Réseau de développement Aga Khan (AKDN)
Indisponible · 1 janvier 2025 · 6 min
Le Réseau Aga Khan de développement (AKDN) contribue au développement de l’Afrique de l’Ouest depuis 1965. À ce jour, plus de neuf millions de personnes ont bénéficié de ce travail en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal. Entre 2005 et 2020, période durant laquelle la Fondation Aga Khan (AKF), le Fonds Aga Khan pour le développement économique (AKFED), l’Agence Aga Khan pour la microfinance (AKAM) et le Trust Aga Khan pour la culture (AKTC) ont mené des actions parallèles en Afrique de l’Ouest, les contributions totales de l’AKDN en faveur des économies de la région se sont élevées à environ 18,8 milliards de dollars.
Découvrez ci-dessous les actions actuelles et passées menées par l’AKDN en Afrique de l’Ouest :
Burkina Faso
Côte d’Ivoire
Mali
Sénégal
Les activités et les agences de la Première Agence de Microfinance, Burkina Faso sont concentrées dans les zones rurales du pays.
AKDN / Lucas Cuervo Moura
Au Burkina Faso, l’AKDN a créé l’usine de conditionnement Faso Plast, la société Faso Coton, qui travaille avec des petits producteurs de coton, et la SN SOSUCO, qui cultive de la canne à sucre et vend du sucre et ses produits dérivés.
La Première Agence de Microfinance, Burkina Faso (PAMF-B) a été créée en 2006. Ses services financiers visent à fournir aux petits agriculteurs des zones rurales des solutions adaptées à leurs besoins, notamment pour les producteurs de riz, de manioc et de maïs et les éleveurs.
Filtisac Côte d’Ivoire s.a. est une société projet de l’AKFED qui produit des sacs en toile de jute et en polypropylène pour l’emballage et le transport de marchandises vers les marchés locaux et les marchés d’exportation.
AKDN
En 1965, la Côte d’Ivoire misait sur le cacao pour assurer son développement, mais manquait d’infrastructures de conditionnement. Pour pallier cette situation, les Industrial Promotion Services (IPS), une branche de l’AKFED, ont créé Filtisac pour produire des sacs en toile de jute. Au fil des années, la société s’est développée pour soutenir d’autres industries essentielles et s’est muée en un acteur régional majeur dans le secteur de l’emballage.
L’AKDN a en outre réalisé d’autres investissements dans l’agro-industrie et l’agro-transformation, notamment au travers d’Ivoire Coton, qui exploite 14 usines d’égrenage du coton, et de Cajou des Savanes, une société spécialisée dans la transformation des noix de cajou.
Pour étayer les activités de ses sociétés, l’AKDN a par la suite proposé des cours d’alphabétisation pour adultes, construit des cases de santé, amélioré l’accès à l’eau potable et mis en place des programmes de bien-être au travail pour les employés. De 2015 à 2018, l’AKF et les IPS ont travaillé au renforcement de la résilience sociale et environnementale des communautés voisines de ces sociétés.
Gérer les usages de l’eau dans le nord
Dans le nord du pays, nous avons travaillé avec la Fondation Margaret A. Cargill afin de renforcer et de pérenniser l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, d’améliorer l’utilisation des sources d’eau pour renforcer la sécurité alimentaire et de développer les capacités de réponse aux chocs socio-économiques et environnementaux de la population. Nous avons notamment ouvert l’accès à l’eau potable pour 134 000 personnes en aménageant des puits de forage, en réparant des pompes, en constituant des comités de gestion de l’eau et en formant des techniciens municipaux. L’AKF a également fourni des solutions de financement à de petits producteurs pour les aider à cultiver du maïs, formé et équipé des groupes de maraîchères, sensibilisé les communautés visées aux bonnes pratiques sanitaires et hygiéniques et aidé les municipalités à renforcer leurs capacités de préparation et d’intervention en cas de catastrophe.
Télémédecine
Avec l’aide de plusieurs partenaires, nous avons renforcé les compétences des professionnels de santé qui prennent en charge les personnes atteintes du VIH. Nous avons mis sur pied un réseau de télémédecine entre Abidjan et Boundiali, qui se compose de deux centres que nous avons construits et/ou réhabilités et équipés à Boundiali et Adjamé-Attécoubé. Grâce à ce système, nous avons été en mesure de former à distance 118 professionnels de la santé aux bonnes pratiques de prise en charge et de traitement des personnes atteintes du VIH. Nous avons également réalisé 11 000 dépistages.
