Voici Areej, une future coiffeuse au centre de formation de Salamyeh. À 24 ans, Areej faisait face à un avenir incertain. Comme tant d’autres jeunes en Syrie, elle subit les conséquences économiques d’un conflit qui a plongé 90 % de la population dans la pauvreté. Pour cette jeune femme, qui vit avec cinq autres membres de sa famille, les opportunités sont rares.
« Nous avons dû faire face à de nombreux obstacles. Les aides étaient peu nombreuses et la plupart des centres de formation étaient beaucoup trop chers », explique-t-elle.
Aujourd’hui, Areej suit un programme de formation professionnelle destiné à fournir aux jeunes sans emploi des compétences concrètes pour gagner leur vie. Le centre de formation bénéficie du soutien du gouvernement du Canada grâce à l’Initiative pour l’éducation des adolescentes en situation de crise et est géré par la Fondation Aga Khan en partenariat avec le Service universitaire mondial du Canada. Les formations sont nombreuses : coiffure, couture, production alimentaire, artisanat… autant de compétences très recherchées qui garantissent un emploi aux jeunes.
Majd, bénévole au centre, constate l’impact positif de cette formation. Voir les apprenties mettre à profit leurs nouvelles compétences dans les marchés locaux le remplit de fierté. La progression est lente, mais elle est régulière et significative :« Nous allons de l’avant. »
Depuis 2019, plus de 50 000 adolescentes et jeunes femmes en Syrie ont pu accéder plus facilement à l’éducation, une étape cruciale pour construire un avenir meilleur pour la prochaine génération.
Ces initiatives s’inscrivent dans l’engagement de l’AKDN envers la Syrie, renforcé par la promesse d’un don de 100 millions d’euros de l’Ismaili Imamat, reflet d’une volonté commune de préserver la dignité, reconstruire des vies et jeter les bases d’une reprise durable.