Le mausolée restauré de Timour Shah, Kaboul, Afghanistan. Le monument historique, qui était tombé en ruines …

AKDN / Simon Norfolk

Les jardins de Bagh-e Babur attirent chaque année plus de 400 000 visiteurs depuis qu'ils ont été restaurés …

AKDN / Christian Richters

Les jardins de Bagh-e Babur restaurés par le Trust Aga Khan pour la culture, Kaboul, Afghanistan.

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Les jardins et le palais Chihilsitoon de Kaboul après restauration, Afghanistan.

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Restauration du Palais Stor de Kaboul, Afghanistan.

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AFGHANISTAN | RESTAURATION À KABOUL

282 000

La restauration du Palais Stor a créé 282 000 jours-hommes de travail.

Les jardins de Bagh-e Babur attirent chaque année plus de 400 000 visiteurs depuis qu'ils ont été restaurés par le Trust Aga Khan pour la culture.

AKDN / Christian Richters

C'est au début de l'année 2003 que les travaux de restauration des jardins de Bagh-e Babur de Kaboul, où est enterré le premier empereur moghol, Babur, et datant du 16e siècle, ont commencé. Désormais gérés par un trust indépendant, les jardins de 11 hectares redonnent son caractère historique à ce site orné de canaux d'eaux, de plantations en terrasses et de pavillons. Ils offrent également à la population de Kaboul un espace pour les loisirs et les événements culturels.


Depuis l'achèvement des travaux les plus importants en 2007, le public a accès à différentes infrastructures, dont une piscine, un pavillon, un caravansérail et le complexe du palais de la reine. Parallèlement à la restauration des jardins de Bagh-e Babur, des investissements ont été faits afin de moderniser des infrastructures de base pour les habitants du quartier voisin. Depuis la mise en place d'un nouveau système de gestion administré par le Trust Bagh-e Babur, avec le concours de la municipalité de Kaboul, du Ministère de l'information et de la culture et du Trust Aga Khan pour la culture, les recettes ont également considérablement augmenté.


Au fil du temps, le Trust vise à atteindre une viabilité financière en accumulant des ressources grâce aux billets d'entrée et aux événements publics adaptés aux différents équipements, et ce afin d'assurer l'entretien du paysage et des monuments restaurés selon les normes appropriées.


Vue du mausolée restauré du Timour Shah, Kaboul, Afghanistan.

AKDN / Christian Richters

Conservation du mausolée de Timour Shah

C'est en 2003 qu'a commencé la conservation du mausolée de Timour Shah, datant du 18e siècle et situé dans une zone commerciale très fréquentée de Kaboul. En plus de la sauvegarde d'un important monument historique, ce projet a permis la formation de professionnels et d'artisans afghans, ainsi que la réhabilitation d'un grand jardin entourant le monument, sur lequel des commerçants informels s'étaient établis ces dernières années.


Depuis les travaux de conservation, le mausolée accueille régulièrement des événements publics et des expositions, tandis que les visiteurs peuvent à nouveau profiter du parc qui s'étend jusqu'à la rivière Kaboul et dans lequel des mûriers ont été replantés, conformément au jardin d'origine.


Restauration du sanctuaire d'Asheqan wa Arefan, vieille ville de Kaboul.

AKCS-A

Projets de réhabilitation urbaine

Le quartier Asheqan wa Arefan tient son nom d'un important sanctuaire situé en son centre. Il représente l'un des derniers regroupements de tissu historique de la vieille ville, qui a subi des dommages colossaux au début des années 1990. Depuis début 2003, 11 demeures et 15 édifices publics historiques ont été conservés, et les conditions de vie de plus de 60 foyers ont été améliorées grâce à la mise à disposition de petites subventions et de conseils en matière de construction dans cette zone et dans les zones voisines.


Plusieurs mesures d'amélioration ont été prises, notamment le pavage de ruelles et de certaines rues, ainsi que la construction de canalisations et la modernisation du système d'approvisionnement en eau. Près de 20 000 habitants ont bénéficié de cette réhabilitation, qui a également créé quelque 80 000 jours-hommes de travail, tandis que les travaux de conservation ont permis la formation de plus de 60 apprentis sous la direction de 15 maîtres-artisans et 65 ouvriers qualifiés.


