Kenya · 1 mai 2016 · 6 min
Nairobi, Kenya, le 28 avril 2016 - L'Université Aga Khan (AKU), le Ministère de la santé du Kenya et un groupe de partenaires ont révélé aujourd'hui les résultats de l'étude de cas portant sur le compte à rebours du Kenya pour 2015, qui est à ce jour l'une des analyses les plus détaillées des progrès réalisés par le Kenya en matière de réduction de la mortalité maternelle et infantile.
Elle fournit aux décideurs politiques, aux prestataires de soins de santé et au public une feuille de route permettant d'orienter les efforts visant à accélérer les améliorations en matière de santé maternelle et infantile et à atteindre les nouveaux objectifs de développement durable pour 2030. La Première Dame de la République du Kenya, Son Excellence Margaret Kenyatta, et la princesse Zahra Aga Khan étaient présentes lors de cet événement.
S.E. Margaret Kenyatta a félicité l'Université Aga Khan et ses partenaires, déclarant que « ce sont des forums tels que celui-ci qui nous donnent l'occasion de réfléchir sur les défis auxquels nous sommes confrontés, d'affiner notre stratégie commune et de renforcer notre engagement collectif à sauver les vies des mères et des enfants ».
« Le Kenya a devant lui une grande opportunité aujourd'hui », a enchaîné la princesse Zahra Aga Khan. « L'opportunité de bâtir un excellent système de santé pour les femmes et les enfants. Pour y parvenir, et comme nous venons de l'évoquer, il sera essentiel de bâtir un système complet et approprié, un système en étoile, axé sur un continuum de soins, de la prestation de soins primaires au niveau des villages jusqu'aux hôpitaux ultramodernes des sous-comtés et des comtés, en passant par les centres hospitaliers universitaires et centres de référence. »
Le Kenya a fait montre d'importantes améliorations en matière de santé maternelle et infantile entre 2003 et 2014, ayant sauvé plus de 53 000 vies et ayant créé une fondation sur laquelle le pays pourra s'appuyer au cours des 15 prochaines années. Toutefois, il n'a pas atteint les objectifs du millénaire pour le développement no 4 et no 5, qui étaient de réduire de deux tiers le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans et de trois quarts le taux de mortalité maternelle entre 1990 et 2015. Au cours de cette période, la mortalité infantile a chuté de 50 % et la mortalité maternelle de 26 % dans le pays.
Le Kenya est cependant sur la bonne voie pour atteindre l'objectif concernant la mortalité infantile des objectifs de développement durable, si le taux de réduction actuel reste stable. En revanche, les objectifs donnés pour les morts néonatales et maternelles nécessiteront d'importantes améliorations. Pour les atteindre, il faudrait que le taux de mortalité néonatale diminue de deux fois le taux actuel et que le taux de mortalité maternelle diminue de plus de quatre fois le taux actuel. Les objectifs de développement durable ont été adoptés par les dirigeants du monde entier en septembre 2015 en remplacement des objectifs du millénaire pour le développement afin d'orienter les efforts mondiaux jusqu'en 2030 dans le but de mettre fin à la pauvreté, d'améliorer la santé, de combattre les inégalités et les injustices et de lutter contre le changement climatique.
L'étude présentée aujourd'hui est le fruit d'une collaboration entre l'Université Aga Khan et le SickKids Centre for Global Child Health (Centre SickKids pour la santé des enfants dans le monde) de Toronto, comptant la contribution cruciale d'experts du Ministère de la Santé, de l'Université de Nairobi et du Programme Management Sciences for Health de Family Care International (FCI). Le financement de l'étude et de sa diffusion a été assuré par le Fonds des États-Unis pour l'UNICEF et le Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l'enfant (PMNCH), grâce à, respectivement, des subventions de la Fondation Bill et Melinda Gates et du gouvernement du Canada.
« Cette étude décisive peut servir de moteur afin de stimuler l'action et d'orienter les efforts de collaboration qui permettent la prévention des décès tragiques et évitables de mères et d'enfants », a déclaré le professeur William Macharia, cochercheur principal de l'étude et directeur du service pédiatrique et doyen associé de la recherche pour l'Afrique de l'Est de l'AKU. « Désormais, nous devons tous travailler main dans la main, prendre appui sur l'élan positif pris par le Kenya et veiller à ce que chaque mère et chaque enfant ait la chance d'avoir une vie saine. »
« Les données et les analyses qui ressortent de cette étude nous permettent de mieux comprendre le passé et nous montrent la voie à suivre », a déclaré le Dr Zulfiqar Bhutta, cochercheur principal de l'étude, directeur fondateur du Centre d'excellence pour la santé maternelle et infantile de l'AKU et codirecteur du SickKids Centre for Global Child Health de Toronto.
