To implement community workshops safely, 1to1 – Agency of Engagement employs wipeable surfaces for mapping.

Courtesy of 1to1 – Agency of Engagement

1. Utiliser des outils déjà approuvés lorsqu’on travaille à distance

Comme la plupart des entreprises qui ont dû modifier leur fonctionnement pour pouvoir poursuivre leurs activités tout en garantissant la sécurité de leurs employés, les professionnels du développement ont dû adopter des méthodes de travail à distance et se sont redirigés vers des plateformes en ligne afin de communiquer et d’organiser des ateliers. Bien que « rien ne remplace les échanges en personne », comme nous l’a dit Rahul Sriviasta alors que nous discutions de son travail à Dharavi, en Inde, les ateliers participatifs organisés à distance ont connu un succès retentissant.

En effet, après les premières semaines de télétravail, les communications internes et externes des organisations avec lesquelles nous avons échangé se sont avérées toujours opérationnelles, les responsables ayant même constaté que les nombreuses plateformes numériques disponibles apportaient une nouvelle dynamique à leurs activités. Les membres se sont mis à utiliser des formulaires en ligne, les réseaux sociaux, des logiciels de vidéoconférence, des outils de cartographie faisant la liaison entre un smartphone et un système d’information géographique (SIG) et bien plus encore. Cependant, les communautés se sont, elles, montrées quelque peu réticentes à l’idée de devoir adopter de nouveaux outils, et c’est dans ce contexte que les différentes organisations consultées ont découvert que les outils de mobilisation les plus efficaces étaient ceux que les communautés utilisaient déjà.

« Nous avons constaté que les plateformes existantes sont notre seul moyen de communiquer avec ces communautés, car personne ne veut télécharger une nouvelle application sur son téléphone juste pour nous parler. … Pour faire simple, si un outil n’est pas déjà mis en place, on peut faire une croix dessus », explique Jacqueline Cuyler.

S’il a été prouvé que les groupes de discussion des applications de messagerie constituaient le meilleur moyen de communiquer avec les communautés, mais également d’organiser le travail et de les encourager à y participer, les organisations se sont posé plusieurs questions : « Qui a accès aux smartphones et aux données au sein de ces communautés vulnérables ? » « Atteignons-nous suffisamment de personnes ? »

Alors que l’organisation Kounkuey Design Initiative aurait fourni des denrées alimentaires ou des produits d’hygiène lors de ses ateliers de planification communautaire avant la pandémie de COVID-19, elle offre désormais aux participants des pass mobiles et internet. L’organisation estime que la moitié des habitants de Kibera ont un smartphone et que, s’ils n’en ont pas, cette initiative facilite le partage d’appareils entre eux.

« Si une personne que nous avons identifiée n’a pas de smartphone, nous essayons de la mettre en contact avec quelqu’un qui en a un et lui fournissons également un pass mobile et internet pour qu’elle puisse s’impliquer », explique Vera Bukachi.

2. Ne pas sous-estimer les solutions économiques pour assurer la sécurité de chacun

Si une grande partie de leur travail s’est effectuée en ligne, chacune des organisations avec lesquelles nous avons échangé a continué à organiser des ateliers communautaires en présentiel, tout en appliquant les mesures de protection nécessaires. Jacqueline Cuyler nous a résumé les enseignements que son organisation a tirés lors de la mise en œuvre de ces ateliers communautaires très encadrés :

  • Suivre les dernières directives locales et de l’OMS et disposer des équipements nécessaires - masques, désinfectant pour les mains, stations de lavage des mains, etc.
  • Placarder des affiches et installer des tableaux d’affichage afin de rappeler aux participants les bonnes pratiques à adopter pour se protéger de la COVID-19.
  • Utiliser des surfaces lavables et plastifier tous les éléments qui seront touchés - placer des nappes transparentes sur les plans et dessins ou les imprimer sur du vinyle pour que les participants puissent travailler sur une surface facilement nettoyable.