Tajikistan · 16 octobre 2019 · 3 min
Je m’appelle Asfiyo et je suis extrêmement fière de faire partie de l’équipe de recherche et de sauvetage (SART) de l’Agence Aga Khan pour l’habitat (AKAH) au Tadjikistan. Aujourd'hui, j’ai eu l’occasion de participer à un exercice national de « haut niveau » dans le cadre duquel le Comité des situations d’urgence et de la défense civile du Tadjikistan simulait une intervention à la suite d'un séisme majeur survenu dans ma ville natale, Khorog.
Comme le dit l’adage, on n’est jamais aussi bien que chez soi, c’est pourquoi j’ai décidé, il y a de nombreuses années, de protéger mes amis et ma famille en devenant membre de l’équipe communautaire d'intervention d'urgence (CERT) de l’AKAH. À cette époque, les membres de mon équipe et moi-même étions enthousiastes à l’idée d’être en première ligne des interventions d'urgence à Khorog, d’assurer la sécurité de nos quartiers et de notre communauté pendant les premières heures d’une situation d’urgence et de veiller à ce que tout soit en place pour l’intervention des agences gouvernementales, du Réseau Aga Khan de développement (AKDN) et des organisations internationales.
Au fil des années et de notre travail auprès de l’AKAH et du Comité des situations d’urgence, nous avons beaucoup appris, tout d’abord sur ce que cela signifie réellement d’être des citoyens responsables dans notre pays, mais aussi sur la valeur du travail en équipe. Cela nous a notamment permis de travailler en accord et selon les plus hauts standards avec le gouvernement et l’AKAH.
Alors que j’étais bénévole, je fus plus que ravie lorsque l’AKAH me proposa d'intégrer son équipe professionnelle de recherche et de sauvetage. C'est l’un des métiers les plus exigeants qu’il m’ait été donné d’exercer, physiquement, émotionnellement et spirituellement, car il implique des entraînements au sauvetage en haute montagne, au sauvetage rapide en milieu nautique et nécessite de nombreuses autres compétences sur le terrain. Savoir que nous représentons les institutions de l’AKDN auprès des communautés et de notre gouvernement au travers de notre travail est un immense honneur qu’aucun membre de notre équipe ne minimise. Je suis très fière d’assister au développement du partenariat entre l’AKAH et diverses agences gouvernementales du Tadjikistan, en particulier avec le Comité des situations d’urgence et les départements de géologie et de protection de l’environnement. Ce partenariat témoigne de la profondeur de l'implication de notre gouvernement dans l’amélioration de nos vies et de son respect pour nos institutions.
Aujourd'hui, dans le cadre de cet exercice de simulation d’un séisme de magnitude 7,5 ayant frappé la ville de Khorog, j’ai eu l’occasion de travailler auprès des équipes bénévoles de l’AKAH de Khorog et du Comité des situations d’urgence. C’était la première fois que je voyais des bénévoles, des intervenants du Comité des situations d’urgence, des pompiers, des agences de sécurité, les Ministères de la santé et de l’éducation et des équipes de l’AKDN, des Nations Unies et d’ONG travailler ensemble dans un but commun, celui de sauver des vies. Je suis fière de notre équipe et que la communauté internationale nous fasse confiance et s’implique dans quelque chose d’aussi important pour notre pays.
À titre de membre de l’équipe nationale de coordination des interventions d’urgence rapides (REACT) pour le Tadjikistan et de responsable de l’équipe REACT pour la région autonome du Haut-Badakhchan (GBAO) au Tadjikistan, l’Agence Aga Khan pour l’habitat (AKAH) a participé, aux côtés du gouvernement tadjik, de plusieurs Ministères, de l’ONU et de la communauté internationale, au premier exercice national de simulation d’un séisme majeur dans le GBAO. Les équipes d'intervention et de bénévoles de l’AKAH ont ainsi été déployées aux côtés d’équipes du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), du Programme alimentaire mondial (PAM), de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) dans le cadre d'un exercice de trois jours qui incluait une simulation théorique, une simulation sur le terrain et des activités de recherche et de sauvetage, d’enregistrement et de secours pour les victimes.