Renforcer les écoles dans le nord
Avec la Fondation Margaret A. Cargill et Ivoire Coton, nous avons amélioré l’environnement d’apprentissage pour 4 700 enfants. Nous avons construit et équipé une école à Balabougou, réhabilité et équipé 21 autres établissements et formé plus de 140 membres de comités de gestion et coordinateurs de restauration scolaire.
Développement de la petite enfance
En collaboration avec le ministère de l’Éducation et d’autres partenaires, nous nous sommes efforcés d’aider de nombreuses familles à soutenir le développement mental, physique et émotionnel de leurs enfants. Dans le cadre de ce projet pilote, 626 parents et éducateurs ont suivi une formation sur le développement de la petite enfance (ECD) et les meilleures pratiques à adopter dans le secteur. Au total, 907 enfants ont bénéficié de la formation de leurs parents et des activités publiques proposées au centre de santé de Filtisac. Nous avons également élaboré des modules de formation et formé des animateurs à les dispenser autour d’eux.
Microfinance
L’AKDN a créé la Première Agence de Microfinance, Côte d’Ivoire (PAMF-CI) dans l’objectif d’améliorer la productivité des agriculteurs et de proposer des solutions de financement adaptées aux petites entreprises. L’institution a été vendue en 2023.
Énergie
Dans le secteur, l’AKDN et ses partenaires ont établi la société Azito Energie, qui est aujourd’hui le premier fournisseur d’électricité de la Côte d’Ivoire et dont la capacité installée devrait prochainement atteindre 713 MW.
En savoir plus sur les actions que mène actuellement l’AKDN en Côte d’Ivoire.
La restauration de la mosquée de Mopti, au Mali, terminée en 2006, a été suivie par un programme de régénération du tissu urbain dont le but était d’élever le niveau de vie des résidents.
AKDN / Lucas Cuervo Moura
L’AKDN a mené plusieurs activités au Mali, dont des projets de restauration culturelle et de développement social à Bamako, Mopti, Tombouctou et Djenné, et des projets de développement économique et de renforcement de la société civile dans tout le pays. Dans le cadre de notre approche de développement multi-secteurs, nous avons combiné les aspects environnementaux, sociaux et économiques.
Culture
Le Trust Aga Khan pour la culture est à l’origine du parc national de Bamako. Créé dans le cadre d’un partenariat public-privé avec le gouvernement du Mali, cet espace de 103 hectares est aujourd’hui un important lieu récréatif et pédagogique.
L’AKTC a également restauré la grande mosquée de Komoguel, à Mopti, la mosquée Djingareyber, à Tombouctou, et la grande mosquée de Djenné et, en parallèle de ces chantiers, formé des centaines d’artisans aux techniques traditionnelles de l’architecture en terre. Dans le cadre de ces projets, nous avons également amélioré les espaces publics environnants au travers de plusieurs initiatives, par exemple par la construction d’un système d’égouts souterrains et d’un barrage anti-inondations, la mise en place de plusieurs points d’eau potable et le pavage des rues à l’aide de briques fabriquées localement à Mopti.
En savoir plus sur nos activités de développement culturel.
Société civile
L’AKF a contribué au développement de la société civile pour en faire un secteur dynamique, compétent et durable au Mali. À la suite d’un processus consultatif, nous avons élaboré des normes largement reconnues pour toute bonne organisation de la société civile (OSC) et avons conçu un instrument d’auto-évaluation pour mesurer les progrès d’une organisation en vue d’atteindre lesdites normes. Nous avons ainsi encouragé l’auto-évaluation de 285 OSC à travers toutes les régions du Mali et avons soutenu le renforcement des capacités de 80 d’entre elles.
Nous avons également renforcé les relations entre les pouvoirs publics et la société civile, contribué à l’élaboration d’un programme complet d’éducation civique, d’un guide pour les enseignants et de modules à utiliser dans le secteur de l’éducation non formelle et formé des organisations internes et externes à l’AKDN à la mise en œuvre des meilleures pratiques de responsabilité sociale des entreprises.
Santé et nutrition
Face aux taux élevés de mortalité infantile et maternelle, l’AKF a créé, avec le concours des communautés locales, 100 maternités en zone rurale. Des professionnels de la santé formés par l’AKF, certifiés par le ministère de la Santé et payés par les communautés locales ont intégré ces maternités rurales.
