Inde · 31 juillet 2024 · 3 min
New Delhi, Inde, le 29 juillet 2024 – Aujourd’hui, le prince Rahim Aga Khan et Shri Gajendra Singh Shekhawat, ministre indien du Tourisme et de la Culture, ont inauguré un musée « enterré » ultramoderne dans l’enceinte de l’emblématique complexe funéraire de Humayun, joyau du 16e siècle situé au cœur de la capitale.
Créé par le Trust Aga Khan pour la culture (AKTC) en partenariat avec l’Archaeological Survey of India, ce musée est l’aboutissement de 25 années d’efforts de conservation menés sur ce site de plus de 120 hectares qui abrite la tombe de Humayun, la pépinière de Sunder et le basti de Nizamuddin. Depuis 2007, plus de 60 monuments y ont été préservés, dont une vingtaine sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. En 2018, la pépinière de Sunder, vaste oasis offrant un écrin de verdure à l’abri du tumulte des rues de Delhi, a ouvert ses portes. Aujourd’hui, ces différents sites reçoivent ensemble plus de trois millions de visiteurs par an.
« Les musées et les monuments historiques préservent et mettent en lumière l’histoire de l’humanité. Ce sont par nature des lieux qui nous unissent en nous plongeant dans un passé collectif et complexe et en nous poussant à réfléchir à la manière dont nous pouvons bâtir, ensemble, un avenir unifié et meilleur », a déclaré le prince Rahim Aga Khan. « Le musée se veut donc un point de liaison, non seulement entre la tombe de Humayun et la pépinière de Sunder, mais également entre l’histoire et le présent. » Lire le discours complet.
Attraction culturelle la plus récente en Inde, le musée allie harmonieusement l’architecture moderne du 21e siècle et l’artisanat typique de l’ère moghole. La structure principale, qui se situe six mètres sous le niveau du sol, abrite des galeries qui s’élèvent à 1,20 m au-dessus du sol et est surplombée par un toit inspiré des jardins moghols.
À l’intérieur, les visiteurs embarquent pour un voyage captivant à travers sept siècles du riche patrimoine de la zone de Nizamuddin et les emmène au cœur d’une importante période de l’histoire de l’Inde par le biais d’expériences numériques, de jardins et de galeries. Le bâtiment sert de pont souterrain reliant le complexe funéraire de Humayun à la pépinière de Sunder adjacente. Il comprend également un auditorium de 100 places, des galeries temporaires et des espaces intégrant des cafés, des salles de réunion et une bibliothèque.
Point fort du musée, une galerie immersive dotée d’un écran à 270 degrés propose des visites virtuelles des monuments et des jardins du site du patrimoine mondial. Un film d’animation sur l’évolution de la tombe de Humayun au cours des 500 dernières années y sera diffusé régulièrement.
Le musée présente plus de 700 objets moghols, dont des miniatures, des manuscrits, des pièces de monnaie, des astrolabes, des sphères célestes, des pierres gravées, de la verrerie et des textiles.
« Ces objets racontent des histoires liées au site du patrimoine mondial et permettront à plus d’un million de visiteurs attendus chaque année de mieux comprendre le passé du complexe funéraire de Humayun », a déclaré Gajendra Singh Shekhawat, ministre indien du Tourisme et de la Culture, lors de la cérémonie.
« Ce musée s’imposera comme un ajout inestimable au paysage culturel de Delhi », a-t-il ajouté.
La construction du musée a débuté en 2015 et a pu être menée à bien grâce au généreux soutien du ministère indien du Tourisme et de la Culture, de Havells India, du Fonds des ambassadeurs pour la préservation culturelle américain, des Tata Trusts, de Hilti Private Limited, de la fondation Avanee, du trust de la famille Saluja et de l’AKTC.
« Ce musée est unique dans la manière dont il a été créé, dans le cadre d’un partenariat public-privé qui n’a, dans ce secteur, aucun précédent en Inde », a quant à lui déclaré Luis Monreal, directeur général de l’AKTC. « Peut-être même qu’aucun autre musée au monde n’utilise autant de moyens différents pour raconter une histoire au public. »
Ce week-end aura également été marqué par l’inauguration du parc patrimonial des Qutb Shahi, à Hyderabad, au terme d’un projet de restauration qui aura duré plus de 10 ans. Menés par l’AKTC, les efforts auront permis la préservation de plus de 100 structures historiques au sein de la nécropole.
À propos du Trust Aga Khan pour la culture
Le Trust Aga Khan pour la culture (AKTC), l’agence culturelle du Réseau Aga Khan de développement (AKDN), tire parti du pouvoir transformateur de la culture pour améliorer les conditions socio-économiques et la qualité de vie autour du monde. Nous encourageons la réflexion sur l’environnement construit, le patrimoine culturel et l’importance de la mémoire de l’histoire. Nous proposons des modèles et des solutions aux problèmes de conception contemporains et pour la préservation du patrimoine culturel, participons à la revitalisation physique et sociale des communautés, nous efforçons de promouvoir la musique et son enseignement et renforçons les liens entre les cultures à travers les arts matériels et immatériels.