Mali · 22 décembre 2009 · 2 min
Alors que les sociétés s’urbanisent toujours plus, il est de plus en plus nécessaire de mieux comprendre les conditions de la pauvreté urbaine et d’y trouver des solutions. Par son expérience, le Réseau Aga Khan de développement (AKDN) estime que la pauvreté urbaine nécessite la mise en œuvre d’initiatives multisectorielles. De ce fait, le Trust Aga Khan pour la culture (AKTC) entreprend ses projets de régénération et de revitalisation de sites d’importance culturelle du monde islamique en parallèle des programmes sociaux de la Fondation Aga Khan (AKF) et du travail des entreprises du Fonds Aga Khan pour le développement économique (AKFED). Ensemble, ces initiatives contribuent à améliorer la qualité de vie des habitants de plusieurs villes historiques, dont Le Caire, Delhi, Kaboul, Lahore, Mopti et Zanzibar.
À Mopti, au Mali, ces initiatives ont commencé avec la restauration de la grande mosquée. Elles se sont depuis développées pour intégrer un programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement (notamment par la mise en place d’un réseau de tout-à-l’égout reliant tous les foyers du quartier de Komoguel à un basin de sédimentation et de filtration), la construction et l’exploitation d’une usine de fabrication de briques afin de produire des pavés en sable et sacs en plastique recyclés pour l’aménagement des rues, l’amélioration des espaces ouverts et une formation professionnelle en fabrication de briques, en construction et en gestion d’installations de tout-à-l’égout et de plomberie.
Ces programmes incluent également des initiatives en matière de développement rural, de santé, de microfinance, d’éducation et de renforcement de la société civile, toutes coordonnées dans le cadre du Programme de développement coordonné dans la région de Mopti. De plus, l’AKFED investit dans des projets d’infrastructures essentielles conçus pour améliorer la qualité de vie des populations concernées, notamment dans les domaines de l’aviation et de l’approvisionnement en eau et en électricité.
Certains programmes ont été déployés dans d’autres villes, comme Bamako et Tombouctou. Dans la continuité de ses travaux de restauration à Mopti, le Trust Aga Khan pour la culture a commencé des travaux de conservation sur la mosquée Djingareyber, à Tombouctou, fin 2006. Ce projet intègre la formation d’artisans et d’apprentis locaux aux techniques traditionnelles de construction en terre et à des méthodes de restauration modernes.