Bismillah-ir-Rahman-ir-Rahim (Au nom de Dieu clément et miséricordieux).

Monsieur le chancelier, Son Altesse le prince Rahim Aga Khan,
Madame l’invitée d’honneur, la princesse Zahra Aga Khan,
Monsieur Zakir Mahmood, président du conseil d’administration, et les membres du conseil d’administration de l’AKU,
Chers membres de l’administration, du corps enseignant et du personnel, étudiants, anciens élèves et amis de l’AKU,
Chers membres des familles de nos diplômés,
Chers membres de la promotion 2024 :

As-salaam-o-alaikum (Que la paix soit sur vous), bonjour, hamjambo et bienvenue à cette cérémonie de remise des diplômes. Je suis très heureux de célébrer la réussite de nos nouveaux diplômés avec vous.

Aujourd’hui, nous sommes réunis à l’occasion d’une étape charnière dans la vie de l’Université Aga Khan (AKU). Le 4 février 2025, nous avons perdu notre fondateur et chancelier, Son Altesse le prince Karim Aga Khan IV, qui nous guidait depuis plus de 40 ans. Avec sa disparition, l’AKU a perdu son guide visionnaire, son plus grand défenseur et une source d’inspiration infinie. Le monde, lui aussi, a perdu l’un de ses plus grands humanitaires. Homme de paix, notre chancelier fondateur a travaillé sans relâche pour alléger les souffrances des plus démunis, renforcer les capacités des professionnels et stimuler le développement, en particulier en Asie et en Afrique.

Alors que nous intégrons encore cette immense perte, nous sommes très reconnaissants des hommages rendus à Son Altesse par des dirigeants, partenaires et amis du monde entier. Je pense notamment aux paroles fraternelles de Son Excellence la présidente Samia Suluhu Hassan, ainsi que de Son Excellence Hussein Ali Mwinyi, président de Zanzibar. Pour cela, nous les remercions sincèrement.

Aujourd’hui, nous accueillons avec le plus grand optimisme, le plus grand enthousiasme et le plus grand espoir Son Altesse le prince Rahim Aga Khan en tant que 50^e imam des musulmans chiites ismailis et chancelier de l’AKU. Nous nous engageons à soutenir pleinement Son Altesse dans son mandat de direction du Réseau Aga Khan de développement (AKDN) et lui souhaitons tous nos vœux de réussite.

Princesse Zahra, je vous remercie de vous être jointe à nous en tant qu’invitée d’honneur. Votre présence ici aujourd’hui, ainsi qu’à toutes nos cérémonies de remise des diplômes de cette année, est grandement appréciée. Mesdames et Messieurs, il y a quelques semaines, lorsque j’ai demandé à la princesse Zahra si elle envisageait d’assister à nos quatre cérémonies de remise des diplômes qui, je le rappelle, s’étalent sur huit jours et à travers quatre pays, elle a immédiatement répondu favorablement. Merci, princesse Zahra. Aujourd’hui, nous avons en outre la chance d’accueillir vos enfants, Sara et Iliyan, qui sont assis ici avec nous. Ils ont pris le temps de nous accompagner et de visiter les programmes de l’AKDN en Afrique de l’Est. J’espère qu’ils réitéreront l’expérience et qu’ils nous feront le plaisir de revenir. Sara, Iliyan, je vous remercie.

Notre chancelier fondateur a un jour dit que la base de sa vision était la notion de perspective - la perspective de construire une vie meilleure pour soi-même, pour sa famille et pour ses voisins. En Tanzanie, Son Altesse a ouvert les perspectives de millions de personnes au travers du travail du Réseau Aga Khan de développement. Plus particulièrement, il l’a fait par l’intermédiaire d’agences comme la Diamond Trust Bank (DTB) et Jubilee Life Insurance, qui fournissent des services financiers et d’assurance adaptés. Du groupe Serena Hotels, qui stimule le secteur du tourisme. Des projets de restauration menés sur le site du patrimoine historique de Stone Town, à Zanzibar. De la Fondation Aga Khan (AKF), qui soutient le travail des agriculteurs. Des écoles des Services d’éducation Aga Khan (AKES). Et des hôpitaux et établissements de santés des agences de santé du Réseau Aga Khan de développement.

En pensant à la vision transformatrice et aux enseignements de notre fondateur, nous nous unissons dans ce qu’il appelait le plus puissant moteur de progrès que le monde n’ait jamais connu : l’espoir. Il disait que lorsque l’espoir prend racine, l’optimisme peut supplanter l’incertitude, la coopération peut supplanter le conflit et la stagnation peut laisser place à un élan que rien ne peut arrêter.

