Compte tenu de l’accès limité aux services financiers dans les régions rurales pauvres et de l’importance de l’agriculture, qui se révèle être un moyen de subsistance essentiel pour les populations de ces zones, le financement agricole est un secteur clé pour l’Agence Aga Khan pour la microfinance (AKAM).
Plusieurs de ses filiales, en particulier en Afrique subsaharienne, au Moyen-Orient et en Asie du Sud, disposent d’importants portefeuilles pour les zones rurales et pour l’agriculture, mais il subsiste encore une part conséquente de demandes non satisfaites.
Dans leurs pays respectifs, les entités de l’AKAM collaborent avec d’autres agences du Réseau Aga Khan de développement (AKDN) afin d’aider les agriculteurs locaux à accroître leur rendement.
L'économie de Burkina Faso repose fortement sur l'agriculture, la sylviculture et l'élevage de bétail, qui comptent pour un tiers des retombées économiques et emploient plus de 80 % de la main d'œuvre disponible.
La Première Agence de Microfinance, Burkina Faso (PAMF-B) figure parmi les trois principaux acteurs de taille moyenne dans le secteur de la microfinance en termes de nombre de clients, de valeur des prêts, d'octroi et de portefeuille d'épargne. Bien que 87 % de ses clients habitent dans les zones rurales et aient recours à des prêts agricoles et pour le bétail, la Banque a également ouvert des agences dans les zones urbaines afin d'offrir ses services aux commerces et aux petites entreprises dans le but d'équilibrer son portefeuille et d'élargir sa clientèle. Environ 26 % des emprunteurs et des déposants sont des femmes.
La PAMF-B est traditionnellement engagée dans le secteur agricole. La solution de prêt collectif aide les clients des zones rurales à payer les intrants et propose des conditions de remboursement adaptées aux périodes de fin de récolte ou de vente. Ce dispositif est largement utilisé par les clients, ce qui les a fidélisés. Le système se base sur une garantie sociale plutôt que financière, où chaque personne est co-responsable du prêt.
Les services financiers de la PAMF-B visent à fournir aux petits agriculteurs des zones rurales des solutions adaptées à leurs besoins, notamment pour les producteurs de riz, de manioc et de maïs et les éleveurs. Elle fait partie d’un groupe constitué par le gouvernement pour le déploiement d’un programme national dont l'objectif est de dynamiser le secteur agricole.