Le Trust Aga Khan pour la culture (AKTC) a entrepris la restauration d'importantes mosquées en terre à Mopti, Tombouctou et Djenné. Nous avons en outre créé un parc urbain et modernisé un zoo à Bamako, dans lesquels les visiteurs peuvent aujourd’hui s’adonner à des activités récréatives et pédagogiques. Nous nous occupons également d'embellir les espaces publics environnants pour le bien des habitants.
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Le Trust Aga Khan pour la culture (AKTC) a formé 345 personnes dans le secteur du bâtiment et de la construction
L'AKTC a commencé à travailler sur les sites d'architecture en terre du Mali en 2004, avec la restauration de la grande Mosquée de Mopti, qui a pris deux ans. Ces travaux de restauration ont consisté à renforcer le revêtement grâce à des techniques traditionnelles de travail de la terre, à rétablir l'intégrité de l’extérieur et de l’intérieur du bâtiment par la formation d'artisans locaux et à embellir l'espace public environnant.
Restauration de la mosquée Djingareyber à Tombouctou, au Mali - Plâtrage intérieur.
AKDN / Christian Richters
Monument majeur et plus ancien édifice de Tombouctou, la grande mosquée Djingareyber, inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO, se trouvait en piètre état lorsque l'AKTC a décidé d'en entreprendre la restauration en 2007. Ce travail de restauration a nécessité la formation de plus de 140 maçons locaux aux méthodes traditionnelles de travail de la terre et a permis l'instauration de nouvelles normes en matière de conservation de ce type d'architecture.
En savoir plus sur l'architecture en terre.
Au cœur d'une ville presque entièrement construite en terre crue, la grande mosquée de Djenné a été édifiée en 1906 par la communauté sur les restes d'une ancienne mosquée. Plus grande mosquée en terre de la région subsaharienne, elle est considérée comme le plus bel aboutissement du style architectural soudano-sahélien.
Après avoir mené enquêtes et études en 2008, l'AKTC a entrepris les travaux de restauration afin de renforcer la stabilité du bâtiment en consolidant la charpente et le système de murs porteurs. Les responsables du projet souhaitaient également perpétuer la tradition du festival de plâtrage annuel de l'édifice par la communauté. Achevée en 2010, cette restauration a permis de former sur place plus de 180 maçons de la communauté aux méthodes traditionnelles de construction et aux techniques modernes de conservation.
Afin d'améliorer les conditions de vie et la santé des habitants et de remédier aux problèmes d'approvisionnement en eau et d'assainissement dans le quartier de Komoguel, à Mopti, l'AKTC a entrepris la construction d'un système d'égouts souterrains et d'un barrage anti-inondations pour protéger le quartier des crues périodiques. Plusieurs points d'eau potable ont également été créés et les rues ont été pavées de briques fabriquées localement à partir de sacs en polyéthylène compressés et de sable.
Créé en 2010, le Centre de l'architecture en terre propose une exposition permanente de photos, d’échantillons de matériaux et de prototypes de techniques de construction traditionnelles maliennes de l'architecture en terre. Cette exposition offre aux visiteurs un aperçu des monuments en terre qui existent au Mali et présente l'histoire, les techniques et l'utilisation des matériaux de l'architecture en terre. Des espaces de formation viennent compléter l'activité du Centre afin de former techniciens et architectes à l'utilisation de la terre crue.
Les habitants de Djenné ont fait part de la nécessité d'embellir les espaces publics ouverts, où, au trafic intense de véhicules, s'ajoutaient un mauvais assainissement et un amoncellement de déchets solides dans les rues. Le projet a démarré en 2017 par des sessions d'information périodiques. Ce projet a répondu aux demandes de la population mais aussi de la communauté internationale, qui s'inquiétait du niveau de dégradation de l'espace public d'une ville inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1988.
Le Parc national du Mali à Bamako est né dans le cadre d'un partenariat public-privé entre le gouvernement malien et le Trust Aga Khan pour la culture.
AKDN / Christian Richters
Depuis 2008, l'AKTC travaille en collaboration avec le gouvernement malien afin de créer le Parc National du Mali à Bamako, la capitale. En réponse à l'augmentation rapide du nombre d'habitants à Bamako ces dernières années, la nécessité d'aménager un espace public ouvert de qualité est devenue cruciale. Le site, qui renferme un grand canyon semi-circulaire de forêt protégée, se situe sous les affleurements en terrasses du plateau de Koulouba, entre le musée national et le complexe du palais présidentiel. Le projet prévoyait la fusion des sites du musée national et du jardin botanique et du zoo déjà existants en un seul parc culturel et écologique d'une grande valeur, avec des attractions naturelles et culturelles et des activités pédagogiques et ludiques. La première phase du projet, qui prévoyait la réhabilitation du parc écologique en un parc paysager doté de nouveaux équipements tels que des infrastructures sportives, des services de restauration ou de nouveaux portails et clôtures, s'est achevée en 2010. La deuxième phase du projet, qui prévoyait quant à elle la rénovation du zoo, l'introduction de nouvelles espèces animales et la mise en place de meilleures pratiques de soin des animaux, s'est achevée en 2013. Le Parc national du Mali a prouvé être un véritable modèle de développement à la hauteur des attentes de la population locale qui y a trouvé un espace public de qualité en pleine capitale.
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