Kyrgyz Republic · 10 janvier 2010 · 2 min
Les mesures de santé primaire telles que la vaccination sont des composantes essentielles de la santé communautaire. Toutefois, bien souvent, l’état de santé global d'une communauté ne s’améliore que lorsque celle-ci comprend les causes de la maladie et sait comment l’éviter et que ses membres acceptent de modifier leur comportement.
La diffusion de connaissances sur les avantages de l’allaitement et la nécessité de consommer des aliments riches en vitamines sont deux exemples qui témoignent de l’impact important que peuvent avoir des campagnes de sensibilisation sur l’état de santé global d'une communauté.
Dans les communautés reculées de haute montagne d’Alay et de Chong-Alay, en République kirghize, le Réseau Aga Khan de développement (AKDN) met en œuvre un programme de sensibilisation ciblant plus de 90 000 personnes dans ces deux districts les plus pauvres de l’oblast de Osh afin d’y compléter les mesures de santé primaire telles que la vaccination.
Pour faire face aux carences en vitamines, un projet d’aide à la création de potagers et à la culture de tomates et de carottes a été mis en place. En haute altitude, ces légumes ne poussent pas facilement, mais avec l’aide de l’AKDN et de ses partenaires, 160 potagers ont été créés dans plus de 20 villages. Des membres de la Fondation Aga Khan (AKF) ont également formé les populations locales à des méthodes de mise en conserve afin qu’elles puissent consommer leurs légumes pendant l’hiver.
L’utilisation très répandue de substituts au lait maternel est un autre exemple. Lorsque l’AKDN a commencé à travailler dans ces villages, la plupart des femmes ne comprenaient pas le lien entre l’allaitement maternel et la nutrition, la croissance, le développement, la santé et la survie de leurs enfants. Aujourd’hui, 90 % d’entre elles sont conscientes de l’importance d’un allaitement maternel exclusif, qui consiste à allaiter les nouveau-nés et à ne leur donner aucun autre aliment, pas même de l’eau, pendant les six premiers mois. Cette pratique a entraîné une très forte diminution du nombre de morts infantiles dans les pays en développement.
« J’ai appris à connaître les peuples d’Asie centrale, mais aussi leurs rêves et leurs aspirations. Leur fier esprit d’entreprise est bien connu et se manifeste souvent au niveau des villages et même des foyers. C’est pourquoi, alors que nous prévoyons un développement au niveau global, il est essentiel que nous nous concentrions également sur le niveau local. » Son Altesse l’Aga Khan, lors de la Conférence « Asie et Europe : un nouveau partenariat économique pour le 21e siècle », à Berlin, en Allemagne, le 13 novembre 2007.