Compte tenu de l’accès limité aux services financiers dans les régions rurales pauvres et de l’importance de l’agriculture, qui se révèle être un moyen de subsistance essentiel pour les populations de ces zones, le financement agricole est un secteur clé pour l’Agence Aga Khan pour la microfinance (AKAM).
Plusieurs de ses filiales, en particulier en Afrique subsaharienne, au Moyen-Orient et en Asie du Sud, disposent d’importants portefeuilles pour les zones rurales et pour l’agriculture, mais il subsiste encore une part conséquente de demandes non satisfaites.
Dans leurs pays respectifs, les entités de l’AKAM collaborent avec d’autres agences du Réseau Aga Khan de développement (AKDN) afin d’aider les agriculteurs locaux à accroître leur rendement. En République kirghize, 48 % de la population travaille dans le secteur agricole, qui représente près de 18 % du PIB. Bien que la culture de blé, de betteraves sucrières, de pommes de terre, de coton, de tabac, de légumes et de fruits soit l’activité principale des agriculteurs du pays, l’élevage y occupe également une place non négligeable.
La Première Société de Microcrédit, République kirghize (FMFC-RK) est le plus gros prestataire de microfinance dans toute la région sud en République kirghize. Elle travaille dans certaines des provinces les plus pauvres.
La FMFC-RK se donnant pour mission de cibler les personnes les plus démunies et les plus isolées, elle accorde une importance certaine aux régions rurales et agricoles. En effet, les prêts agricoles et d’élevage représentent la moitié de ses versements.
En République kirghize, les agriculteurs cultivent notamment du coton, des légumes et des fruits. Les produits les plus cultivés restent cependant les divers fourrages destinés à l’alimentation du bétail. Viennent à la suite le blé d’hiver, l’orge, le maïs et le riz. L’élevage est le principal facteur économique dans les régions de montagne, c’est pourquoi les moutons, les chèvres, le bétail et la laine sont des produits populaires à la vente, tout comme les poulets, les chevaux, les cochons et dans certaines régions, les yaks. En conséquence, tous les clients ne sont pas touchés de la même manière par les conditions météorologiques ou la prolifération de maladies.
En Côte d’Ivoire, la Première Agence de Microfinance, Côte d’Ivoire (PAMF-CI) a continué à développer son activité dans les zones rurales où le taux de pénétration de la microfinance reste extrêmement faible et où la pauvreté atteint des sommets. En conséquence, 62 % de ses prêts sont accordés à des personnes vivant en milieu rural et ayant besoin de développer leur activité agricole. L’agriculture est un pilier de l’économie locale, emploie deux tiers de la population et représente 18 % du PIB national. Toutefois, l’accès à la finance agricole est faible, en particulier dans les zones d’action de la PAMF-CI. C’est pourquoi l’Agence propose principalement de petits prêts agricoles. En 2020, 60 % des nouveaux prêts débloqués étaient destinés à l’agriculture.
La PAMF-CI collabore également avec d’autres entités de l’AKDN, telles qu’Ivoire Coton, pour accorder des prêts aux producteurs de coton. Ces prêts les aident à améliorer leurs pratiques agricoles et à accroître leur productivité. Pour continuer à soutenir son marché cible, la PAMF-CI espère que les petits prêts agricoles resteront une part importante de son activité de prêt.