Afghanistan · 3 janvier 2019 · 3 min
Le Programme d’écotourisme de Bamiyan, soutenu par le Ministère de l’information et de la culture d’Afghanistan, le gouvernement de la province de Bamiyan, le Réseau Aga Khan de développement et le Programme d’aide de la Nouvelle-Zélande, développe le tourisme durable à Bamiyan pour aider à préserver et à développer l’histoire et la culture de la région, à créer des emplois et à fournir aux habitants la possibilité d’améliorer leur niveau de vie. Ski Afghanistan est publié dans le cadre du Programme d’écotourisme de Bamiyan.
Voici un extrait de la préface de Ski Afghanistan :
« Le secteur du tourisme mondial s’est considérablement développé depuis le début du conflit afghan il y a trente ans. Aujourd’hui, le tourisme fait partie des secteurs qui enregistrent la croissance la plus rapide et la plus importante dans le monde, et fait partie intégrante du programme de développement de nombreux pays pauvres. Avec une bonne planification et une gestion adéquate, le tourisme peut favoriser les moyens de subsistance locaux, améliorer la gouvernance locale, optimiser la gestion des ressources naturelles et soutenir d’autres objectifs de développement cruciaux. Mais il peut avoir l’effet inverse s’il n’est ni géré ni planifié.
« Bamiyan se prépare une nouvelle fois à accueillir des visiteurs du monde entier désireux de découvrir les sites historiques de la province et sa culture accueillante, de profiter de sa beauté naturelle et, pour la première fois, de skier sur ses montagnes enneigées. Toutefois, étant donné l’avenir incertain du pays et les nombreux défis qu’il doit relever, certains peuvent se demander s’il est approprié d’encourager la reprise du tourisme à l’heure actuelle.
« Le développement du secteur du tourisme nous a appris beaucoup de choses, notamment que d’anciens lieux de conflits peuvent rapidement devenir des destinations touristiques populaires. Au Cambodge, par exemple, le tourisme a fortement augmenté dans la décennie qui a suivi l’accord de paix de 1991. Plus de deux millions de personnes visitent Angkor Vat chaque année. Au Rwanda, treize ans après le génocide, le tourisme est devenu la principale source de recettes en devises du pays. Le tourisme n’a pas seulement créé des emplois au Rwanda, il a également permis à des groupes autrefois en guerre de travailler ensemble de manière constructive, pour bâtir un avenir pacifique. Au Népal, bien que la paix et la stabilité aient fluctué ces dix dernières années, le tourisme a toujours fait partie des secteurs à se relever le plus rapidement, stimulant la croissance économique et créant des emplois.
« Le tourisme contribue grandement au développement en Serbie, en Croatie, au Monténégro et dans d’autres républiques de l’ex-Yougoslavie. Il a également joué un rôle clé dans le développement post-apartheid de l’Afrique du Sud. Moins de vingt ans après la libération de Nelson Mandela, le pays a accueilli des centaines de milliers de visiteurs pour la Coupe du monde de football.
« Pour toutes ces régions et de nombreux autres pays qui ont connu des conflits, il est complexe de garantir une distribution socialement équitable du dividende de paix, de (re)créer des identités locales et nationales, de guérir des blessures qui peuvent être anciennes ou très récentes, et de protéger leur patrimoine naturel et culturel. Ce qui est certain, c’est qu’il n’est jamais trop tôt pour planifier le rôle du tourisme pour aider à surmonter ces difficultés. Le relèvement au lendemain des conflits dépend bien souvent de la planification et de la mise en place d’initiatives de rétablissement avant la fin des conflits. Les habitants doivent prévoir un plan de paix… »