Nous travaillons avec nos partenaires pour reconstruire les infrastructures sanitaires du pays. Les programmes du Réseau Aga Khan de développement (AKDN) couvrent ainsi les postes de santé comme les hôpitaux, mais incluent également la formation médicale. Nous sommes particulièrement actifs dans les zones inaccessibles du Badakhchan, de Baghlân et de Bâmiyân.
Chaque année, l'AKDN fournit des soins de santé primaires et thérapeutiques à plus de 1,6 million de patients dans le cadre d’un système de santé certifié ISO. Ce système compte quatre hôpitaux, 12 dispensaires et établissements de soins généraux, 11 centres auxiliaires, une clinique pénitentiaire et plus de 1 015 postes de santé.
1,6 million
Chaque année, 1,6 million de patients reçoivent des soins grâce à notre système de santé reconnu au niveau international
Le Réseau Aga Khan de développement forme des médecins, des infirmières, des sages-femmes, des professionnels de la santé et des membres de l'administration. Nous appuyons les politiques de santé, les normes applicables à la profession infirmière et la formation de sages-femmes. Par exemple, en 2012, l'Institut médical français pour la Mère et l’Enfant (IMFE) a lancé un programme postuniversitaire de formation médicale qui couvre aujourd'hui la médecine et la chirurgie pédiatriques, l'anesthésiologie, l'orthopédie et la cardiologie pédiatriques, la pathologie et la radiologie.
L'AKDN a également piloté des sessions de formation médicale pour près de 13 000 professionnels de la santé. Depuis 2005, l'AKDN a formé plus de 400 sages-femmes dans le pays, soit 10 % du total d'employés de la profession. La formation de sages-femmes joue un rôle vital dans la réduction de la mortalité maternelle qui, en Afghanistan, est passée de 1 600 pour 100 000 naissances vivantes en 2003 à 400 pour 100 000 naissances vivantes en 2015.
Depuis sa mise en place, plus de 20 000 patients à travers tout le pays ont bénéficié du système de télésanté, qui permet aux hôpitaux desservant les populations reculées de consulter l'IMFE de Kaboul, le Centre hospitalier universitaire Aga Khan de Karachi et d'autres hôpitaux. Plus de 4 000 membres du personnel médical afghan ont pris part à des activités de formation au diagnostic grâce au réseau de télésanté mis en place par le Réseau.
Dans le domaine de la santé, la Fondation Aga Khan (AKF) est présente sur de nombreux fronts, et notamment l'augmentation de l'allaitement maternel, la valorisation de l'hygiène, la nutrition et l'assainissement, la réduction de la mortalité infantile et maternelle et la construction d'établissements de santé. Ses activités auxiliaires dans, entre autres, les domaines de l'agriculture et de la sécurité alimentaire, de la nutrition, de l'assainissement et de l'emploi des jeunes ont pour objectif d'améliorer la santé de manière générale.
En outre, le Réseau Aga Khan de développement a réhabilité plusieurs établissements, dont des centres de santé qui avaient été endommagés ou depuis longtemps négligés. L'Université Aga Khan (AKU) a également contribué à la revitalisation d'institutions nationales, comme l'Institut des sciences de la santé (IHS) afghan. Entre autres activités de renforcement institutionnel, nous avons également mis en place un laboratoire scientifique à l'IHS et contribué à la refonte du programme d'études datant de l'époque présoviétique, en y incluant notamment des formations en anglais et en informatique.
Géré par l'AKU, l’IMFE, le premier hôpital pour les mères et les enfants d'Afghanistan, a été créé dans le cadre d'un partenariat entre les gouvernements français et afghan et l’ONG française La Chaîne de l’Espoir.
Depuis sa création en 2006, 1,5 million de patients des 34 provinces du pays ont bénéficié des services de cet hôpital qui compte 169 lits. L'IMFE a été à plusieurs reprises le premier à réaliser différentes procédures chirurgicales en Afghanistan et est réputé pour son service de chirurgie cardiaque. Chaque année, l'hôpital fournit des soins abordables, voire gratuits à des dizaines de milliers d'Afghans ayant des revenus modestes dans le cadre de son Programme de protection sociale pour les patients. En outre, son programme pionnier de télémédecine permet aux patients traités dans des hôpitaux reculés de consulter des spécialistes de l'IMFE. Depuis 2012, l'AKU forme des médecins spécialistes au sein de l'IMFE dans le cadre de son Programme d'enseignement médical postuniversitaire.