En outre, des initiatives ont été mises en place afin de protéger et de moderniser les espaces publics ouverts dans la vieille ville. Dans le cas du parc Zarnegar, situé au nord de la vieille ville, un espace dégradé a été transformé par l'intermédiaire d'une replantation, de l'installation d'un système d'irrigation, d'un pavage et par la mise à disposition d'équipements publics. Désormais, le parc offre un lieu de sérénité ombragé pour des milliers de visiteurs chaque jour.


Plusieurs initiatives socio-économiques ont été soutenues dans la vieille ville, notamment une formation et des cours d'alphabétisation à domicile pour les femmes et la réouverture de bains publics après restauration, dont les recettes servent à couvrir les coûts de modernisation du quartier. D'autres bains publics sont en cours de restauration. L'AKTC continue de travailler en étroite collaboration avec les membres de la commission pour la vieille ville de Kaboul afin de superviser le développement dans le tissu historique et de fournir un soutien technique aux urbanistes de la municipalité de Kaboul et du Ministère du développement urbain. En 2008, avec l'appui de la Banque mondiale, des équipes ont commencé à travailler sur l'élaboration d'un cadre d'aménagement pour la vieille ville, ainsi que sur des propositions pour une politique nationale de préservation du patrimoine urbain.


Plus grands jardins publics historiques de Kaboul, les jardins Chihilsitoon se situent sur un site de 12,5 hectares. Fort de la réussite de la réhabilitation et de l'exploitation durable des jardins de Babur, le Trust Aga Khan pour la culture a lancé en 2015 un programme pluriannuel de réhabilitation des jardins Chihilsitoon dans le but d'offrir des espaces publics de qualité pour les manifestations sociales et culturelles, les programmes éducatifs et les activités sportives et récréatives à Kaboul.

AKTC

Réhabilitation des jardins et du palais Chihilsitoon

Plus grands jardins publics historiques de Kaboul, les jardins Chihilsitoon se situent sur un site de 12,5 hectares.


Fortement endommagé sur la période 1979-1980, le site est resté à l'abandon dans les années qui ont suivi. Il a continué d'être fréquenté par le grand public pour ses activités récréatives et sportives de base, et a constitué l'un des jardins publics les plus importants de la ville, malgré sa vétusté.


De 2015 à 2018, nous avons entrepris la réhabilitation des jardins et du palais Chihilsitoon pour améliorer l’accès à des espaces publics de qualité destinés aux interactions sociales et culturelles ainsi qu'aux activités ludiques, sportives et récréatives. Dans les quartiers adjacents aux jardins, nous avons entrepris la modernisation des systèmes d'évacuation des eaux et avons organisé des formations dans le domaine socio-économique. Notre objectif est d’assurer la durabilité du site sur le long terme et de garantir de meilleures conditions de vie environnementales et une distribution équitable des ressources.


Les jardins Chihilsitoon offrent aux usagers des paysages et des espaces bâtis de grande qualité accueillant et mettant en valeur les formes riches et diverses d'expression sociale, culturelle et économique ayant lieu en Afghanistan.


La réhabilitation des jardins a été menée en collaboration par l'AKTC, le gouvernement afghan et le Ministère fédéral allemand des affaires étrangères/KfW.


Palais Stor, Kaboul, restauré par le Trust Aga Khan pour la culture.

AKDN / Simon Norfolk

Restauration du Palais Stor

Le légendaire Palais Stor (également appelé Qasre Storay) du 19e siècle a retrouvé sa grandeur d'antan grâce aux travaux de restauration de l'AKTC, menés en collaboration avec les gouvernements de l'Afghanistan et de l'Inde. Ce projet de conservation, qui a engendré la mobilisation de plus de 300 artisans et ouvriers afghans et 282 000 jours-hommes de travail, a été achevé en 2016.


Le processus de restauration comprenait une étude physique complète, la reconstruction de la toiture, la restauration des éléments décoratifs et la modernisation des systèmes de chauffage, électriques et de plomberie.


Machine Khana, Projet de transformation des rives du Kaboul (2021)

Simon Norfolk

Projet de transformation des rives du Kaboul

Le Projet de transformation des rives du Kaboul (KARIT) est un projet de développement urbain, de création d'espaces publics de qualité et de réhabilitation de l'architecture industrielle historique. Ce dernier point est intégré au programme en vue de faciliter la réutilisation d’infrastructures et d’y organiser des activités économiques et culturelles qui profiteront aux habitants et aux commerçants du centre-ville de Kaboul.


