing et de communication des entreprises et j’ai renforcé ma confiance en moi, ce qui m’a permis de lancer mon entreprise. » Elle effectua également un stage dans un centre d’ECD de Douchanbé, durant lequel elle en apprit davantage sur la gestion de ce type d’établissements.
In its third year of operation, the ECD centre founded by Favziya Shonazmieva has become a home to 60 children during the day, and employs five staff members.
UCA / Saifiddin Safarmamadov
Au terme de sa formation, Favziya ouvrit un centre éducatif pouvant accueillir trois enfants par jour. Elle lança peu après une campagne marketing en imprimant des bannières et en faisant la promotion de son entreprise sur les réseaux sociaux. « J’ai réussi à faire connaître mon entreprise grâce aux compétences que j’avais acquises lors de ma formation », explique-t-elle. Aujourd’hui ouvert depuis trois ans, le centre accueille 60 enfants par jour et emploie cinq personnes.
« La SPCE est unique dans le sens où elle nous accompagne jusqu’à la concrétisation de notre projet », déclare Favziya. « Étant une diplômée de l’École, je reçois souvent des invitations à des événements de mise en réseau, où je rencontre des dirigeants de start-ups et d’entreprises qui partagent leurs déboires et leurs réussites. » En participant régulièrement à ce type d’événements, Favziya a reçu des dons de fournitures de la part de l’Institut pour le perfectionnement professionnel et de l’ONG Madina. Elle a également reçu divers équipements par le biais du programme d’ECD de la Fondation Aga Khan (AKF) lors de la création de son centre.
Favziya ne manque pas d’idées et de projets pour l’avenir. Elle souhaite notamment travailler avec des femmes à la retraite de son village afin d’écrire des contes et des chansons sur la culture et l’histoire locales. Elle prévoit d’utiliser les ressources ainsi créées dans son centre, mais également de les diffuser auprès des autres enfants de sa communauté.
Ce texte est une adaptation d’un article publié sur le site internet de l’Université d’Asie centrale.