Oman · 30 octobre 2022 · 5 min
Mascate, Oman, le 30 octobre 2022 – Ce soir, les Prix Aga Khan de Musique 2022 se sont achevés par la traditionnelle cérémonie de remise des prix, organisée à l’occasion d’un concert de gala dans la Maison des arts musicaux de l’Opéra royal de Mascate. Lors de l’événement, 15 lauréats ont été récompensés par Son Altesse Sayyid Bilarab bin Haitham Al-Said et le prince Amyn Aga Khan. Point d’orgue de deux journées animées, la cérémonie est venue clôturer une série d’événements au cours desquels le public a pu découvrir les lauréats au travers de concerts en direct ou de courts métrages. L’Ustad Zakir Hussain, célèbre joueur de tabla, a reçu un prix honorifique pour l’ensemble de son œuvre lors du concert d’ouverture, le 29 octobre.
À l’occasion de la soirée de remise des prix, plusieurs des lauréats se sont produits devant un public prestigieux, dont Peni Candra Rini, compositrice, improvisatrice, chanteuse et éducatrice indonésienne, Yasamin Shahhosseini, joueuse de oud iranienne qui réinvente la place de l’instrument dans la musique iranienne, le Golshan Ensemble de Téhéran, qui interprète une musique iranienne traditionnelle, et Soumik Datta, joueur de sarod britannique qui infuse ses connaissances en musique classique hindoustanie dans des œuvres pop, rock et électroniques et des bandes originales de films pour sensibiliser le public à des problématiques sociales urgentes telles que le changement climatique, la crise des réfugiés et la santé mentale.
Les lauréats des Prix Aga Khan de Musique 2022 ont été sélectionnés par un Grand jury parmi près de 400 candidats provenant de 42 pays. Ils se partageront une dotation commune de 500 000 dollars et bénéficieront par la suite de services d’accompagnement pour le développement de leur carrière. Les services proposés se traduisent notamment par des commandes pour la création de nouvelles œuvres, des contrats d’enregistrement accompagnés d’une gestion artistique, un soutien à des initiatives d’enseignement pilotes et des services de consultation technique ou de conservation pour des projets d’archivage, de préservation et de diffusion de la musique.
Lors du discours de clôture, Fairouz Nishanova, directrice des Prix Aga Khan de Musique (AKMA), a remercié, au nom des AKMA et du Trust Aga Khan pour la culture (AKTC), le Sultanat d’Oman, qui est à l’initiative de l’organisation de la cérémonie de remise des prix à Mascate. Elle a également tenu à saluer le ministère de la culture, de la jeunesse et des sports d’Oman et la Maison des arts musicaux de l’Opéra royal de Mascate pour leur collaboration, ainsi que l’Orchestre symphonique royal d’Oman, qui s’est produit à l’occasion de la journée du 29 octobre. Faisant référence au discours prononcé par le prince Amyn Aga Khan à l’occasion du concert donné par les lauréats dans la Maison des arts musicaux la veille, elle a déclaré : « nous n’aurions pas pu espérer voir une démonstration plus claire du pouvoir de la musique, de cette capacité à nous unir malgré nos nombreuses différences apparentes, à nous émouvoir et à nous faire rêver ».
Les prestations des lauréats et la cérémonie de remise des prix ont eu lieu en présence d’un public prestigieux dans la Maison des arts musicaux de l’Opéra royal de Mascate. Des dignitaires et des hauts fonctionnaires omanais, des membres du corps diplomatique, des musiciens, des académiciens, des invités internationaux des Prix de Musique, dont les membres du Grand jury et du Comité directeur, ainsi que des représentants de nombreuses institutions du Réseau Aga Khan de développement (AKDN) étaient présents.
Prix honorifique pour l’ensemble de son œuvre en reconnaissance de son travail interculturel très influent et clairvoyant qui a élevé le statut du tabla en Inde et dans le monde au travers d’innombrables collaborations artistiques, tournées de concerts, commissions, enregistrements et bandes originales de films.
Chanteur et guitariste malien originaire de Niafunké, sa musique mêle guitare acoustique et instruments locaux et fait écho au son du blues touareg dans un style plus brut et traditionnel.
Joueur de sarangi, chanteur, compositeur et activiste communautaire originaire de la communauté musicale héréditaire Langa du Rajasthan, il interprète des poèmes soufis au son de mélodies traditionnelles et nouvelles.
