Pakistan · 9 mai 2021 · 2 min
AKU
Khairulnissa Ajani a récemment reçu le tout premier diplôme de doctorat en soins infirmiers du Pakistan à l’École d’infirmières et de sages-femmes de l’Université Aga Khan (AKU-SONAM).
Dans le cadre de son doctorat, elle a mené des travaux de recherche inédits sur l’hypertension, une affection qui touche un adulte sur trois au Pakistan. Elle a notamment mis au point une intervention afin d’évaluer dans quelle mesure la mise en place d’initiatives visant à modifier les comportements des patients pouvait les aider à mieux gérer leur santé.
Ses recherches révèlent que les personnes souffrant d’hypertension ont généralement une activité physique restreinte et un régime alimentaire inadapté. Il a été noté que les femmes ont tendance à donner la priorité au bien-être de leur famille, au détriment de leur propre santé. L’étude souligne ainsi qu’il est important que les familles des patients les encouragent à prendre soin de leur santé.
« Les personnes concernées doivent pouvoir compter sur leurs familles si elles souhaitent améliorer leur santé », explique Khairulnissa Ajani. « Les professionnels de la santé doivent sensibiliser les patients et leurs familles au problème de l’hypertension. »
Ms Ajani’s research found that women tended to focus more on their family’s well-being while neglecting their own, thus leading to high blood pressure – a condition that affects one in three adults in Pakistan. (Photo taken prior to COVID-19.)
AKU / Kohi Marri
L’étude montre en parallèle qu’en établissant des relations de confiance avec les patients, le personnel infirmier peut jouer un rôle déterminant et les aider à mieux comprendre pourquoi il est nécessaire qu’ils prennent soin d’eux. Il y est également souligné que les professionnels de la santé doivent sortir du carcan des méthodes traditionnelles de sensibilisation à la santé, davantage conçues pour le grand public, et s’orienter vers des systèmes de soins individuels et plus personnalisés.
L’AKU-SONAM est la première institution pakistanaise à proposer des diplômes de licence, de master et de doctorat en soins infirmiers, et ouvre ainsi la voie à des carrières de recherche, d’enseignement et de formation dans ce secteur. Avant la création de ces programmes, les infirmiers du pays ne pouvaient obtenir qu’un certificat, ce qui limitait leur champ d’action à la pratique clinique dans les hôpitaux du secteur public ou privé.
Khairulnissa Ajani travaille dans l’institution depuis 1997 et y a également obtenu une licence et un master. Première personne à intégrer le programme doctoral lancé en 2015, elle est actuellement doyenne adjointe pour l’enseignement, l’apprentissage et les programmes de premier cycle de l’AKU-SONAM.
Ms Ajani takes immense pleasure and pride serving as a role model for AKU-SONAM students and seeing them pursue nursing education as their career path. (Photo taken prior to COVID-19.)
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« L’obtention d’un doctorat est une étape personnelle importante qui vient récompenser des années de dur labeur et les nombreuses contributions que l’on a apportées à son domaine de spécialisation », explique la Professeure Rozina Karamaliani, doyenne de l’AKU-SONAM.
« Selon le chancelier de l’Université, nous ne pourrons améliorer les soins infirmiers au Pakistan que si les professionnels du secteur peuvent entreprendre et contribuer à des recherches pertinentes à l’échelle locale et fondées sur des données probantes pour le pays au travers de programmes de master et de doctorat. De tels projets permettront d’améliorer les résultats de santé nationaux, et donc potentiellement la santé de notre population. »
Huit membres du corps enseignant de l’AKU-SONAM sont titulaires d’un doctorat des meilleures écoles d’infirmières des États-Unis et du Canada.
Ce texte est une adaptation d’un article publié sur le site internet de l’Université Aga Khan le 12 mai 2021 à l’occasion de la Journée internationale des infirmières. Nous vous invitons également à visionner cette vidéo.