Dans le cadre de son programme de développement de la vieille ville de Hérat, l’AKTC a mis en œuvre …

AKDN / Christian Richters

Projet de restauration de la vieille ville d'Hérat, Programme Aga Khan en faveur des villes historiques, …

AKDN / Christian Richters

Sanctuaire d'Abdullah Ansari, pavillon Namakdan, Gazorgah (à cinq kilomètres au nord-est de Hérat), …

AKDN / Simon Norfolk

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RESTAURATION À HÉRAT

60 000

La réhabilitation de la vieille ville a créé plus de 60 000 jours-hommes de travail.

La Citadelle de Hérat après restauration, Hérat, Afghanistan.

Initiative de réhabilitation de la vieille ville de Hérat

Le plan rectiligne caractéristique de la ville de Hérat et le tissu subsistant des quartiers résidentiels et commerciaux la rendent unique dans la région. Depuis 2002, la ville se transforme de manière dramatique, notamment en raison d'une construction non contrôlée. Afin de remédier à cette situation, nous avons mené une série d'enquêtes afin de suivre les changements rapides et continus.


En parallèle, nous avons pris des mesures afin d'élaborer des plans adaptés pour les quartiers clés, afin de préserver le caractère unique de la vieille ville. Nous avons soutenu une commission pour la vieille ville, composée de représentants des principales institutions urbaines, afin de superviser le développement urbain et la modernisation entrepris au sein du quartier historique. Cela a permis de sensibiliser les habitants quant à la nécessité de sauvegarder et de renforcer la capacité du gouvernement à favoriser des processus de développement appropriés dans le tissu historique.


En 2005, le Trust Aga Khan pour la culture a entrepris de cartographier toutes les propriétés de la vieille ville de Hérat. Ce processus s'est déroulé parallèlement à la conservation de cinq demeures historiques importantes et de 17 édifices publics, ainsi qu'à la mise à disposition de petites subventions à plus de 70 foyers. Dans l'intervalle, un appui a été apporté pour la conservation de deux citernes souterraines, de plusieurs mosquées communautaires et de demeures privées, ainsi que pour la modernisation des infrastructures dans deux quartiers de la vieille ville. Ces travaux, à eux seuls, ont créé plus de 60 000 jours-hommes de travail.


Après avoir mené plusieurs enquêtes sur les conditions de vie, nous avons investi dans la réparation et la reconstruction de 2 500 mètres de canalisations et avons posé plus de 4 000 m² de dalles en pierre dans les allées piétonnes. Ces mesures, en plus de l'élimination des déchets solides et liquides, ont profité à plus de la moitié des habitants de la vieille ville.


La commission pour la vieille ville supervise désormais le développement urbain et la modernisation au sein du quartier historique, avec l'appui technique de l'AKTC. Cette commission élabore également des plans de quartier et sensibilise le public quant à la nécessité de sauvegarder la vieille ville et ses environs.


Sanctuaire d'Abdullah Ansari, Gazorgah, au nord-est de Hérat, Afghanistan.

AKTC / Christian Richters

Complexe du sanctuaire de Gazorgah

À Gazorgah, la tombe du poète et érudit soufi du 12e siècle Abdullah Ansari est l'un des sites religieux les plus importants de la région. Reposant dans la cour d'un important sanctuaire datant de 1425 EC, la tombe d'Ansari est, encore aujourd'hui, un lieu de prière et de recueillement.


Afin de protéger les décorations caractéristiques du complexe, nous avons fait des réparations sur l'ensemble des toits. L'accès visiteurs par la cour a été embelli par la pose de sentiers en briques, l’installation d’un éclairage extérieur discret et la modernisation des équipements. En outre, nous avons mené des travaux de documentation et d'interprétation des décorations et des épitaphes des nombreuses tombes historiques qui reposent dans la cour du sanctuaire. Les travaux de restauration menés en parallèle sur le pavillon Namakdan adjacent et Zarnegar Takiahana se sont terminés.


Les travaux de conservation et de développement urbains du Trust Aga Khan pour la culture ont reçu l'appui des gouvernements d'Allemagne, de Norvège, des États-Unis, du Royaume-Uni et d'Ouzbékistan, ainsi que de la Fondation Prince Claus (Pays-Bas) et de l'Open Society Institute.


Le cinquième minaret du plateau du Mussella, Hérat (2022)

AKCS-A

Le cinquième minaret du plateau du Mussella

Le cinquième minaret du plateau du Mussella entourait la madrasa Goharshad avec un autre minaret, qui s'est effondré entre la fin du 19e et le début du 20e siècle. Il fait partie d'un important ensemble de monuments d'architecture timouride datant du début du 15e siècle situé sur le plateau du Mussella. À l'origine, le site comptait 10 minarets distincts, dont le plus grand culminait à 58 mètres de hauteur. Cinq d'entre eux ont depuis été démolis ou se sont effondrés en raison d’un manque d'entretien ou à la suite de catastrophes naturelles. À l'exception de ces minarets, qui sont pour la plupart restés intacts jusqu'à la fin du 19e et le début du 20e siècle, le grand complexe d'édifices du plateau du Mussella a été démoli de façon intentionnelle, à l'instar d'autres sites historiques, par les forces britannico-afghanes qui voulaient dégager des positions défensives avant que les forces russo-iraniennes n'envahissent Hérat, en 1885. L'invasion n'a finalement pas eu lieu, mais les dommages causés au patrimoine timouride de Hérat étaient irréversibles.


Le cinquième minaret est aujourd'hui dans un état de détérioration avancée et penche de plus de 3,8 degrés vers l'est par rapport à son axe central. Cette inclinaison s'explique notamment par les aménagements d'ampleur qui ont eu lieu sur le site : démolition du complexe de la madrasa auquel le cinquième minaret était relié, accumulation de terre sous le pied du minaret probablement due à la crue du canal Enjil, dommages causés par le conflit prolongé et construction d’une nouvelle route adjacente au site.


Le Service culturel Aga Khan, Afghanistan (AKCS,A) s’est engagé à apporter une aide d'urgence pour la conservation du cinquième minaret.


Ce projet est mené grâce au soutien financier de la Fondation ALIPH et au soutien technique d'un de nos partenaires, le Département d'Architecture de l'Université de Florence (DIDA).