par Princesse Zahra Aga Khan, Oman · 31 octobre 2022 · 4 min
Bismillah-ir-Rahman-ir-Rahim (Au nom de Dieu clément et miséricordieux),
Votre Altesse Sayyid Theyazin bin Haitham Al Said,
Vos Altesses,
Chers membres du corps diplomatique,
Excellences,
Chers invités,
Mesdames et Messieurs,
As-salaam-o-aleikum (Que la paix soit sur vous).
Je vous souhaite la bienvenue à l’occasion de la cérémonie du Prix Aga Khan d’Architecture 2022, une édition qui marque 45 ans de réflexion, d’engagement et de dévouement en faveur de l’environnement construit. Depuis plus de quatre décennies, le Prix Aga Khan d’Architecture (AKAA) fait la lumière sur la tradition, l’innovation et l’excellence et encourage les professionnels contemporains à accorder plus d’attention aux besoins pressants de notre époque, à l'image des défis de l’urbanisation, des fractures au sein des sociétés diversifiées et des exigences d’une planète qui ne cesse de se réchauffer.
Aujourd’hui, j’ai l’honneur de représenter mon père, Son Altesse l’Aga Khan, à l’occasion d’un événement qui a toujours revêtu une importance certaine pour lui. En effet, ce dernier croit résolument que l’architecture n’est pas qu’une discipline dont le but est de construire, mais qu’elle joue également un rôle dans l’amélioration de la qualité de vie des populations.
Au nom de mon père, je voudrais ainsi exprimer mes plus sincères remerciements à notre hôte, Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq, ainsi qu’au Sultanat d’Oman. Je souhaiterais également remercier Son Altesse Sayyid Theyazin bin Haitham Al Said, qui nous fait l’honneur de sa présence ce soir.
Le Sultanat d’Oman est un pays fier de ses riches traditions de construction et de vie, mais qui n’hésite pour autant pas à adopter de nouvelles technologies et techniques. C’est pourquoi célébrer la cérémonie de remise du Prix Aga Khan d’Architecture ici reflète l’intime conviction, que nous partageons tous, que les bâtiments sont plus que des locaux pour des personnes ou des programmes. Ils peuvent en effet être la représentation de nos valeurs les plus profondes.
Ce soir, les projets et les personnes que nous mettons à l’honneur nous montrent comment une architecture véritablement globale peut se révéler être particulièrement pertinente à l’échelle locale, comment cette architecture a le pouvoir de rassembler les meilleurs talents et idées du monde pour donner naissance à des bâtiments et des espaces qui incarnent une excellence durable en s’adaptant à leur époque et à leur lieu d’implantation. Ces structures nous montrent comment l’architecture peut ouvrir un dialogue entre les personnes, créer des passerelles entre les communautés et donner vie à des lieux de refuge pour les personnes dans le besoin.
L’architecture est une discipline qui présente l’immense potentiel de pouvoir améliorer la qualité de vie lorsqu’elle est pratiquée avec sensibilité et pertinence. C’est cette quête rigoureuse de l’espoir d’un avenir meilleur qui caractérise le Prix Aga Khan d’Architecture depuis sa création. Lancé en 1977, l’AKAA n’est pas seulement un prix, c’est une recherche intellectuelle, un processus inclusif, une réflexion profonde et une action concrète.
Au fil des années, le Prix d’Architecture s’est imposé comme un guide pour les personnes qui pensent que nous pouvons bel et bien concevoir et construire différemment, pour les personnes qui croient que nous avons cette responsabilité de construire de manière appropriée, avec attention et considération et en gardant à l’esprit que l’architecture, dans sa meilleure forme, est une discipline résolument pluraliste.
Les six projets que nous honorons ce soir sont de véritables lueurs d’espoir dans notre recherche collective de solutions qui nous aideront à paver la voie pour les autres.
Le travail de ces six lauréats inspirera sans l’ombre d’un doute les futurs cycles du Prix d’Architecture, dont l’objectif sera toujours d’explorer de nouveaux terrains, de rechercher d’autres solutions prometteuses et d’ouvrir la voie vers la paix et le progrès.
Nous espérons ainsi que les prochains cycles pourront mettre en lumière :
Comme cela a toujours été le cas, le Prix d’Architecture poursuivra sa mission en vertu de laquelle il cherche à identifier, à défendre et à encourager une architecture qui prend en compte les enseignements du passé et les besoins du présent et anticipe les changements à venir.
Pour conclure, j’aimerais remercier toutes les personnes qui ont contribué au Prix Aga Khan d’Architecture au cours de ces nombreuses décennies, et notamment les membres du Comité directeur de ce cycle pour leur clairvoyance et leurs conseils. Ils n’ont eu de cesse d’orienter le Prix d’Architecture vers l’excellence, une notion qui selon eux se traduit par une architecture qui réinvente la réalité, qui trace de nouvelles directions et qui ouvre de nouvelles possibilités, en somme, qui donne vie à un nouvel avenir.
Dans cet esprit, je tiens également à remercier le Grand jury, qui a su remarquablement bien cerner la physicalité des espaces réels qui rassemblent, de ces espaces qui ont la capacité de guérir et de restaurer un sentiment de dignité.
Enfin, comment ne pas remercier très sincèrement les examinateurs, qui ont continué de mener leurs recherches et de nous transmettre leurs observations même aux heures les plus difficiles de la pandémie. Votre dévouement en faveur de la compréhension des réalités physiques et sociales de nos candidats s’est traduit par un engagement particulier au cours de ce cycle. Merci.
Enfin, je vous demande à tous de vous joindre à moi, au nom de Son Altesse l’Aga Khan, pour applaudir les six lauréats de ce 15e cycle du Prix Aga Khan d’Architecture.
Vos projets répondent aux besoins de communautés diversifiées, respectent le monde naturel et améliorent la qualité de vie.
Merci.