La malnutrition et le manque d'accès à des soins médicaux de haute qualité à moindre coût ne sont que quelques-uns des enjeux sanitaires auxquels l'Inde est confrontée et le Réseau Aga Khan de développement (AKDN) tente de répondre. Nous nous efforçons de favoriser la mise en place de services de santé efficaces et durables pour les populations défavorisées, en visant particulièrement les femmes et les enfants, dans des régions cibles des États du Bihar, du Gujarat, du Maharashtra, du Telangana et de l'Uttar Pradesh.
2,2 millions
Chaque année, 2,2 millions de personnes bénéficient de services de dépistage et d’accompagnement nutritionnel
Les Services de santé Aga Khan (AKHS) sont actifs dans le Gujarat, le Maharashtra et le Telangana. Ces dernières années, notre rôle de prestataire de santé a muté en celui de facilitateur. Ainsi, les AKHS travaillent de plus en plus en relation avec le gouvernement et le secteur privé. Les programmes les plus récents visent en particulier les problèmes de santé des mères, des jeunes et des enfants en bas âge.
La Fondation Aga Khan (AKF) s'emploie également à trouver des solutions aux problèmes de santé auxquels sont confrontées les communautés les plus marginalisées d'Inde dans les États du Bihar, de l'Uttar Pradesh et du Telangana. De 2015 à 2019, les AKHS, l’AKF et les Services Aga Khan pour l’aménagement et la construction (AKPBS) et le Programme Aga Khan de soutien rural (AKRSP), deux programmes du Réseau Aga Khan de développement, ont contribué à améliorer les pratiques sanitaires et hygiéniques des communautés marginalisées ainsi que leur accès à l'eau et à l'assainissement.
L’AKDN continue de renforcer l’accès à l’eau et à l’assainissement et d’améliorer les pratiques hygiéniques au sein des communautés et des écoles auprès desquelles il travaille. L’AKF propose des formations, élabore des stratégies de communication adaptées aux différents contextes, assure la mise en œuvre d’un processus de planification communautaire participatif et inclusif et met en lumière des innovations. Elle travaille notamment auprès d’écoles implantées dans l’Uttar Pradesh, le Gujarat et le Bihar pour y améliorer l’accès à l’eau courante. Les AKHS continuent quant à eux de travailler dans différents secteurs : hygiène, réhydratation orale, vaccination, soins maternels et réduction des risques de transmission des maladies non transmissibles évitables et de la tuberculose.
Au cours des trois dernières années, la Fondation Aga Khan et ses partenaires en Inde ont travaillé auprès de 400 000 mères issues de communautés marginalisées dans le Bihar rural, améliorant ainsi considérablement les pratiques d'alimentation des nourrissons et des jeunes enfants.
AKDN / Mansi Midha
Dans le cadre du programme « Reproductive and Child Health II » (Santé reproductive et santé des enfants II) du Ministère de la santé et du bien-être de la famille, les AKHS travaillent avec près de 30 000 personnes défavorisées, voire oubliées dans neuf villages du bloc de Kodinar, dans le district de Junagadh, dans le Gujarat.
Les AKHS s'efforcent de renforcer les capacités d'ONG locales par l'intermédiaire de formations, d'ateliers, de la mobilisation de ressources et d'un soutien technique afin d'améliorer la santé maternelle et infantile dans les communautés dans leur ensemble. Ces efforts sont notamment axés sur :
En Inde, la stigmatisation menstruelle engendre chez les femmes et les jeunes filles d’énormes lacunes dans leurs connaissances sur les menstruations et les pratiques hygiéniques. Au-delà d’une perte manifeste de dignité, ce phénomène se traduit par l’aggravation des risques pour leur santé et l’augmentation des taux d’absentéisme à l’école et au travail. Dans ce contexte, l’AKDN place la gestion de l'hygiène menstruelle au cœur de son Initiative globale d'assainissement.
Le programme d'éducation sanitaire en milieu scolaire a pour objectif d'éduquer les enfants à la santé par l'intermédiaire de méthodes participatives et centrées sur l'élève. Le projet a été mené à bien dans 25 écoles du Trust Anjuman Islam et dans le lycée Gauridutt Mittal. Il a permis la mise en place de 19 centres régionaux d'éducation dans le nord de la Saurashtra et dans le sud de l'Inde.
