Children play at an early childhood development centre in Murghab.

AKDN

Jonbegim Azizkhonova était institutrice de primaire dans l’école no 14. En 2013, après avoir pris sa retraite, elle a rejoint le centre d’ECD pour y enseigner.

« Les enfants, et surtout leurs parents, aiment beaucoup le centre », explique-t-elle. « Nous avons actuellement trois groupes, mais beaucoup d’autres enfants veulent encore intégrer l’établissement. Malheureusement, nous ne pouvons pas tous les accepter, car nous n’avons tout simplement pas la place. Les parents semblent préférer notre centre à la crèche locale. »

Le centre accueille actuellement 70 enfants. Bien que la plupart des parents payent pour leurs enfants, le centre accueille également des enfants de familles vulnérables qui ne sont pas en mesure de payer les frais scolaires. Jonbegim nous a donné l’exemple d’une jeune enfant qui a fréquenté le centre pendant deux ans, alors que ses parents n’avaient pas les moyens de l’y inscrire.

« Aujourd’hui, cette jeune fille est une élève très active à l’école et participe à divers événements, elle va même parfois jusqu’à se placer première de sa classe », explique-t-elle. « Ses parents disent toujours que c’est au centre qu’elle a développé son potentiel et ses compétences qui lui permettent aujourd’hui d’être une élève accomplie. »

Le centre espère désormais se développer pour répondre à la demande croissante de la communauté. Le groupe de soutien formé par l’AKF continue en parallèle de l’aider à répondre aux besoins émergents.

Depuis 2009, la Fondation a créé plus de 270 nouveaux centres d’ECD au Tadjikistan et soutient au total 320 établissements dans tout le pays. Aujourd’hui, quelque 18 000 enfants tadjiks âgés de 3 à 6 ans ont accès à des services d’ECD, tandis que plus de 600 instituteurs du préprimaire et 550 professionnels de la puériculture ont été accompagnés et formés par l’AKF. La plupart de ces centres sont situés dans la région autonome du Haut-Badakhchan. En 2020, les autorités déclaraient avoir noté une augmentation significative de l’accès aux services d’ECD sur le territoire, qui est passé de 9 % à 65 %.

Ce texte est une adaptation d’un article publié sur le site internet de la Fondation Aga Khan États-Unis.