Belgique · 17 mars 2025 · 4 min
Bruxelles, Belgique, le 17 mars 2025 – Son Altesse le prince Rahim Al-Hussaini Aga Khan V a pris la parole lors de la 9e conférence annuelle de soutien à la Syrie de la Commission européenne (CE), intitulée « Standing with Syria: meeting the needs for a successful transition » (Soutien à la Syrie : répondre aux besoins pour une transition réussie). Au nom de l’Ismaili Imamat et du Réseau Aga Khan de développement (AKDN), il a annoncé le déblocage d’au moins 100 millions d’euros sur les deux années à venir pour répondre aux besoins humanitaires et aux enjeux de développement urgents du pays.
Destinée à mobiliser le soutien de la communauté internationale en faveur d’une transition inclusive portée par les Syriens eux-mêmes, la conférence a, pour cette édition, mis l’accent sur « l’aide humanitaire, de redressement et de reconstruction la plus essentielle » pour la Syrie et ses pays voisins.
Prenant son premier engagement public depuis son accession au titre de 50e imam héréditaire des musulmans chiites ismailis et de président du Réseau Aga Khan de développement, à la suite du décès de son père, feu Son Altesse le prince Karim Aga Khan IV, le 4 février 2025, Son Altesse a déclaré :
« Nous nous engageons aujourd’hui à débloquer un minimum de 100 millions d’euros au cours des deux prochaines années pour soutenir le redressement de la Syrie. Avec nos partenaires, nous entendons intensifier les efforts humanitaires, investir dans les énergies renouvelables et dans d’autres secteurs clés de l’économie, renforcer l’accès aux soins de santé et à l’éducation, lutter contre l’insécurité alimentaire et restaurer et préserver le riche patrimoine culturel de la Syrie. Ce travail ne pourra aboutir que dans un cadre favorable, auquel la fin des violences et l’engagement de toutes les parties en faveur de la paix seront des conditions essentielles.
Nous attendons du nouveau gouvernement syrien qu’il honore son engagement de mettre en œuvre une gouvernance éclairée, pluraliste et inclusive pour tous les Syriens, indépendamment de leur genre, de leur foi ou de leur origine. » Lire la déclaration
La conférence était organisée conjointement par Kaja Kallas, haute représentante de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, Dubravka Šuica, commissaire à la Méditerranée de l’UE, et Hadja Lahbib, commissaire à l’égalité, à l’état de préparation et à la gestion des crises de l’UE. Le ministre intérimaire des Affaires étrangères de la Syrie était présent aux côtés de représentants des Nations Unies, des États voisins de la Syrie et d’autres partenaires régionaux et internationaux. Cet événement s’inscrivait dans le prolongement de la Conférence de Paris sur la Syrie, qui s’est tenue le 13 février 2025.
« Nous ne devons ménager aucun effort pour favoriser une transition inclusive donnant à tous les Syriens la possibilité de reconstruire leur pays selon leurs aspirations », a déclaré Kaja Kallas.
En marge de la conférence, Son Altesse l’Aga Khan a rencontré Son Excellence Asaad Hassan al-Shibani, ministre intérimaire des Affaires étrangères de la Syrie, Tom Fletcher, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence au Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Abdallah Al Dardari, sous-secrétaire général du PNUD, Filippo Grandi, haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Niels Annen, secrétaire d’État parlementaire du gouvernement allemand auprès du ministre fédéral de la Coopération économique et du développement, et Natasha Franceschi, sous-secrétaire adjointe au Bureau des affaires du Proche-Orient du Département d’État des États-Unis.
Le Réseau Aga Khan de développement contribue au développement socio-économique et culturel de la Syrie depuis plus d’un quart de siècle. En 2012, l’AKDN a recentré son action sur la réponse aux crises traversant le pays. Ce travail lui a permis de toucher plus de deux millions de personnes. Le pays est confronté à un effondrement économique sans précédent et à une crise humanitaire d’une ampleur croissante. Des années de guerre, de sanctions et de destruction ont entraîné plus de 80 % des Syriens dans la pauvreté. L’accès à l’eau potable s’est considérablement amenuisé, et près de 60 % des habitants sont aujourd’hui en situation d’insécurité alimentaire. La moitié des établissements de santé du pays ne fonctionnent pas. Plus de 2,4 millions d’enfants ne sont pas scolarisés. L’approvisionnement en électricité a drastiquement diminué.
Dans ce contexte, l’AKDN s’efforce d’apporter des éléments de solution en collaboration avec de nombreux partenaires, dont la Commission européenne, l’Allemagne, la Suisse, le Japon et diverses agences des Nations Unies. Le Réseau compte plus de 780 employés sur le terrain, presque tous syriens, parmi lesquels des spécialistes techniques et humanitaires, des médiateurs communautaires, des ingénieurs, des agents de santé, des équipiers médicaux mobiles et des experts en restauration culturelle et en inclusion financière. Il mène ses actions au travers d’organisations communautaires renommées, soutenues par plus de 700 bénévoles, dont beaucoup font partie de la communauté musulmane chiite ismailie, établie en Syrie depuis des siècles.
Alors que la crise prolongée que traverse la Syrie est aujourd’hui à un tournant décisif, l’évolution du contexte ouvre d’importantes perspectives pour répondre aux besoins urgents, renforcer la résilience et promouvoir la cohésion sociale.
FIN
NOTE AUX ÉDITEURS
Depuis 1999, l’AKDN s’efforce d’améliorer les perspectives et la qualité de vie de certaines des personnes les plus démunies et les plus marginalisées de Syrie.
Nous menons des actions directes dans sept gouvernorats et, grâce à des partenariats avec plus de 200 organisations locales, notre portée s’étend à 13 gouvernorats.
Nos activités couvrent de nombreux secteurs, tels que l’aide humanitaire, la prestation de soins de santé, l’assainissement, la microfinance, l’éducation, l’agriculture, les petites entreprises, la société civile et la restauration du patrimoine culturel. Au cours des cinq dernières années, nous avons :
En savoir plus sur le travail de l’AKDN : the.akdn