Voici les principales mesures recommandées par l'étude de cas :
Le leadership de l'AKU dans cette étude de cas s'explique par son engagement à mener des recherches contribuant à l'élaboration de politiques et de pratiques de santé fondées sur des données probantes et permettant de sauver et d'améliorer les vies au Kenya et dans toute l'Afrique de l'Est. L'Université est l'un des chefs de file du monde en développement en matière de recherche en santé maternelle et infantile, et son Centre d'excellence pour la santé des femmes et des enfants fournit au gouvernement et aux autres organes concernés des analyses et des conseils essentiels afin de contribuer à atteindre les objectifs de développement durable en matière de santé maternelle et infantile.
Le Kenya a été l'un des 10 pays sélectionnés pour la réalisation d'une étude de cas pour le compte à rebours de 2015, une collaboration internationale entre plus de 40 institutions et organisations, dont l'AKU, et consacrée à l'analyse et à la mise en valeur des progrès effectués afin d'atteindre les objectifs de santé maternelle et infantile. Les résultats de l'étude seront publiés dans des revues médicales de premier plan.
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NOTE
L'Université Aga Khan (AKU) est une institution d'enseignement supérieur à but non lucratif au service des habitants de l'Afrique de l'Est sans distinction d'origine, de genre ou de confession. L'AKU est une université du monde en développement et se consacre à préparer les hommes et les femmes à améliorer la qualité de vie au sein de leurs sociétés. Au cours des 15 dernières années, plus de 2 500 infirmières, médecins spécialistes et éducateurs en sont sortis diplômés au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie.
Plus de 2 100 infirmières ont été diplômées de l'École d’infirmières et de sages-femmes de l’Université Aga Khan en Afrique de l'Est, dont près de 940 au Kenya. Le programme postuniversitaire de formation médicale (PGME) de l'AKU à Nairobi forme des médecins spécialistes dans neuf domaines, dont la médecine familiale, l'obstétrique et la gynécologie, la pédiatrie et la santé infantile, qui sont tous d'importants secteurs en matière de santé maternelle et infantile. Son programme PGME à l'Hôpital Aga Khan de Dar es Salaam a récemment été étendu et forme désormais des spécialistes en médecine familiale, en chirurgie et en médecine interne. Le Centre hospitalier universitaire Aga Khan de Nairobi est un prestataire de services majeur en matière de santé maternelle et infantile. En effet, ses services de pédiatrie et d'obstétrique et de gynécologie ont enregistré près de 50 000 visites et admissions et plus de 3 600 naissances en 2015. En outre, les dispensaires de l'hôpital ont accueilli 51 000 enfants âgés de moins de cinq ans.
Au total, 255 enseignants et responsables pédagogiques kenyans, ougandais et tanzaniens ont obtenu un master à l'Institut pour le développement de l’éducation de l’Université Aga Khan de Dar es Salaam et plusieurs milliers d'autres y ont suivi des cours avec certification, des cours accélérés ou des ateliers.
L'AKU est actuellement dans une période d'expansion majeure en Afrique de l'Est, au terme de laquelle elle deviendra une université complète proposant de nombreux programmes. À Nairobi, elle a récemment ouvert l'École supérieure des médias et de la communication, l'Institut de l'Afrique de l'Est et l'Institut pour le développement humain. À Arusha, l'AKU proposera un programme de premier cycle en arts libéraux à sa Faculté des arts et des sciences, ainsi qu'une formation professionnelle de troisième cycle. D'autres programmes médicaux et infirmiers de premier cycle sont également prévus, tout comme la construction d'un nouveau Centre hospitalier universitaire Aga Khan à Kampala.
L'Université fait partie du Réseau Aga Khan de développement (AKDN), une organisation de développement privée, internationale et non confessionnelle employant plus de 80 000 personnes à travers plus de 30 pays. Ses agences s’intéressent à des questions de développement complexes, dont l'offre de services de santé et d'éducation de qualité, la revitalisation culturelle et économique, les micro-entreprises, l'entrepreneuriat et le développement économique, le progrès de la société civile et la protection de l'environnement.