Programme d'alimentation des nourrissons et des jeunes enfants, Buniyaad, Inde.
AKDN / Mansi Midha
Les AKHS mettent actuellement en œuvre le projet Maitreya avec le soutien de la Banque mondiale, dont l'objectif est d'améliorer les connaissances, les comportements et les pratiques concernant l'alimentation des nourrissons et des jeunes enfants. Le but est d'assurer que les enfants aient une nutrition adéquate afin d'être en bonne santé. Le projet a été lancé en 2010 dans sept villages du bloc de Maliya, dans le district de Junagadh, dans le Gujarat.
L’AKF met en œuvre une approche de gestion de la sous-nutrition dans des centres de développement de la petite enfance (ECD) publics et les villages dans lesquels ils sont implantés. Dans l’objectif de combattre les causes sous-jacentes et déterminantes de ce fléau, elle forme des prestataires de services, encourage l’implication des communautés visées, améliore l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène et renforce les compétences des éducateurs. Elle soutient également ces derniers et les parents afin d’améliorer la santé et le développement des jeunes enfants et des mères.
En 2014, l’AKF a achevé un programme de trois ans dont l'objectif était de renforcer les pratiques d'alimentation des nourrissons et des jeunes enfants dans les régions rurales du Bihar. Au total, 500 femmes ont été formées dans le cadre de cette initiative. Elles ont à leur tour formé d’autres éducateurs. La proportion de mères allaitant leurs nouveau-nés dans l'heure qui suit la naissance est passée de 17 % à 65 % ; et la proportion de mères allaitant exclusivement leurs enfants dans les six mois qui suivent la naissance est passée de 15 % à 50 %.
Rassemblement communautaire sur la santé, Inde.
AKDN
Mis en œuvre dans le Gujarat de 2005 à 2010, le Programme de sensibilisation à la santé communautaire et de prise d'action encouragée par les jeunes adultes visait à mettre sur pied des solutions pour réduire la mortalité infantile et pour améliorer la santé maternelle. Près de 150 000 femmes en âge de procréer et enfants en ont bénéficié. Ce programme a également mobilisé les communautés et d'autres parties prenantes en formant plus de 100 groupes d'action pour la santé, des promoteurs de la santé communautaire et des comités villageois pour la santé.
Ces programmes ont eu un impact conséquent et ont engendré :
La Fondation Aga Khan dispense également un enseignement en matière de santé et de compétences pratiques à des adolescents dans le cadre de ses programmes d'enseignement dans le Bihar, à Hyderabad et dans l'Uttar Pradesh. Les adolescentes, en particulier, apprennent à faire face aux défis quotidiens auxquels elles sont confrontées à travers des modules axés sur l'identité et l'estime de soi en travaillant avec leurs camarades, et sur les changements biologiques et émotionnels et les questions de santé reproductive et sexuelle. Ces efforts contribuent à l’amélioration de leur santé et de leur bien-être, de leur compréhension de leurs droits et de leurs connaissances et compétences professionnelles, ce qui les aide à obtenir des emplois formels et à exercer des activités sources de revenus.
L'Hôpital Prince Aly Khan à Mumbai, en Inde, a ouvert ses portes en 1945 et s'est depuis forgé une réputation pour la qualité de ses soins. Ses points forts sont la chirurgie cardiaque, l'oncologie chirurgicale et, depuis 2008, la greffe de moelle osseuse.
AKDN / Jean-Luc Ray
Créé en 1945, l'Hôpital Prince Aly Khan est un établissement de soins intensifs multi-spécialités de 158 lits situé à Mumbai. L'hôpital, certifié ISO, est surtout connu pour ses services en oncologie et en maladies cardiovasculaires, et est considéré comme centre de référence à l'échelle régionale et internationale.
L'hôpital est équipé d'un bloc opératoire, de services d'oncologie et de cardiologie, d'un service d'urgence ouvert 24 heures sur 24 et d'une unité de chirurgie ambulatoire. Il dispose d'unités de soins intensifs, de dialyse rénale, néonatales et pédiatriques sophistiquées, d'un centre pour les maladies gastro-intestinales et de nombreux autres services. Des services ambulatoires, dont des visites gratuites pour les plus démunis, sont également proposés.