par Princesse Zahra Aga Khan , Vancouver, Canada · 29 septembre 2022 · 3 min
Bismillah-ir-Rahman-ir-Rahim (Au nom de Dieu clément et miséricordieux)
Votre Honneur l’honorable Janet Austin,
Honorable ministre Harjit Sajjan,
Vos Honneurs Salma Lakhani et Dr Zaheer Lakhani,
Honorable ministre Conroy,
Chers invités,
Mesdames et Messieurs,
Mon frère et moi-même avons l’immense privilège d’être présents ici au nom de notre père, Son Altesse l’Aga Khan. Ce dernier nous a demandé de vous transmettre ses salutations les plus sincères et de remercier tout particulièrement Son Honneur Janet Austin pour son accueil bienveillant et chaleureux.
Cette semaine, mon oncle, mon frère et moi-même sommes au Canada au nom de Son Altesse l’Aga Khan pour commémorer des étapes importantes dans le cadre de plusieurs partenariats à travers le pays. Il y a 50 ans, votre pays a accueilli des Asiatiques qui venaient d’être expulsés d’Ouganda, dont le premier grand groupe de musulmans ismailis. Depuis, des Ismailis du monde entier ont fait du Canada leur foyer. Cette semaine a été une merveilleuse occasion de repenser aux cinquante années passées, à la fois pour célébrer les contributions de la communauté ismailie au Canada, mais également pour exprimer toute notre gratitude à ce pays.
Comme vous le savez, plus tôt dans la journée, le gouvernement de la Colombie-Britannique et l’imamat ismaili ont signé un accord de coopération qui officialise notre engagement à améliorer la qualité de vie ici, dans la province, mais aussi dans le reste du monde. Plus tôt dans la semaine, la ville de Toronto a rendu hommage à Son Altesse l’Aga Khan et a organisé une cérémonie d’inauguration des travaux d’un nouveau complexe de logements multigénérationnels. Hier, nous avons inauguré le pavillon Diwan du Jardin Aga Khan, dans le jardin botanique de l’Université de l’Alberta, qui servira de passerelle pour des programmes culturels, sociaux et éducatifs.
À l’image des autres projets mis en place à travers le pays, ces initiatives sont des rappels concrets des avantages qui découlent de cette décision prise il y a 50 ans - un choix résolument canadien de réagir à une situation horrifiante à l’autre bout du monde avec la bienveillance, l’ouverture et l’humanité qui caractérisent le pays. Il aurait été plus facile de dire non. Mais le Canada a accueilli ces réfugiés, et d’autres, à bras ouverts et avec générosité. Je crois que c’est en partie l’un des événements qui a contribué à former la riche tapisserie qui illustre le pays aujourd’hui.
Comme il l’a fait avec tant d’autres communautés du monde, le Canada a soutenu le développement et les progrès de la communauté ismailie. C’est là tout le pouvoir du pluralisme canadien en action : permettre à des personnes aux origines diverses de se rassembler dans un effort conjoint pour améliorer la qualité de vie de tous. C’est la raison pour laquelle Son Altesse l’Aga Khan a choisi d’y établir le Centre mondial du pluralisme (GCP) en partenariat avec le gouvernement national.
Notre monde est actuellement aux prises avec des flux migratoires croissants, qui résultent bien trop souvent de conflits, de catastrophes, du changement climatique et de la pauvreté. Le Canada a montré qu’avec une intention claire, une politique intelligente, un leadership réfléchi et l’humilité requise, il est possible de créer les bonnes conditions pour que les peuples de différents horizons s’épanouissent ensemble. Le souhait de mon père, et je suis certaine que nous le partageons tous, est que les expériences de la communauté ismailie ici au cours des cinq dernières décennies puissent servir d’exemple pour les autres communautés dans le monde.
Selon lui, l’une de ses missions principales en sa qualité d’imam est de travailler avec les autres pour améliorer la qualité de vie des membres de la communauté et de tous ceux parmi lesquels ils vivent. Au nom de notre famille et de notre communauté, je tiens ainsi à exprimer ma profonde gratitude à la Colombie-Britannique et au Canada pour leur engagement indéfectible à améliorer la qualité de vie de tous, à réfléchir aux éventuels manquements et à redoubler d’efforts pour y remédier, comme nous avons pu le constater dans le travail de réconciliation avec les communautés autochtones.
Cet engagement permanent en faveur de l’égalité des chances est au cœur de ce que ce pays a à offrir de meilleur au monde en ces temps difficiles. Je sais qu’il n’est pas près de s’arrêter.
Merci.