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École de musique Leif Larsen, Altit, Pakistan.

AKDN / Christopher Wilton-Steer

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Une répétition commune entre les élèves de deuxième semestre des cours de tabla et d’harmonium de l’école de l’ancienne Initiative Aga Khan pour la musique (AKMI) de Kaboul.

AKDN / Christian Richters

Afghanistan

Dans le cadre du programme de formation musicale maître-apprenti (« Ustad-Shagird ») lancé en 2003, plus d’un millier d’élèves ont appris à chanter ou à jouer de divers instruments.


Ce programme de formation illustre l'accent mis par le Trust Aga Khan pour la culture (AKTC) sur la revitalisation du patrimoine culturel immatériel et matériel. En effet, à Kaboul comme à Hérat, des cours de musique ainsi que des concerts sont régulièrement organisés dans des édifices historiques qui font partie des sites conservés et réhabilités par le Programme en faveur des villes historiques de l’AKTC. Les élèves ont étudié la pratique de nombreux instruments locaux, dont le rubab, le tanbûr, le dutar, la tabla, le dilruba et bien d'autres, et ont également bénéficié de cours de chant. De nombreux diplômés de ce programme sont devenus des artistes réputés sur la scène musicale afghane. Bien qu'initialement, seuls des garçons s'inscrivaient, des initiatives ont été mises en place afin d'attirer des élèves féminines. De jeunes femmes sont désormais inscrites à différents cours, avec l'espoir que ces futures diplômées contribueront, à terme, à la perpétuation d'une riche tradition afghane de création musicale créée par et pour des femmes.


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Aswan Music Project - Ateliers pilotes : Assouan-Ouest, Iqlit et Selwa - du 12 au 22 mai 2017

AKMI

Égypte

L’école des arts d’Al-Darb Al-Ahmar et le Aswan Music Project (Assouan) ont pour mission d’enseigner aux jeunes Égyptiens des disciplines artistiques liées à leur patrimoine culturel tout en leur créant des passerelles qui leur permettront de trouver de futurs emplois en tant qu’artistes du spectacle.


Au travers de programmes de formation artistique ouverts à tous, l’école des arts d’Al-Darb Al-Ahmar et le Aswan Music Project remplissent plusieurs fonctions : ils sensibilisent d’abord leur public à la valeur des arts et à leur rôle dans le développement communautaire et économique, mais permettent également aux jeunes d’accéder à des métiers valorisants. L’école des arts d’Al-Darb Al-Ahmar propose une approche professionnelle de la formation artistique à des jeunes de 8 à 18 ans.


Les élèves ont la possibilité de suivre des cours de percussions, de cuivres et de bois (trompette, trombone, saxophone et clarinette), d’accordéon, de oud et de solfège, mais aussi de théâtre et d’arts du cirque.


Le Aswan Music Project offre aux jeunes âgés jusqu’à 25 ans la possibilité de suivre des cours gratuits de musique traditionnelle arabe, égyptienne et assouanaise. Les élèves peuvent en outre y apprendre la pratique du oud, de diverses percussions et de la ṭambūra, mais également d'instruments à vent (bois) tels que le ney, le kawala et l'arghoul.


Ces deux projets bénéficient du soutien de l’Ambassade de Suisse en Égypte, qui travaille en coopération avec la Fondation Om Habibeh et la Fondation Aga Khan (Égypte). Les communautés cibles de ces projets ont été pleinement impliquées dans leur mise en place.


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L’artiste kazakhe de poésie orale Ulzhan Baibussynova.

AKDN / Kate Vincent

Kazakhstan

Ancien programme: Kökil Music College et Programme national « Murager »


L’ancienne Initiative Aga Khan pour la musique (AKMI) a commencé à collaborer avec le Kökil Music College en 2003 dans le cadre du Programme « Murager » (patrimoine), une méthodologie d’enseignement exclusive dont le but était de raviver l’enseignement des traditions musicales indigènes du Kazakhstan dans les écoles de musique du pays.


De nombreuses ressources pédagogiques ont été conçues afin d’alimenter le Programme « Murager », qui s’accompagnait également d’un séminaire annuel de formation des enseignants de musique et d’un programme continu de production d’instruments de musique de qualité (notamment de dombras) destinés à être utilisés par les élèves. La particularité du Programme « Murager » était qu'il ne ciblait pas de futurs professionnels de la musique, mais de futurs membres d'un public amateur de ces traditions. Il se basait sur l’idée que la musique et l’art ne peuvent se développer qu’au sein d'une société qui les comprend et les apprécie à leur juste valeur. En 2014, le Programme « Murager » était mis en œuvre dans environ 70 écoles secondaires du Kazakhstan et avait permis la création de nombreuses ressources pédagogiques pour plus de 10 000 élèves du CP à la première. En 2013, le Ministère kazakh de l’éducation a approuvé l’utilisation du Programme « Murager » comme programme expérimental d’enseignement de la musique pour les élèves de CM1. Cet événement a conduit à la prise en charge progressive de la création de manuels scolaires, de ressources pédagogiques et de formations pour enseignants par le Ministère.


Une jeune fille coiffée d’un chapeau tissé assise parmi d’autres musiciens joue d’un instrument à cordes.

Des élèves de l'ancienne Initiative Aga Khan pour la musique se produisent lors de la cérémonie d'inauguration du parc Seitaaly Jakypov de Naryn, République kirghize.

