par M. Ndawula Paddy, Kampala, Ouganda · 8 février 2020 · 4 min
Honorable Professeur Francis Gervase Omaswa, invité d’honneur de cette cérémonie,
Chers membres du conseil d’administration,
Monsieur le président Firoz Rasul,
Chers invités,
Chers enseignants, membres du personnel et anciens élèves de l’Université,
Chers partenaires et employeurs,
Chers amis, familles et tuteurs,
Chers camarades,
J’ai l’immense privilège et le grand honneur de me tenir face à vous aujourd’hui à l’occasion d’un incroyable événement, dans un cadre exceptionnel et devant un auditoire remarquable. Je serai à jamais reconnaissant d’avoir eu l’occasion de m’exprimer aujourd’hui.
Avant toute chose, je souhaiterais observer une minute de silence pour rendre hommage à Aisha Namutebi, Alex Kinyera et Kyakuwaire Sharon, nos camarades, ainsi qu’à Mme Petua Olobo Kiboko, une ancienne élève de l’Université et l’ancienne commissaire aux soins infirmiers, qui nous ont malheureusement quittés.
Permettez-moi de commencer par exprimer ma reconnaissance envers notre Dieu miséricordieux, sans qui cet extraordinaire accomplissement n’aurait pas été possible. Ensuite, et par-dessus tout, je souhaiterais remercier Son Altesse l’Aga Khan pour son travail novateur et visionnaire qui a permis à l’Université Aga Khan (AKU) d’exister, ainsi que pour son généreux soutien, dont nous avons tous grandement bénéficié.
Je voudrais aussi remercier les équipes dirigeantes et administratives de l’AKU, qui ont mis en place un système et une structure grâce auxquels nous avons vécu une expérience véritablement magique tout au long de nos études. Nous avons été témoins de la façon dont les vies des étudiants qui nous ont précédés ont changé, et cela nous a encouragés à rejoindre cette magnifique Université. Je pense pouvoir déclarer solennellement que nous sommes désormais de vrais professionnels prêts à prendre le relai. Au nom de tous les étudiants, j’aimerais sincèrement remercier notre partenaire Johnson & Johnson. Mon Dieu ! Nous avons pu réaliser nos rêves grâce à votre incroyable travail. Je tiens aussi à remercier tous ces établissements qui entretiennent de solides relations avec notre Université et qui soutiennent leurs employés, comme l’Institut ougandais de cancérologie, l’Hôpital national de référence de Mulago et d’autres institutions de premier plan.
Je remercie également nos professeurs, qui travaillent sans relâche pour nous transmettre les connaissances, les compétences et les savoir-faire dont nous avons besoin, mais également pour nous apprendre à adopter les bons comportements. Ils font la fierté de notre nation et la gloire de notre république et constituent les piliers académiques de l’Université Aga Khan. Pourquoi ? Parce qu’ils se dévouent corps et âme à la formation de professionnels compétents qui font évoluer notre système de santé pour le mieux. Je remercie Dieu, qui a mis sur mon chemin mes très chers amis et qui nous a permis de vivre ensemble nos défis comme nos joies. Je m’en voudrais de ne pas remercier le personnel non enseignant de l’Université, grâce à qui nous avons pu réaliser nos rêves dans un environnement sûr. Enfin et surtout, je voudrais remercier nos parents, conjoints, enfants, tuteurs, frères et sœurs bien-aimés qui nous soutiennent, nous encouragent et nous réconfortent constamment.
Tous les étudiants rêvent du jour où ils obtiendront leur diplôme. Nous avions tous pour objectif de nous réunir aujourd’hui à cette occasion, et je félicite et remercie fièrement mes camarades, avec qui nous avons réalisé ce rêve. Mike Tyson a un jour dit : « pour être la plus grande personne qui ait jamais vécu, il faut être meilleur que tous ceux qui croisent notre chemin ». Nous savons tous que la grandeur n’est pas donnée, mais se mérite. Alors, mes frères et mes sœurs, je vous invite à poursuivre la mission la plus gratifiante que l’on puisse avoir, à marquer le monde de la plus importante contribution que l’on puisse apporter : honorer votre profession et améliorer la santé de vos patients afin que nous puissions élever notre nation, car rien n’est hors de portée d’un pays dont la population est en bonne santé.
Les professions d’infirmière et de sage-femme, qui sont intimement liées, sont apparues en Ouganda il y a environ un siècle. Pourtant, moins de 10 % du personnel infirmier et des sages-femmes du pays sont titulaires d’un diplôme de licence. Ce problème est largement dû aux dysfonctionnements structurels et systémiques de l’administration et du système de formation du personnel infirmier et des sages-femmes de notre nation. Ainsi, certains professionnels du milieu vivent dans de piètres conditions, abandonnent leur métier et ne parviennent pas à concrétiser leurs objectifs professionnels et humains.
Nous avons vu certains personnels infirmiers obtenir leur diplôme de master seulement quelques années avant leur retraite. Nous comptons environ 65 000 infirmières et infirmiers et sages-femmes dans notre pays, mais étonnamment, près de 20 000 sont sans emploi, ce qui constitue un taux de chômage de 30 % dans ce domaine. Nous avons pour mission de créer et de façonner l’avenir des soins infirmiers dont la prochaine génération héritera. À notre époque, nous devons élaborer des politiques, des systèmes et des structures d’éducation adaptés à notre profession. Pourquoi ? Parce que nous avons la responsabilité de préparer le terrain pour la prochaine génération et d’assurer l’avenir des soins infirmiers, et des soins de santé de manière générale, afin d’améliorer la santé de notre population. Mesdames et Messieurs, ce n’est pas seulement une responsabilité, mais un devoir.
Les soins infirmiers et l’éducation sont deux disciplines dont les spécialistes sont animés par une fierté professionnelle et un immense désir d’aimer et de servir les autres sans aucune forme de discrimination. Ces valeurs doivent être enseignées et encouragées, surtout pas oubliées. Nous voulons redécouvrir d’anciennes vérités, résoudre de vieux mystères et faire des découvertes passionnantes en envisageant de nouvelles perspectives, car la puissante existence humaine est paradoxalement d’une extrême fragilité. Nous accrocher à ce pouvoir nous permettra de transformer nos luttes en triomphes, de concrétiser des idées visionnaires et de réaliser nos rêves en insufflant un nouveau souffle de vie à un espoir mourant, à un espoir qui voit l’invisible, ressent l’intangible, croit à l’impossible et permet l’inimaginable.
Pour que chaque génération hérite de systèmes éducatifs et de soins infirmiers de qualité en Ouganda, il est absolument essentiel que nous permettions aux personnels infirmiers, aux sages-femmes et aux éducateurs de réussir, de s’épanouir et d’exceller dans leurs domaines respectifs.
Merci à tous. Que Dieu vous bénisse.