L’ancien bâtiment du ministère de l’Intérieur a été transformé en un hôtel-boutique de 90 chambres doté de sept restaurants. Ce projet de réutilisation adaptative illustre un engagement fort en faveur de la réduction de l’empreinte carbone du secteur de la construction, mais aussi de la mise en lumière de l’identité culturelle régionale. Conçu dans les années 1970 par l’architecte libanais William Sednaoui, ce monument classé se veut un rare témoin du début du développement moderniste de Doha et un exemple emblématique de l’architecture brutaliste du Moyen-Orient.

L’ouvrage a été soigneusement rénové, adapté aux usages d’un hôtel de luxe et surélevé d’un étage. Un nouveau socle, protégé par une canopée en brise-soleil composée de fines lames en béton, accueille des espaces publics, des installations artistiques, des jardins et des bassins d’eau qui contribuent au rafraîchissement passif de la structure, ainsi qu’un vaste pavillon pour l’organisation d’événements. Les ajouts, intégrés avec soin par les architectes, se distinguent par des matériaux de grande qualité, notamment du marbre Calacatta blanc, du marbre Tinos vert, du travertin et du bois d’iroko. Un patio central bordé de bars et de restaurants forme le cœur de l’ouvrage, tandis que le nouveau toit-terrasse accueille un spa, une salle de sport et un salon-bar offrant un panorama sur le golfe Persique et l’horizon de Doha.