Ivory Coast · 22 octobre 2019 · 3 min
Mme Ouandja Kone est la présidente d’un groupe d’utilisatrices d’eau du nord de la Côte d’Ivoire. Sa communauté d’Ouazomon compte près de 5 000 résidents et fait partie des plus grandes communautés impliquées dans le projet de la Fondation Aga Khan (AKF) pour améliorer l’accès à l’eau potable dans cette région sèche et vulnérable du pays. Elle nous raconte son histoire.
Un problème de taille
Le problème de l’eau à Ouazomon est très grave. Il y avait trois pompes dans le village et une seule n’était pas cassée. Il n’y avait donc qu’une pompe en état de marche pour les milliers d’habitants du village.
Les femmes devaient se lever très tôt, avant le chant du coq, pour tenter d’obtenir suffisamment d’eau avec cette pompe. Quand elles n’y parvenaient pas, il leur fallait se rendre jusqu’au marigot, loin du village, qui est aride pendant la saison sèche. Cette eau, qui n’est pas très propre, était la cause de nombreuses maladies.
Un moyen d’avancer
J’ai entendu parler de la Fondation Aga Khan pour la première fois quand des membres sont venus dans le village avec Ivoire Coton pour expliquer qu’ils voulaient réaliser un forage et construire une pompe dans le village. J’étais très heureuse de voir que d’autres personnes voulaient nous aider.
J’ai commencé à travailler avec le groupe d’utilisateurs d’eau pour le nouveau forage réalisé par l’AKF en août 2016, puis j’ai été élue présidente du groupe par les autres femmes.
Une grande satisfaction
J’aime travailler avec l’association et réfléchir aux meilleurs moyens de gérer l’eau. Toutes les femmes se connaissent et sont conscientes des difficultés auxquelles nous avons dû faire face avec l’ancienne pompe. Nous nous sommes mises d’accord sur un moyen de collecter de l’argent pour les réparations si besoin et de faire participer les hommes du village afin de pouvoir payer les futures réparations.
Maintenant que nous allons avoir plus d’eau, une aide pour relancer la culture de potagers serait la bienvenue. Nous avons dû arrêter d’arroser les plantes il y a des années lorsque les pompes ont cessé de fonctionner. Il serait intéressant que nous, les femmes, reprenions cette activité.
En Tanzanie, la Fondation Aga Khan contribue de manière significative au développement de la petite enfance (ECD) depuis 30 ans. La Fondation Aga Khan a été la première à mettre en place un secteur du développement de la petite enfance de haute qualité, adapté à la culture et holistique au sein des communautés de Zanzibar et du sud de la Tanzanie. (Photo : Maternelle Mejengo à Ndanda, région de Mtwara).
AKDN / Christopher Wilton-Steer
Les réparations
J’espère que le projet permettra de réparer les deux autres pompes du village pour que tous les habitants puissent avoir accès à une pompe fonctionnelle, même si nous sommes déjà très heureux d’avoir un nouveau forage et une nouvelle pompe à proximité. C’est un vrai soulagement, surtout pour les femmes du village.
La surprise
Je pense que la décision du village de laisser les femmes gérer les pompes à eau a été très appréciée. Nous ne nous y attendions pas. Il a été très intéressant de pouvoir faire part de nos idées sur la gestion du forage et d’avoir le soutien de notre chef.
Quelques chiffres :