Uganda · 5 février 2009 · 4 min
La princesse Zahra Aga Khan souligne l’importance d’un développement global de la petite enfance dans la prévention des maladies chroniques
Kampala, Ouganda, du 5 au 7 février 2009 - En partenariat avec le gouvernement ougandais et avec le soutien technique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Université Aga Khan (AKU) a organisé un sommet de deux jours intitulé « Préparer les communautés : le cas des maladies chroniques dans les régions en développement d’Asie et d’Afrique ».
La princesse Zahra Aga Khan, fille de Son Altesse l’Aga Khan et membre du conseil d’administration de l’AKU, s’est exprimée à l’occasion d’un petit-déjeuner lors duquel étaient présents tous les représentants participant au sommet. Selon elle, même si la prévention de la hausse des maladies chroniques au travers d’approches multisectorielles, comme un changement de mode de vie et de régime alimentaire, est évidente, il existe une approche préventive d’une importance capitale qui a toujours été négligée : celle d’un développement global de la petite enfance.
Des recherches ont démontré que la malnutrition à différents stades de la grossesse et l’exposition à des environnements inadaptés ont un effet sur le système immunitaire et sur les risques de contracter des affections à l’âge adulte telles que, entre autres, des maladies cardiaques et cardiovasculaires, du diabète et de l’hypertension.
« Des interventions adaptées, si elles sont menées avant et pendant la grossesse, pourraient avoir un impact important sur la santé d’un enfant au cours de ses premières années, mais aussi plus tard dans sa vie », a-t-elle déclaré.
La princesse Zahra a poursuivi : « les bonnes habitudes, comme les mauvaises, sont prises dès les premières années de vie. Le cercle vicieux responsable de l’augmentation des maladies chroniques doit être rompu avant et pendant la grossesse au moyen de ressources pédagogiques simples et peu coûteuses et de formations de base à l’hygiène, à la nutrition et à des modes de vie sains. Une telle initiative peut avoir un impact colossal et rapide. »
Elle a ajouté que les gouvernements ont un important rôle à assumer dans la mise en place de régulations et dans la création d’un environnement propice à la prévention des maladies chroniques. « Les gouvernements ont également un rôle à jouer dans la promotion de comportements favorables à la santé et dans la lutte contre des modes de vie malsains au travers de l’éducation et de la diffusion d’informations », a-t-elle déclaré.
Elle a encouragé les gouvernements à prendre l’initiative de cartographier l’incidence et de comprendre les causes des maladies chroniques, mais aussi de mettre sur pied des systèmes de santé capables de répondre aux besoins futurs d’une population exposée à ce type d’affections.
Le sommet a réuni près de 100 représentants de plus de 25 pays ; la République kirghize, le Mozambique, la Tanzanie, l’Ouganda, le Kenya, le Burundi, la Thaïlande, le Bangladesh, l’Afrique du Sud et le Pakistan étaient représentés au niveau ministériel. Des dirigeants d’universités, de la société civile, d’ONG et du secteur privé étaient également présents au cours de ces deux jours d’échange.
Il est ressorti du sommet que 80 % des maladies chroniques sont évitables pour ne serait-ce qu’un dollar par personne et par année. Les solutions aux maladies chroniques dépendent d’approches multisectorielles et intersectorielles axées sur la formation professionnelle et le développement de compétences selon des normes internationales et sur la création et la diffusion de connaissances à travers la recherche.
Les représentants participant au sommet se sont engagés à mettre en œuvre le Plan d’action pour la lutte contre les maladies non transmissibles (MNT) de l’OMS et, conformément au cinquième objectif du plan, à « promouvoir des partenariats de lutte contre les maladies non transmissibles » par la création d’une base favorable à une alliance multisectorielle en Asie et en Afrique.
Ils se sont également accordés sur la nécessité d’accélérer le développement de cette alliance par le partage de ressources, d’expériences techniques et de compétences afin de mettre en œuvre une approche intégrée et basée sur des données probantes visant à réduire le poids sanitaire et économique des maladies chroniques.
En outre, ils ont convenu que les gouvernements et les partenaires multisectoriels à tous les niveaux assureront l’assistance nécessaire pour affiner et approfondir les orientations décidées au cours du sommet.
« Des alliances et efforts collaboratifs comme celui que nous avons lancé aujourd’hui sont essentiels au développement d’une stratégie globale pour éradiquer les maladies chroniques. L’AKU est ravie de pouvoir soutenir cette alliance grâce à ses recherches et de renforcer les capacités à cet égard au travers de la formation de professionnels de la santé, mais aussi d’alimenter de futures discussions », a déclaré Firoz Rasul, président de l’Université, lors de la clôture du sommet.
Pour obtenir davantage d’informations et accéder aux déclarations du Très Honorable Apolo Robin Nsibambi, Premier ministre de l’Ouganda, du Très Honorable Dr Richard Nduhuura, Ministre d’État à la santé de l’Ouganda, et de Firoz Rasul, président de l’Université Aga Khan, veuillez consulter le site internet de l’AKU.
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NOTES
Créée en 1983, l’Université Aga Khan (AKU) est la première université privée et autonome au Pakistan. Selon sa charte, elle œuvre en faveur de l’Oumma musulmane et des pays en développement. L’Université est reconnue pour ses travaux de recherche, la qualité de ses enseignements et ses services de niveau international en médecine, en sciences infirmières, en formation des enseignants, en soins médicaux et en services communautaires. L’Université gère des campus et des programmes dans huit pays en Asie du Sud, au Moyen-Orient, en Europe et en Afrique, dont des facultés de sciences de la santé avec école d’infirmières, école de médecine et centres hospitaliers universitaires à Karachi et à Nairobi, des instituts pour le développement de l’éducation à Karachi et à Dar es Salaam, un Comité d’examen et un Institut pour l’étude des civilisations musulmanes. L’AKU est une institution non confessionnelle ouverte à tous, sans distinction de religion, d’origine ethnique, de sexe, de nationalité ou de situation financière.
Son Altesse l’Aga Khan est le fondateur et président du Réseau Aga Khan de développement (AKDN), un groupement d’agences de développement privées et non confessionnelles œuvrant pour l’autonomisation des communautés et des individus dans le but d’améliorer leurs conditions de vie et leurs perspectives d’avenir, notamment en Afrique subsaharienne, en Asie centrale, en Asie du Sud et au Moyen-Orient. Les neuf agences de développement du Réseau se concentrent sur le développement social, culturel et économique pour tous les citoyens, sans distinction d’origine, de sexe ou de confession. Son moteur fondamental est l’éthique de la compassion envers les personnes vulnérables de la société. Son budget annuel pour les activités de développement dépasse les 350 millions de dollars. Descendant direct du prophète Mahomet (que la paix soit sur lui et sa famille), l’Aga Khan a toujours mis en avant le fait de voir l’islam comme étant une foi spirituelle et pensante qui enseigne la compassion et la tolérance et qui défend la dignité des humains.