Egypt · 18 août 2019 · 2 min
AKDN
En Égypte, un jeune sur trois est au chômage. Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), « le terrible manque de possibilités de travail décent pour les jeunes (âgés de 15 à 29 ans), en particulier dans les régions rurales, est la plus grande menace qui pèse sur les faibles progrès économiques et la stabilité sociale de l’Égypte ». Les jeunes femmes et hommes à la recherche d’un emploi sont ainsi confrontés à de nombreux obstacles : inadéquation de leurs compétences et mauvaises préparation et formation vis-à-vis des exigences du marché du travail. Ils peinent ainsi à prendre contact avec les employeurs et à accéder à une formation abordable pour développer des compétences professionnelles. En outre, il existe peu de possibilités de tutorat et d’encadrement en milieu professionnel, ce qui complique encore plus la tâche des nouveaux venus dans de nombreuses professions techniques. La situation globale de l’emploi est particulièrement déterminante pour les jeunes vivant dans les régions rurales, ce qui les mène à l'inactivité économique ou à migrer vers des villes surpeuplées où les perspectives professionnelles ne sont guère meilleures.
Pour faire face à plusieurs de ces défis, la Fondation Aga Khan et la Fondation Om Habibeh ont lancé en Égypte une initiative visant à améliorer les moyens de subsistance des jeunes femmes et hommes dans les districts d’Assouan et de Kôm Ombo, en Haute-Égypte. Dans le gouvernorat d’Assouan, le taux de pauvreté de la population, majoritairement rurale, est supérieur à 60 %, et les taux de chômage dépassent les moyennes nationales. Le Programme de développement des compétences à Assouan a ainsi pour but d’améliorer les perspectives économiques des jeunes en renforçant la qualité et la gamme des formations techniques et professionnelles, des programmes de soutien à l’entrepreneuriat et des services d’aide à l’emploi qui leur sont offerts.
En partenariat avec le Collège Seneca de Toronto, le Programme applique un modèle d’éducation et de formation techniques et professionnelles adaptées au marché et basées sur les compétences, de formation et de soutien à l’entrepreneuriat et de formation professionnelle et de gestion. Il met en œuvre des composantes novatrices telles que des stages et des programmes de tutorat, des services d’orientation et d’insertion professionnelles, des apprentissages en ligne, des formations en compétences professionnelles et générales et des services de soutien à l’entrepreneuriat.
En soutenant les institutions de formation locales, les agences gouvernementales et l’Université d’Assouan, ce projet mène des recherches pour comprendre les contraintes auxquelles sont confrontées les femmes à la recherche d'un emploi tout en renforçant l’offre de formations professionnelles axées sur la demande et en établissant des relations plus efficaces entre le marché du travail et les institutions de formation.
Le Programme améliore les perspectives d’emploi et l’employabilité de 6 000 jeunes femmes et hommes.
Ce texte est une adaptation d'un article publié à l’origine sur le site internet de la Fondation Aga Khan Canada