Nous avons recueilli des données de santé pour appuyer les autorités régionales, formé des professionnels de la santé et contribué à réduire les taux élevés de malnutrition et de maladies diarrhéiques. Pour appuyer ce travail, nous avons formé et accompagné plus de 30 000 agriculteurs en vue de l’augmentation et de la diversification de leur production et avons amélioré les infrastructures sanitaires.
Nous avons également contribué à renforcer le programme national des professionnels de santé du gouvernement malien. L’objectif : réduire la mortalité maternelle et infantile par le biais de campagnes de sensibilisation et d’initiatives de renforcement de l’égalité des genres.
Microfinance
La Première Agence de Microfinance, Mali (PAMF-Mali) a été créée en 2005 dans la région de Mopti dans le cadre d’une initiative du gouvernement malien visant à développer le secteur de la microfinance dans le pays.
La PAMF-Mali disposait de trois agences et de deux points de vente à Mopti, Koro, Sikasso, Djenné et Sévaré. Si près de la moitié de ses emprunteurs se trouvaient dans les zones rurales, l’Agence s’est diversifiée en s’étendant aux zones urbaines et offrait un large panel de produits, dont des solutions de crédit et d’épargne adaptées aux besoins des agriculteurs, des artisans et des commerçants. Ces solutions financières contribuaient à l’émancipation des femmes, qui représentaient près de 50 % de sa clientèle. La PAMF-Mali proposait également des prêts collectifs pour financer l’agriculture, les petits commerces, les micro-entreprises et le bétail. Ces prêts collectifs étaient particulièrement populaires dans les zones rurales, où la plupart des crédits étaient utilisés pour la production agricole et l’élevage.
Développement multi-secteurs
Le Programme de développement coordonné dans la région de Mopti avait pour objectif d’aider les familles de la région à trouver des solutions sur le long terme afin d’améliorer leur sécurité alimentaire et de renforcer les taux d’alphabétisation et les revenus. Le programme a été mis en œuvre dans 200 villages à travers 20 communes de Mopti et de Djenné. Avec le soutien du Département de l’agriculture des États-Unis, de l’Agence des États-Unis pour le développement international, du ministère des Affaires étrangères, d’Affaires mondiales Canada, de l’Union européenne, de l’Agence Française de Développement et de la Fondation Orange, la Fondation Aga Khan et ses agences sœurs ont mis en œuvre neuf projets dans la région dans les secteurs de la santé, de la nutrition, de l’égalité des genres, du développement rural, de l’éducation et de la société civile.
L’AKDN a travaillé auprès de plus de 43 000 agriculteurs, formé plus de 4 000 femmes à de nouvelles techniques de production maraîchère et amélioré l’accès physique et financier aux services de santé pour près de 450 000 personnes.
L’usine de production d’emballage Cofisac a contribué à stimuler l’économie sénégalaise au travers de l’exportation des marchandises produites sur le territoire national.
AKDN
Les IPS ont travaillé au Sénégal pendant plus de 20 ans dans l’objectif d’accélérer la croissance économique dans la région et d’améliorer la qualité de vie des habitants. L‘agence disposait de parts dans deux entreprises de conditionnement, Cofisac et Fumoa.
Les usines de Cofisac et Fumoa disposent de lignes de moulage par soufflage haute performance et fabriquent ainsi des bouteilles en polyéthylène haute densité (PEHD) utilisées par les compagnies pétrolières et les producteurs d’huile d’arachide, mais également des préformes destinées au conditionnement des boissons. Cofisac produit en outre des sacs en polypropylène utilisés dans les secteurs de l’agriculture, de l’agroalimentaire et du textile. Fumoa fabrique des fûts métalliques destinés aux producteurs de pétrole et d’huile alimentaire.
Ces produits d’emballage facilitent l’exportation des produits locaux et stimulent ainsi l’économie. Par exemple, grâce aux sacs de stockage des cultures de Cofisac, les petits agriculteurs sont en mesure de minimiser leurs pertes après récolte et de stocker leurs céréales sur de plus longues périodes pour les vendre à un moment où leur valeur marchande est plus avantageuse. Sous l’égide des IPS, ces entreprises réinvestissaient leurs bénéfices dans des activités de développement et offraient en parallèle une protection sociale à leurs employés et leurs familles.
Par exemple, les IPS ont mis en place un fonds de solidarité collectif dédié à la prévention et au dépistage du VIH, de la tuberculose et du paludisme ainsi qu’un programme de traitement pour les employés porteurs du VIH. En parallèle étaient proposés des programmes d’assurance santé, des distributions de moustiquaires et des séances de don du sang.