Divisé en quatre modules distincts, le projet vise à :



  • créer et moderniser des espaces publics ;

  • identifier et délimiter des zones destinées aux activités économiques ;

  • améliorer les conditions socio-économiques et environnementales ; et

  • mettre en place et moderniser des infrastructures de base dans certaines zones du centre-ville de Kaboul.


Le module 1 consiste à réaménager le complexe industriel historique de Machine Khana pour en faire un site public destiné aux activités commerciales, culturelles et éducatives. Ce projet de réaménagement prévoit notamment la modernisation et la réutilisation des bâtiments historiques du site et la création de jardins paysagers au sein du complexe.


Le module 2 consiste à moderniser l'environnement du site et à faciliter l'accès aux quartiers historiques de Chindawool, d'Andarabi et de Joy-e-Sheer. Cette étape prévoit notamment la création d'espaces verts publics, la modernisation des voies piétonnes et des systèmes d'évacuation des eaux, ainsi que la mise en place d'équipements de collecte des déchets.


Le module 3 consiste à embellir la ceinture plus large du site et à créer un réseau public d'accès et de sortie le long des rives du Kaboul par la modernisation d’espaces inutilisés dans lesquels les habitants pourront s'adonner à des activités sportives, récréatives et commerciales. Ces travaux incluent la construction d'une nouvelle passerelle piétonne et la modernisation de l'une des passerelles piétonnes qui enjambent le Kaboul en vue de sécuriser la traversée du cours d’eau pour les piétons et les cyclistes.


Le module 4 consiste à former les jeunes issus des communautés locales en artisanat traditionnel afin qu’ils deviennent eux aussi commerçants et puissent ainsi améliorer leur niveau de vie.


Les travaux de réhabilitation sont cofinancés par le Ministère fédéral allemand des affaires étrangères par le biais de la banque de développement KfW.



La Citadelle de Bala Hissar, Kaboul (2021)

Simon Norfolk

Conservation de la Citadelle de Bala Hissar, Kaboul

Le complexe militaire de Bala Hissar fait partie des monuments et paysages historiques subsistants les plus importants du centre de Kaboul. Il est l'un des rares grands espaces ouverts situés dans l’enceinte de la vieille ville. Le site est représentatif de la fragilité du patrimoine national, puisqu'il est étroitement lié à la fois au fondement et à l’histoire tumultueuse de l’Afghanistan.


Alors que les origines de Bala Hissar sont encore largement méconnues, il est probable qu'une base militaire ou de défense ait existé sur le site lors de la période pré-achéménide (âge du Bronze). L’ancienne Kaboul aurait été mentionnée sous le nom de Kabura par Ptolémée en 160 AEC. Elle pourrait être également la ville d’Ortospana évoquée par le géographe grec Strabon (64 AEC - 2 EC) dans son ouvrage Geographica (7 AEC).


Les environs de Bala Hissar se caractérisent par la présence de nombreux complexes monastiques datant de l'empire kouchan (1er - 4e siècle EC). Les récits historiques des envahisseurs arabo-musulmans font état d’une « ville possédant une solide forteresse connue pour sa puissance » à la fin du 10e siècle. Babur, qui s'est emparé de la citadelle en 1504, évoque à de nombreuses reprises le site dans ses mémoires Bâbur Nâmâ. Cependant, les impressionnantes ruines qui se tiennent encore debout et restent visibles aujourd'hui datent pour la plupart du 18e et du 19e siècle. En effet, il ne reste que quelques éléments architecturaux moghols datant de la moitié du 16e siècle, dispersés sur l'ensemble du site.


Le projet de conservation consiste donc en premier lieu à consolider et conserver les structures qui nécessitent une intervention immédiate ou à moyen terme. Ce projet à long terme a pour objectif de réhabiliter l'ensemble du complexe de Bala Hissar pour en faire le plus grand espace public ouvert de Kaboul et le premier site patrimonial ou parc archéologique officiellement désigné de la capitale afghane. Le projet pourrait également apporter de nouvelles informations sur les origines des fondations de Bala Hissar.


Les travaux de réhabilitation en cours sont financés par la Fondation ALIPH, avec le soutien du gouvernement indien. La Délégation archéologique française en Afghanistan (DAFA), le Département d'Architecture de l'Université de Florence (DIDA) et le Trust HALO font partie des autres partenaires du projet.