Burkina Faso · 5 novembre 2019 · 2 min
Ouedraogo Alidou, 38 ans, subvient aux besoins d'une famille de 13 personnes. La création d'un magasin de vente de produits alimentaires et nutritionnels dans son village natal de Koudougou l'a aidé à supporter la pression financière. Cependant, les limites du village sont devenues de plus en plus visibles au cours du temps. En effet, il fallait à Ouedraogo plus d'argent pour payer les frais de scolarité et la nourriture, mais sa communauté est opposée au principe des emprunts. Il a donc décidé de s'installer dans la capitale, Ouagadougou, où il espérait que les opportunités seraient plus nombreuses.
Une fois là-bas, il a appris l'existence de la Première Agence de Microfinance, Burkina Faso (PAMF-B), qui offre maintenant ses services dans son village et à Ouagadougou, et a décidé de faire une demande de prêt pour investir dans son entreprise. N'ayant jamais eu affaire à une agence de microfinance auparavant, il a d'abord été déçu des 500 000 francs CFA (830 dollars) qui lui ont été débloqués et qui ne couvraient que les frais de transfert de l'entreprise à Ouagadougou. En effet, il devait toujours trouver de nouveaux fournisseurs et clients. Toutefois, sa solide réputation auprès de ses clients et fournisseurs l'a poussé à poursuivre son déménagement, et le prêt lui a tout de même assuré une sécurité financière.
À ce jour, Ouedraogo a contracté quatre prêts auprès de la PAMF-B. Étant un client fiable qui effectue tous les remboursements en bonne et due forme, sa capacité d'emprunt est passée à 1,5 millions de francs CFA (2 500 dollars). Avec ces prêts, Ouedraogo a diversifié ses gammes de produits nutritionnels et en propose de nouveaux. Il a également engagé huit personnes, dont cinq travaillent dans le secteur de la nutrition et trois à ses côtés, dans le magasin principal.
Bien que ses dépenses aient augmenté après qu'il a pu scolariser ses enfants et investir dans un meilleur logement, ses revenus ont triplé pour atteindre 90 000 000 francs CFA, ce qui lui permet d'épargner davantage. Ouedraogo a acheté ses propres terrains et bâti des maisons dans son village et à Ouagadougou, permettant ainsi à ses enfants d'aller dans les meilleures écoles de la capitale. De plus, il a investi dans sa communauté, aidant ainsi les membres de sa famille élargie et des voisins lorsqu'ils font face à des difficultés financières ou à d'autres problèmes. Par exemple, il a engagé un des fils de son voisin pour travailler avec lui. Il a également fait figure de bon exemple auprès d'autres propriétaires d'entreprises en assurant ses magasins, ce qui lui procure aussi une tranquillité d'esprit.
Bien que le prêt de départ n'ait pas été à la hauteur de ses attentes, la microfinance a apporté de grands changements pour son entreprise et dans la qualité de vie de sa famille. Désormais, il prévoit d'emprunter davantage afin d'investir encore plus dans son entreprise et de mettre en place des facilités de crédit pour ses clients et traiter un plus grand nombre de commandes. Il souhaite également créer un magasin de ventre en gros, et un prêt lui permettra de diversifier sa gamme de produits et de travailler avec de nouveaux fournisseurs.
« Les prêts de microfinance me permettront de tirer parti des nouvelles opportunités commerciales », dit-il.