Les bénévoles comme Purnur jouent un rôle essentiel dans le travail de la Fondation Aga Khan (AKF). Aux États-Unis, ce sont des bénévoles de tous horizons qui consacrent leur temps, leurs compétences et leur énergie au service de collectes de fonds, de campagnes de sensibilisation et d’initiatives communautaires. Par leur engagement, ils fédèrent de nombreuses personnes, mobilisent des ressources et contribuent à traduire les programmes mondiaux de la Fondation en impact à l’échelle locale.

Purnur Ilonova - Une vie façonnée par l’espoir et la reconnaissance

Enfant, Purnur a été déplacée avec sa famille en raison de la guerre civile qui frappait alors le Tadjikistan. Vivant parmi une communauté déracinée en pleine incertitude, elle a retrouvé espoir grâce au soutien de l’AKF. À cette période, voir les camions et les volontaires arriver sur leur nouveau lieu de vie signifiait bien plus qu’elle ne saurait l’exprimer. C’était l’espoir qui franchissait le col de montagne où elle se trouvait. L’aide de l’AKF a redonné à sa communauté un sentiment de dignité et de nouvelles perspectives.

Après son arrivée aux États-Unis, elle a commencé à s’engager bénévolement à l’échelle locale dans le cadre d’événements, de collectes de fonds et de programmes de sensibilisation. Aujourd’hui, elle siège au comité national de l’AKF USA et contribue aux campagnes de sensibilisation et aux discussions sur le développement international. Son engagement dépasse le bénévolat. Consciente du soutien dont elle a elle-même bénéficié au Tadjikistan, elle a consacré sa carrière à accompagner les jeunes confrontés au déplacement et à l’incertitude.

« Mon engagement continu aux côtés de l’AKF naît d’un sentiment de reconnaissance et de conviction. Je suis reconnaissante de l’espoir qu’elle a su faire renaître chez moi et reste convaincue de l’importance de sa mission visant à apporter des changements positifs à la vie des personnes à travers les générations. Chaque fois que je parle du travail de l’AKF ou collabore à ses programmes, je me rappelle à quel point son histoire et la mienne sont liées. Elle représente non seulement d’où je viens, mais aussi l’avenir que j’aspire à contribuer à bâtir. »

Malik Jaffer - De l’expérience à l’impact

La famille de Malik a quitté le Kenya pour les États-Unis lorsqu’il était encore bébé. Ses premières actions bénévoles au Pakistan, auprès de l’Université Aga Khan (AKU) et dans la vallée de la Hunza et la région du Gilgit-Baltistan, ont laissé une empreinte durable dans son esprit. Plus tard, en sa qualité de directeur national pour l’AKF Tanzanie, il a pu observer la mise en œuvre des programmes sur le terrain et l’impact concret qu’ils ont sur les communautés bénéficiaires.

Depuis 2000, Malik est bénévole dans le cadre de l’initiative Planned and Legacy Giving (dons planifiés et testamentaires) de l’AKF USA, qui propose un accompagnement stratégique et contribue à mobiliser les donateurs. Ses diverses expériences, en tant que financeur, employé et partenaire auprès d’organisations telles que la Croix-Rouge et l’USAID, lui permettent aujourd’hui de gérer les relations avec les donateurs et de leur montrer comment leurs contributions engendrent un impact durable.

« Je comprends la vision et tous les aspects nécessaires à sa concrétisation, notamment le temps, la patience et les évolutions politiques et sociales... J’essaie de m’investir autant que possible pour continuer de faire avancer l’institution, car à mes yeux, c’est cela qui permet de concrétiser la vision de Son Altesse. »

Azim Moosa - La jeunesse en première ligne des changements

À seulement 16 ans, Azim met déjà ses compétences en ingénierie en application dans le but d’avoir un impact concret sur la société. Responsable du programme des jeunes ambassadeurs Youth Ambassador de l’AKF à Dallas, il étudie les projets de la Fondation et met en œuvre des initiatives similaires au sein de sa propre communauté. Il est notamment le directeur-fondateur d’un programme de mentorat dans les disciplines STEM pour les jeunes de quartiers défavorisés.

Dans le cadre d’un concours d’innovation organisé au sein du programme Youth Ambassador, Azim a conçu un purificateur d’eau, en cours de brevetage, déjà utilisé dans un village au Kenya. Il ambitionne désormais d’étendre son invention à d’autres pays.

