Kenya · 10 mars 2015 · 5 min
AKDN / Zahur Ramji
Nairobi, Kenya, le 2 mars 2015 – Lors d'une cérémonie de remise de diplômes des étudiants de l'Université Aga Khan (AKU), Son Altesse l'Aga Khan a annoncé que l'Université proposera, en Afrique de l'Est, des diplômes universitaires en médecine et en sciences infirmières ainsi qu'une formation professionnelle supérieure, dans le cadre d'un programme visant à former de futurs dirigeants pour la région au travers d’un investissement de plus de 1,1 milliard de dollars.
« Le point le plus important est l'effet multiplicateur que nos diplômés peuvent avoir », a-t-il déclaré, « lorsque vous transmettez vos compétences et vos niveaux d’excellence. Je pense, par exemple, aux programmes de l’AKU qui ont permis de former près de 1 000 directeurs d’écoles secondaires en seulement un an. C’est un exemple éloquent de ce puissant potentiel multiplicateur »
« En définitive, nos réalisations les plus importantes ne se mesurent pas en quantité, mais en qualité », a-t-il poursuivi. « Ce n’est pas tant que 12 000 personnes ont été formées à l’AKU, mais plutôt qu’UNE personne a été formée ici, et que cette histoire individuelle qui a transformé tant de vies a été répétée environ 12 000 fois », a-t-il ajouté.
Aujourd'hui, 87 étudiants du programme de formation médicale de troisième cycle de l'École de médecine et de l'École d'infirmières et de sages-femmes ont été diplômés. Vingt-et-un étudiants ont reçu un diplôme de master en médecine, 39 une licence en sciences infirmières et 27 un diplôme en sciences infirmières. Le discours de clôture a été prononcé par le Dr Joshua Kibera, major de sa promotion, diplômé de master de médecine avec spécialisation en pathologie anatomique.
Plus de 700 personnes ont assisté à la cérémonie de remise des diplômes, dont les étudiants, les membres du corps enseignant et de la direction de l'AKU, des donateurs, des responsables gouvernementaux, des membres du corps diplomatique, ainsi que des dirigeants de l'AKDN.
« Alors que nous renforçons notre travail au Kenya, l’une de nos priorités est d’atteindre des normes sanitaires internationales, notamment dans le domaine des maladies non transmissibles telles que le cancer, les maladies cardiaques et le diabète. Nous nous concentrerons également particulièrement sur les neurosciences, où la promesse de la technologie des cellules souches doit être véhiculée massivement et de manière professionnelle en Afrique », a affirmé l'Aga Khan.
« Notre approche globale est celle d'un système de santé intégré à l’échelle nationale reposant sur les fondations solides mises en place au Centre hospitalier universitaire Aga Khan de Nairobi. »
C'est la première fois que de tels diplômes seront proposés en Afrique de l'Est. Lors de son discours prononcé pendant la cérémonie de remise des diplômes de l'Université à Nairobi, Son Altesse l'Aga Khan, chancelier de l’institution et président fondateur du Réseau Aga Khan de développement (AKDN), a souligné que « cette approche peut être résumée assez simplement : nous pensons qu’aucun Kenyan ne devrait avoir à sortir de son pays pour obtenir des soins médicaux de qualité ».
L’Aga Khan a expliqué que, selon lui, les progrès pour l'amélioration de la qualité de vie sont directement liés à la qualité de la société civile, avant d’ajouter « qu’une société civile saine est méritocratique, honore l’éthique et valorise l’excellence. La grande question avec laquelle nous sommes aux prises en Afrique est de savoir à quelle vitesse des institutions d'une société civile saine peuvent être mises en place et renforcées. ».
Au Kenya, plusieurs initiatives sont en cours. L'École supérieure des médias et de la communication, dont le projet a récemment été lancé par l'AKU, aidera l'industrie des médias au travers de formations pour les journalistes et les dirigeants de médias. Elle fait partie des huit écoles supérieures prévues sur la région. Le nouvel Institut pour le développement humain se concentre sur la recherche concernant le développement global de l'enfant. L'Institut de l'Afrique de l'Est étudie les défis socio-économiques auxquels la région fait face, dont les aspirations et l'identité propre d’une population croissante de jeunes.