AKDN / Rahim Kara

République kirghize

Le Centre Ustatshakirt est le partenaire historique du Programme Aga Khan pour la musique (AKMP) en République kirghize. Basé à Bichkek, il travaille à l’échelle nationale en collaboration avec de nombreuses institutions d’enseignement locales, des écoles primaires aux universités. « Umtul » (Aspiration), le programme phare du centre, intègre une composante esthétique dans l'éducation des élèves du primaire par l'intermédiaire d'un enseignement collectif de l'instrument à cordes populaire kirghize, le komuz.


Le Programme « Umtul » comprend également un réseau national de troupes de théâtre formés au sein d’écoles secondaires et dont les productions mettent en lumière les valeurs du pluralisme culturel. Il est mis en œuvre dans 80 écoles à travers les sept régions de la République kirghize et compte actuellement plus de 7 000 élèves. Le programme complémentaire « Muzchyrak » propose des séminaires et des cours accélérés pour les enseignants de musique qui leur permettent de développer des compétences pour l'enseignement et la pratique de la musique traditionnelle et des instruments qui y sont liés au sein d'un environnement scolaire.


Les élèves formés au Centre Ustatshakirt sont souvent invités à interpréter des morceaux de musique traditionnelle kirghize lors d’événements publics organisés dans le pays et à l'international. En outre, ils jouent un rôle important dans la mise en lumière d’une nouvelle génération de musiciens kirghizes.


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Centre de musique Leif Larsen, Altit, Pakistan.

AKDN / Christopher Wilton-Steer

Pakistan

Le Centre de musique Leif Larsen a été créé en 2016 dans le cadre d'une collaboration entre le Service culturel Aga Khan, Pakistan (AKCS,P), l’Ambassade royale de Norvège à Islamabad et l’ancienne Initiative Aga Khan pour la musique (AKMI).


Nommé en hommage à l’Ambassadeur norvégien Leif Larsen, tragiquement décédé dans un accident d’hélicoptère dans la région, l’établissement offre aux jeunes de la communauté locale des cours de musique gratuits sur de nombreux instruments (rubab, xighini, dadang, damal, flûte et une version locale du sitar) et leur permet de prendre part à des représentations dans le Gilgit-Baltistan et au-delà.


C’est la CIQAM, une entreprise sociale créée par le Service culturel Aga Khan, Pakistan et l’Ambassade royale de Norvège qui forme les femmes de la région à la menuiserie et à d’autres corps de métier, qui a construit le bâtiment dans un style traditionnel et à l’aide de matériaux locaux.


Former des musiciens à jouer un rôle de niche dans le secteur des services culturels constitue deux avantages : prouver que la musique peut être une source de subsistance, mais également une ressource culturelle vivante et un catalyseur potentiel du tourisme culturel. Par son positionnement dynamique, le Centre de musique Leif Larsen constitue un remarquable cas d’étude sur la manière dont la préservation, la production et la diffusion du patrimoine musical peuvent stimuler le développement durable.


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Des artistes de l'AKMI du Tadjikistan et d'Afghanistan, festival Roof of the World, Khorog, Tadjikistan, juillet 2016.

AKDN / Kirill Kuzmin

Tadjikistan

Le Centre Khunar est le partenaire de l’ancienne Initiative Aga Khan pour la musique (AKMI) au Tadjikistan. Basé à Khujand, il propose un programme de formation ustad-shagird (maître-apprenti) aux enfants et aux jeunes adultes de la région de Sughd, ainsi que des provinces de Darvoz (région autonome du Haut-Badakhchan) et de Sharkhrinva (région de Gissar).


Les élèves inscrits à ce programme étudient la pratique d'instruments comme le dutar, le tanbûr, le târ, le ghijak, et le doyre ainsi que la musique vocale classique tadjike. Le Centre Khunar gère également un atelier de construction d'instruments de musique et supervise l’ensemble Dilnavoz, un laboratoire de jeunes musiciens talentueux qui créent ensemble une musique nouvelle qui s'inspire de la tradition sans s’y limiter. En collaboration avec le Conservatoire national du Tadjikistan, le Ministère de l’éducation et le Ministère de la culture, le Centre Khunar a élaboré « Meros », un projet pilote de développement de programmes scolaires du secondaire mis en œuvre dans 30 écoles généralistes du pays.


Ancien programme: Académie du Maqam


Fondée en 2003 par le musicologue et joueur de tanbûr et sato Abduvali Abdurashidov, l’Académie du Maqam avait pour objectif de revitaliser les diverses formes locales du maqam, la tradition musicale classique ou artistique qui a perduré sous des formes et dialectes variés dans les pôles culturels urbains en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, en Asie occidentale et en Asie centrale.


Sept jeunes grands musiciens qui ont tous assumé un rôle de premier plan dans l'enseignement, l'interprétation et la composition de la musique tadjike se sont démarqués du programme de formation rigoureux en cinq ans de l'Académie. Cette dernière a également entrepris la création d'une importante édition de Shashmaqam, le répertoire de six suites vocales et instrumentales dont les origines et le développement sont historiquement liés aux villes de Boukhara et de Samarcande. Il a été publié au Tadjikistan en 2016. Cet opus, nommé aux Grammy Awards, figure dans l'anthologie CD-DVD en 10 volumes Music of Central Asia (Musique d'Asie centrale) produite par Smithsonian Folkways à partir de 2006.