Cycle de récompense : Cycle 2014-2016
Statut : Présélectionné
Pays d'origine : Sénégal
Localisation : sinthien, Sénégal
Client : Josef and Anni Albers Foundation
Architecte : Toshiko Mori Architects
Conception : 2013
Superficie : Superficie du site: 1’048 m2; Surface bâtie: 6'232 m2
Achevé : 2014
Ce lieu de rencontre respectueux de l’environnement symbolise la contribution de l’art et de l’architecture au monde rural. Le centre socioculturel Thread propose deux ateliers et un studio destiné à accueillir des artistes locaux comme internationaux. Nicolas Weber, de la Josef and Anni Albers Foundation, avait déjà soutenu le travail de Magueye Ba. Le centre médical et l’école primaire mis en place par ce médecin sénégalais pour un groupe isolé de villages dans la région de Tambacounda avaient en effet bénéficié de l’appui de la fondation pour leur fonctionnement au quotidien. Par la suite, M. Ba et Nicolas Weber ont souhaité prolonger leur collaboration en favorisant les échanges culturels et en soutenant les artistes ; c’est ainsi que l’idée d’une résidence d’artistes et d’un centre culturel a pris corps, sous la direction bénévole de Toshiko Mori, qui avait déjà organisé des ateliers dans la région. Les habitants de Sinthian et des villages alentour se retrouvent désormais ici, dans ce lieu central où ils bénéficient de formations sur les techniques agricoles adaptées aux terres fertiles des environs, et où ils peuvent s’organiser, démarche essentielle à la pérennité du développement durable dans cette zone rurale du pays. Les toits inclinés traditionnels ont été repensés, subissant une transformation paramétrique par inversion. Ils permettent de récupérer l’eau de pluie, ce qui pourra servir à de nouveaux projets agricoles durant la saison sèche, de huit mois. Thread est à la croisée des chemins, à la fois résidence d’artistes, centre agricole, ferme communautaire, point d’eau, lieu d’exposition et salle de spectacles, centre culturel, bibliothèque, terrain de jeux pour enfants et point de recharge pour téléphones portables. Ce mélange, aussi atypique soit-il, prouve combien l’art et l’architecture sont des droits auxquels chacun peut prétendre.