Le rôle de l'Université pourrait être déterminant selon l'Aga Khan, qui a déclaré que « dès le début, il y a plus de trente ans, le plan directeur de cette université prévoyait une institution complète avec plusieurs campus et présente sur plusieurs continents, largement intégrée et axée sur la recherche. Comme vous venez de l’entendre, cette vision devient désormais réalité. »
Plus tôt dans la semaine, l'Aga Khan a présidé les cérémonies de remise des diplômes à Kampala et à Dar es Salaam. Ces cérémonies ont également marqué les 15 ans de présence de l'Université sur le continent et se sont déroulées en présence de professeurs chevronnés et de membres du conseil d’administration de l'AKU, ainsi que de la princesse Zahra Aga Khan, fille du fondateur.
L'Université Aga Khan, présente dans trois pays d'Afrique de l'Est, a annoncé son plan ambitieux d'investir plus de 1,1 milliard de dollars dans la région sur les 15 prochaines années – l'investissement le plus important de l'histoire fait dans cette région dans le domaine de l'enseignement supérieur.
La création d'une Faculté des sciences de la santé est prévue à Nairobi, avec le soutien du Centre hospitalier universitaire Aga Khan, internationalement reconnu et qui forme d'excellents spécialistes de la santé.
La Faculté des arts et des sciences, qui proposera aux étudiants un enseignement des arts libéraux, ainsi que plusieurs écoles supérieures qui proposeront, entre autres, des formations en hôtellerie, loisirs et tourisme ainsi qu’en architecture et établissements humains seront construites à Arusha. Un nouveau campus pour l'Institut pour le développement de l'éducation de l'AKU sera construit à Dar es Salaam afin d'aider les systèmes scolaires.
Un centre hospitalier universitaire ouvrira à Kampala et emploiera des médecins et infirmières exceptionnels. Il sera équipé de technologie de pointe.
Dans son intervention, le président de l'AKU, M. Firoz Rasul, qui a conduit le projet d'agrandissement de l'institution en Afrique de l'Est, a encouragé les étudiants diplômés à travailler ensemble afin de contribuer au développement de l'Afrique de l'Est en cette période d'intégration régionale et mondiale.
« Votre formation a préparé chacun de vous à exercer des postes à responsabilités », a-t-il affirmé. « Et on reconnaît un leader à sa capacité à comprendre qu'un réel changement a lieu quand des individus aux vues similaires collaborent dans la poursuite d'un même but », a-t-il déclaré.
Aujourd'hui, il existe « à la fois des défis sans précédent et des perspectives extraordinaires sur une planète plus connectée et complexe que jamais », a-t-il ajouté.
Pour de plus amples informations, veuillez contacter :
Eunice Mwangi
Courriel : public.relations@aku.edu Téléphone : + 254203662170
Semin Abdulla
Courriel : semin.abdulla@akdn.org
NOTE
Établie en 1983 par Son Altesse l'Aga Khan, l'Université Aga Khan (AKU) a pour objectif « d'être aux frontières de la connaissance scientifique et humaniste » en incitant les étudiants à être des apprenants et des chercheurs indépendants animés d’un esprit de service et de respect pour les autres. Au cours des 26 années qui se sont écoulées depuis sa création, l'Université s'est concentrée sur les domaines de la santé et de l'éducation. Dans les années à venir, l'Université projette de se positionner au-delà du succès rencontré dans ces secteurs et de devenir une institution plus diversifiée, à la fois au niveau géographique et académique.
À l'heure actuelle, l'Université propose des programmes dans huit pays répartis sur trois continents. En Afrique de l'Est, elle propose des formations en soins infirmiers avancés au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie, et une formation médicale de troisième cycle au Kenya et en Tanzanie. Ces programmes sont appuyés par le Centre hospitalier universitaire Aga Khan de Nairobi de 250 lits. L'Institut pour le développement de l'éducation en Afrique de l'Est propose des programmes de master en éducation et des cours diplômants en dehors de Dar es Salaam. Au Pakistan, il existe une École de médecine, une École d'infirmières et le Centre hospitalier universitaire Aga Khan de 560 lits, un Institut pour le développement de l'éducation comprenant des centres de formation professionnelle dans les régions du Gilgit-Baltistan et Chitral, ainsi qu'un Comité d'examen à Karachi. Au Royaume-Uni, l'Institut pour l'étude des civilisations musulmanes, qui propose un diplôme universitaire en cultures musulmanes, se trouve à Londres.
L'Université travaille également avec les gouvernements de Syrie, d'Égypte et d'Afghanistan afin d'améliorer les programmes de formation en soins infirmiers et en médecine et d'élever le niveau de l'instruction et des pratiques cliniques.