Alors que la microfinance peut contribuer à réduire la pauvreté par le biais de prêts et de l’accroissement de la productivité, la microépargne peut permettre de protéger les ménages de ce qui est souvent, non seulement un revenu plus faible, mais aussi un revenu imprévisible.
Dans les régions rurales reculées où il n’y a aucun service financier disponible, de nombreuses personnes épargnent, mais pas auprès d’institutions officielles. Au lieu de cela, elles achètent du bétail en plus, ou de l’or, ou mettent leur argent sous un matelas en espérant que personne ne le volera. Pour ces personnes, il n’existe aucun moyen d’entreposer de l’argent en toute sécurité. Lorsque les régulations nationales le permettent, les institutions de l’Agence Aga Khan pour la microfinance (AKAM) acceptent les dépôts pour que leurs clients puissent bénéficier de services d’épargne formels, sûrs et rémunérés.
Certaines filiales, comme la Première Agence de Microfinance, Côte d’Ivoire (PAMF-CI), travaillent en particulier dans les régions rurales reculées. Leur mission consiste en partie à rendre l’épargne accessible à tous les individus afin qu’ils puissent se constituer un patrimoine et épargner pour les moments qu’ils jugent importants dans leurs vies, que ce soit pour l’éducation d’un enfant, un mariage dans la famille, ou les frais médicaux lors d’une naissance.
À ce jour, la PAMF-CI dispose de plus de 38 000 comptes d’épargne et en ouvre en moyenne 5 000 par an depuis ces dernières années. Plus de 99 % des déposants de la PAMF-CI sont des épargnants individuels dont l’épargne moyenne est inférieure à 100 dollars.
De manière similaire, la Première Agence de Microfinance, Burkina Faso (PAMF-B) axe principalement son travail sur les zones rurales, où la plupart de ses déposants habitent. À ce jour, l’institution a ouvert 60 000 comptes d’épargne. Parmi tous les déposants de PAMF-B, plus de 99 % sont des épargnants individuels dont l’épargne moyenne est inférieure à 100 dollars.