Azim organise également des camps d’été en ingénierie, dont il reverse les bénéfices à des initiatives éducatives basées en Asie du Sud.

« Ce que je trouve extraordinaire dans le programme Youth Ambassador, c’est ce concept d’avoir une vision globale tout en agissant à l’échelle locale... Les initiatives que nous lançons au sein de notre communauté peuvent ensuite prendre de l’ampleur et avoir un impact considérable. »

Ali Jamal – Achever un cycle personnel

La famille d’Ali a fui l’Ouganda dans les années 1970 sous le régime d’Idi Amin. Des années plus tard, à Atlanta, en Géorgie, il rachète un hôtel délabré et fonde une entreprise d’investissement immobilier. Son premier investisseur fut son oncle, qui avait auparavant bénéficié d’une bourse du Réseau Aga Khan de développement (AKDN). Leur histoire montre comment l’impact de l’AKF traverse les générations.

Aujourd’hui président de la région Sud-Est de l’AKF USA, Ali achève un cycle personnel, alors qu’il s’appuie sur son expérience professionnelle pour diriger des actions bénévoles et développer des ressources, aidant d’autres personnes à comprendre la valeur d’un engagement à long terme.

« Ce que j’apprécie particulièrement dans le travail de l’AKF, c’est son caractère durable... quel que soit le projet dans lequel je m’investisse, je veux que cela crée une valeur à long terme pour les communautés pour lesquelles je consacre mes ressources et mon temps. Je ne vois pas de meilleur investissement durable que l’AKF. »

Saima Gowani - Apprendre au contact des communautés

Alors qu’elle travaillait sur un projet de la Fondation, Saima se souvient s’être rendue dans un village en Syrie dont la communauté avait jugé l’accès à l’eau plus urgent que la construction d’une école. L’AKF avait écouté la requête de la communauté et avait alors différé la construction de l’école jusqu’à ce que le système d’approvisionnement en eau soit installé. Cette décision l’a profondément marquée.

Sa carrière l’a menée de l’enseignement dans une École Aga Khan de la vallée de la Hunza, au Pakistan, à l’accompagnement de survivants du tsunami au Sri Lanka, puis à des fonctions de suivi et d’évaluation des projets au siège de l’AKF, à Genève, en Suisse. Ces expériences ont façonné sa compréhension des privilèges, du sentiment de but et de l’importance des liens avec les communautés. Aujourd’hui, en sa qualité de vice-présidente de la région Midwest de l’AKF USA, Saima intègre ces perspectives dans son action bénévole, notamment par un travail de sensibilisation à l’éducation au sein de sa propre communauté.

« J’ai vu la façon dont le travail se déroule, à quel point nos équipes s’investissent. J’ai compris l’importance de nourrir cet espoir que peuvent porter les communautés auprès desquelles nous œuvrons. Elles cherchent quelque chose à quoi s’accrocher, qui puisse leur permettre de se relever. »

Mohamad Momin - Collaboration et engagement sur le long terme

Mohamad est vice-président de la région Sud-Ouest de l’AKF. Il a commencé en tant que bénévole lors des événements Walk & Run, puis, il y a 17 ans, il a rejoint l’équipe organisant les tournois de golf. Les témoignages des personnes dont la vie a changé continuent de l’encourager à s’engager et à mobiliser des fonds.

Mohamad est convaincu de la valeur du partage de connaissances. Il accompagne ainsi d’autres responsables régionaux et bénévoles à travers le pays, favorisant un esprit de collaboration et de camaraderie pour renforcer la portée des événements à l’échelle nationale.

« Le travail de l’AKF s’aligne avec les valeurs qui étayent ma façon de vivre. Il s’inscrit à travers les générations, pas seulement sur une ou deux années. Nous serons présents aussi longtemps qu’il le faudra. C’est ce qui me motive et me pousse à continuer de m’engager avec l’AKF. »

Nos bénévoles viennent d’horizons divers, mais sont unis par un lien personnel avec la mission de l’AKF et une volonté de redonner aux communautés. Pour Purnur, Malik, Azim, Ali, Saima et Mohamad, le bénévolat dépasse la collecte de fonds ou l’organisation d’événements : c’est une manière de conserver un lien avec les communautés et les valeurs qui ont façonné leurs vies, tout en ayant un impact concret, à l’échelle locale, mais aussi globale.

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