Lorsque je regarde les membres de la promotion 2024, je vois l’espoir prendre racine, ici et maintenant !

Cette semaine, lors de nos cérémonies de remise des diplômes ici, en Tanzanie, mais aussi au Kenya, en Ouganda et au Pakistan, ce ne sont pas moins de 850 femmes et hommes de talent qui entameront un nouveau chapitre de leur vie. Ce sont des professionnels de l’éducation, des soins infirmiers, de la maïeutique, du journalisme, de la gestion de médias et de la recherche. Des femmes et des hommes de science, avides de savoir.

Lors d’une précédente cérémonie de remise des diplômes, notre chancelier fondateur a décrit les diplômés de l’AKU comme « symbolisant les espoirs et les aspirations » que des millions de personnes nourrissent pour elles-mêmes et pour leurs familles. Pour lui, ils représentaient « une puissante lumière ».

Ce qui était vrai à l’époque l’est tout autant à l’heure actuelle. Aujourd’hui, alors que je regarde la promotion 2024 s’apprêter à mener la lumière du savoir dans le monde, je ne pourrais pas ressentir plus d’optimisme. C’est d’autant plus vrai que nous venons de franchir une étape charnière dans l’histoire de l’AKU. Cette année, nous remettons notre 5 000^e diplôme en Afrique de l’Est.

Même si nos diplômés sont à l’honneur aujourd’hui, ils ne constituent pas la seule et unique source d’optimisme que je vois.

L’excellence de l’AKU n’avait jamais atteint de tels niveaux, comme en témoignent les récompenses remportées par ses professeurs et les distinctions internationales obtenues par ses établissements de santé et ses programmes académiques. Nos capacités de recherche n’ont jamais été aussi importantes, et nous produisons à ce jour trois fois plus de résultats qu’il y a 10 ans ! Ces efforts visent directement à aborder des enjeux majeurs : le changement climatique, le cancer, la santé maternelle et infantile, la médecine prédictive, les lacunes d’apprentissage dans nos écoles, etc. C’est pourquoi le rayon d’action de l’AKU continue de s’étendre, alors que nous avons lancé neuf nouveaux programmes diplômants au cours des trois dernières années, notamment un diplôme de quatre ans en soins infirmiers ici, à Dar es Salaam.

L’AKU continue de collaborer avec les Services de santé Aga Khan (AKHS) afin de mettre en place un système de santé véritablement intégré implanté dans l’ensemble de l’Afrique de l’Est. En Tanzanie, ce système se compose de deux hôpitaux et de 22 centres de santé de proximité qui, ensemble, prennent en charge près d’un million de patients par an. Il s’agit pour nous d’une plateforme de plus en plus efficace en matière de prestation de soins de santé, d’éducation, de recherche et de partenariat. Comme vous le savez, il comprend également le nouveau centre de cancérologie de l’Hôpital Aga Khan de Dar es Salaam, construit dans le cadre d’un projet de 25 milliards de shillings visant à élargir considérablement l’accès aux soins oncologiques dans le pays.

Mesdames et Messieurs, je suis fier de vous annoncer que l’AKU a été classée parmi les 150 meilleures universités du monde dans plusieurs disciplines. Si nous avons pu réaliser une telle prouesse, c’est grâce au soutien indéfectible de notre corps enseignant, de notre personnel, de nos donateurs, de nos bénévoles, de nos partenaires et de nos anciens élèves. Nous leur adressons tous nos plus sincères remerciements.

Tout cela, parmi bien d’autres choses, est très prometteur. L’avenir de nos diplômés s’annonce brillant, tout comme l’avenir de notre université.

Chers diplômés, alors que j’évoque votre brillant avenir, il me vient en tête les mots que notre fondateur a adressés à la promotion 2022, au terme de ce qui allait être sa dernière allocution lors d’une cérémonie de remise des diplômes. Je m’en ferai l’écho aujourd’hui.

Je vous souhaite de connaître la joie que cela fait d’instiller l’espoir dans la vie des personnes. La satisfaction de bâtir des passerelles de compréhension entre des personnes aux horizons différents. Et l’excitation de s’aventurer dans des territoires inconnus où de nouvelles connaissances sont encore à découvrir.

Chers diplômés, l’espoir que vous instillerez, les passerelles que vous bâtirez et les connaissances que vous découvrirez viendront s’ajouter au remarquable héritage que notre chancelier fondateur a laissé ici, en Tanzanie.

Chers diplômés, je vous adresse encore une fois toutes mes félicitations. Je vous souhaite la bienvenue dans les rangs des anciens élèves de l’Université Aga Khan.

Merci.