Kenya · 22 janvier 2019 · 3 min
Comment exploiter le pouvoir des technologies de l'information et de la communication (TIC) afin de transformer l’apprentissage des élèves et le perfectionnement professionnel des enseignants au Kenya et en Ouganda
En partenariat avec Dubai Cares et les gouvernements kenyan et ougandais, la Fondation Aga Khan (AKF) a récemment mené à bien un programme novateur afin de comprendre comment tirer le meilleur parti des technologies de l’éducation (EdTech) pour améliorer les résultats d’apprentissage dans certaines des classes les plus marginalisées du monde. Plus de 100 000 élèves et 1 200 enseignants dans 100 écoles du Kenya et de l’Ouganda ont bénéficié de ce programme d’EdTech conjoint de 1,8 million de dollars.
Ce programme a entraîné d’importants progrès dans la réduction de la fracture numérique grandissante qui touche la plupart des classes d’Afrique de l’Est. Par exemple, les enseignants ont suivi de nouvelles formations de perfectionnement professionnel d’envergure internationale, mais adaptées à l’échelle locale, sur la façon d’intégrer au mieux la technologie dans leurs programmes pédagogiques de travail et de favoriser des environnements d’apprentissage du 21e siècle pour tous. Les élèves eux-mêmes ont eu l'occasion d’essayer de nouveaux équipements et logiciels de TIC favorisant la lecture et la compréhension grâce à des ressources élaborées localement et adaptées au contexte local.
À ce sujet, Rupert Corbishley, conseiller régional en éducation pour la Fondation Aga Khan (Afrique de l’Est), a déclaré : « Le partenariat Dubai Cares-AKF n’a pas seulement eu un impact réel et important sur les résultats d’apprentissage des enfants de la région, mais a également éclairé l’orientation future de la meilleure façon d’exploiter les TIC pour mieux renforcer les écosystèmes éducatifs locaux et mondiaux de plusieurs façons. »
Premièrement, le programme conjoint Dubai Cares-AKF a contribué à la rédaction d'un nouveau rapport mondial cosigné par l’AKF et 17 bureaux de pays de l’UNICEF en Afrique subsaharienne, Raising Learning Outcomes: The Challenges and Opportunities of ICT for Learning (Améliorer les résultats d’apprentissage : les défis et les opportunités des TIC pour l’apprentissage), qui présente les principaux enseignements à tirer de « ce qui fonctionne et pour qui » dans l’exploitation de l’EdTech pour l’amélioration des résultats d’apprentissage. Le rapport a depuis été diffusé dans l'intégralité des 190 bureaux de pays de l’UNICEF et est utilisé afin de mieux équiper les décideurs au niveau national avec de nouvelles démonstrations et informations sur la façon d'exploiter de manière efficace l’EdTech dans la réalité en classe pour améliorer l’apprentissage à grande échelle.
Deuxièmement, le programme conjoint Dubai Cares-AKF a contribué à la co-conception d'une nouvelle application informative sur l’éducation numérique appelée PROMISE3 (Programme Management Information System for Education by Everyone, Everywhere), qui offrira désormais aux acteurs locaux de l’éducation les moyens de mieux recueillir, analyser et agir sur les données relatives aux taux de scolarisation, à la fréquentation et aux résultats d’apprentissage en temps réel grâce aux plates-formes numériques en ligne et hors-ligne qu’elle propose. L’Université de Cambridge a récemment publié une étude de cas qui se penche sur la façon dont la conception de PROMISE3 a adopté à l’échelle les principes de conception centrée sur l’être humain, et qui a été présentée au Forum Global Education Skills 2018 à Dubaï.
Troisièmement, les résultats du partenariat Dubai Cares-AKF vont désormais fournir des informations à un nouveau programme de recherche-action mondial longitudinal de dix ans et mis en œuvre dans dix pays appelé « Schools2030 », et dont le but sera de mieux comprendre pourquoi certaines écoles réussissent « contre toute attente » et de mettre en lumière les leaders locaux des innovations éducatives, dont l’EdTech, afin de mieux orienter l’avenir des recherches, des pratiques et des politiques éducatives mondiales.
Abdulrahman Bader Alzuebi, responsable des programmes de Dubai Cares, a déclaré : « L'importance du programme résulte de l’intérêt croissant envers l’intégration de la technologie dans les méthodes d’enseignement et d’apprentissage. Le fait de pouvoir mettre à l’essai ce modèle au Kenya et en Ouganda nous permet de comprendre les spécificités de sa mise en œuvre dans différents contextes. Cela nous montre également les perspectives que la technologie peut offrir pour améliorer les expériences d’enseignement et d’apprentissage au niveau des écoles. Nous sommes très fiers de soutenir la Fondation Aga Khan dans la mise en œuvre d'un programme aussi instructif qui contribue à façonner la sphère de l’apprentissage au Kenya et en Ouganda. »