Chanteuse et joueuse de ardîn (harpe) originaire de Trarza, une région du sud-ouest de la Mauritanie, elle interprète la musique des griots mauritaniens dans un style purement traditionnel.
Figure centrale du rubab afghan, il a eu un impact majeur sur la préservation, le développement et la diffusion de la musique afghane à travers le monde.
Compositrice, improvisatrice, chanteuse et éducatrice indonésienne, elle s’appuie sur ses connaissances des arts de la scène traditionnels indonésiens pour donner vie à de nouvelles œuvres qu’elle interprète à travers le monde.
Joueur de sarod, il infuse ses connaissances en musique classique hindoustanie dans des œuvres pop, rock et électroniques et des bandes originales de films pour sensibiliser le public à des problématiques sociales urgentes telles que le changement climatique, la crise des réfugiés et la santé mentale.
Chanteur et compositeur de chants sacrés et réciteur du Coran originaire de Dar es Salaam, en Tanzanie, il compose et chante en swahili ainsi que dans certains des 126 dialectes tanzaniens.
Jeune et grande joueuse de oud de premier plan, elle réinvente la place de cet instrument dans la musique iranienne au travers de ses compositions et improvisations novatrices.
Chanteuse originaire du Khyber Pakhtunkhwa, au Pakistan, elle est considérée comme la « reine du folklore pachtoune » et a dévoué sa carrière à la musique traditionnelle transmise oralement entre tribus pachtounes.
Mentions spéciales
Joueur de sarangi de la dixième génération d’une lignée héréditaire du Rajasthan, il développe le langage du sarangi dans la musique de film et dans le cadre de projets collaboratifs interculturels novateurs.
Les quatre femmes qui composent cet ensemble interprètent une musique iranienne traditionnelle aux sonorités contemporaines et enseignent leur tradition musicale aux filles et aux femmes.
Musicien originaire du Pendjab, il a passé sa vie à chanter des poèmes soufis dans des sanctuaires et festivals locaux. Ses performances s’accompagnent souvent de mouvements de danse mystiques.
Fondateur et directeur historique du Mahoor Institute of Culture and Arts, Seyyed Mohammad Musavi a vastement contribué au développement de la musique et de la musicologie iraniennes.
Initiateur de la revitalisation des traditions des chansons acehnaises, Zulkifli a encouragé le renforcement des liens communautaires chez les jeunes au travers de leur participation à Bur’am, l’ensemble traditionnel composé de chanteurs et de percussionnistes qu’il a créé.
Le Grand jury des Prix Aga Khan de Musique a également décerné le prix spécial d’excellence à Musallam al-Kathiri en reconnaissance de son travail en faveur du patrimoine musical omanais. Chercheur en musique, gestionnaire des arts, interprète et compositeur originaire de Mascate, dans le Sultanat d’Oman, il a contribué de manière significative à l’enregistrement, la documentation, la préservation et la diffusion de la musique omanaise.
Les profils complets des vainqueurs sont disponibles ici.
Six éminents professionnels des arts originaires d’Azerbaïdjan, de Bahreïn, d’Inde, de Turquie, de Tunisie et des États-Unis composaient le Grand jury : Son Excellence Sheikha Hala Bint Mohammed Al Khalifa, Franghiz Ali-Zadeh, Divya Bhatia, Rachel Cooper, Yurdal Tokcan et Dhafer Youssef.
Les profils complets des membres du Grand jury sont disponibles ici.
Les Prix Aga Khan de Musique (AKMA), qui sont placés sous l’égide du Programme Aga Khan pour la musique (AKMP), une initiative du Trust Aga Khan pour la culture (AKTC), sont gouvernés par un Comité directeur coprésidé par Son Altesse l’Aga Khan et son frère le prince Amyn Aga Khan. Les autres membres sont : Ara Guzelimian, conseiller spécial et recteur émérite de la Juilliard School et directeur artistique et exécutif du Ojai Music Festival ; Salima Hashmi, professeure émérite à l’École des arts visuels de l’Université nationale Beaconhouse ; Shamsh Kassim-Lakha, directeur du conseil d’administration de l’Université d’Asie centrale (UCA) ; Joseph Melillo, producteur exécutif émérite de la Brooklyn Academy of Music (BAM) ; Sir Jonathan Mills, directeur du Sommet international de la culture d’Édimbourg ; et Zeyba Rahman, chargée des programmes à la Fondation Doris Duke pour l’art islamique.
Les profils complets des membres du Comité directeur sont disponibles ici.
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